Mon ado est végé ou vegan : comment réagir ?
Votre ado ne mange pas de viande ? Pas de panique, il n’y a rien d’alarmant. De plus en plus de jeunes font ce choix pour des raisons éthiques, écologiques, ou d’autres convictions personnelles.
Cela peut surprendre certains parents, surtout si vous avez l’habitude de consommer régulièrement de la viande ou que vous êtes adepte des petits plats en sauce. Gardez en tête que le plus important est que votre ado soit en bonne santé et qu’il ne manque d’aucun nutriment pendant sa croissance. 🌳
Pour vous éclairer, on a fait appel à Laëtitia Willerval, nutritionniste. Elle a répondu à toutes nos questions et vous donne quelques conseils concrets à mettre en place au quotidien.
Bienvenue dans le guide de l’ado végé ! 🥰
Végétarien, végétalien, vegan, qu’est-ce que ça veut dire ?
Pour commencer sur de bonnes bases, un petit point définition s’impose : quelle est la différence entre un végétarien, un végétalien et un vegan ?
👉 Le végétarien ne consomme pas de viande, en général, il ne mange pas de poissons ou de crustacés non plus. En revanche, il peut consommer d’autres aliments produits par les animaux, comme le lait, les œufs et le miel.
👉 Le végétalien ne consomme aucun aliment issu des animaux et a également banni les produits qui peuvent causer de graves dommages aux espèces animales, comme l’huile de palme.
👉 Le vegan se rapproche du végétalien, mais ses convictions résonnent sur tout son mode de vie. Il refuse tous les produits issus de l’exploitation animale : pas de cuir, pas de doudoune à plumes, pas de fourrure…
État des lieux : nos ados sont-ils tous végé ?
En France, 1 personne sur 5 ne consomme plus de viande. 😯 Sans grande surprise, c’est surtout la jeune génération qui porte ce mouvement. Selon une étude Statista, 7 % des 18-19 ans auraient complètement banni la viande de leur alimentation.
Concernant les ados et les préados, on estime que 6 % des enfants en âge scolaire sont végétariens. Le nombre de jeunes vegan est encore très faible, c’est une tendance qui se dessine plutôt à partir de la majorité et chez les jeunes adultes. 🙃
Dans une interview accordée à Public Sénat, le sociologue de l’alimentation, Eric Birlouez, évoque les différentes raisons qui peuvent pousser les ados à ne plus consommer de viande. On retrouve :
- des raisons écologiques (1 kg de viande bovine = 27 kg de GES) ;
- l’engagement contre la maltraitance animale ;
- les préoccupations sur l’impact de la consommation de viande sur la santé.
Depuis quelques années, le végétarisme est de plus en plus populaire chez les jeunes. Cela fait presque partie de leur identité générationnelle. C’est un moyen pour eux de se positionner contre la société de consommation. Marie Chureau, 20 ans, étudiante et membre de Youth for Climate, explique :
« C’est la première habitude que j’ai changée quand je me suis engagée, parce que […] les deux seules vraies actions qu’on peut mener à l’échelle individuelle et qui ont le plus d’impact, c’est d’arrêter de prendre l’avion et d’arrêter de manger de la viande. »
Mon ado ne mange pas de viande, quels sont les dangers ?
Ne plus manger de viande, cela représente-t-il un danger pour votre ado ? Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur les bénéfices de la consommation de viande. ✨
La viande apporte de nombreux nutriments essentiels aux ados, et en particulier des protéines, du fer et des oméga 3.
👉 Un enfant a besoin de 2 g de protéines/kg/jour. À l’adolescence, cela passe à 1,2 g de protéines/kg/jour, puis à 0,8 g de protéines/kg/jour à l’âge adulte. Un ado de 55 kg a donc besoin de 66 g de protéines par jour. Bon, dit comme ça, ce n’est pas très parlant. Pour vous donner une idée, le poulet fait partie des aliments les plus riches en protéines : il y a 27 g de protéines dans 100 g de poulet.
👉 Concernant le fer, votre ado en a besoin à hauteur de 12 mg à 14 mg par jour. On en retrouve dans la viande. Par exemple, il y a plus de 2 g de fer dans 100 g d’entrecôte.
Ces éléments sont indispensables pour assurer sa croissance, mais ils sont aussi essentiels au développement de ses facultés cognitives, comme la mémorisation et la concentration.
Les protéines et le fer contribuent activement au transport de l’oxygène dans l’organisme. Ils alimentent donc directement le cerveau, mais jouent aussi sur la densité osseuse et le développement musculaire. 😉 Laëtitia nous explique :
« Les protéines sont indispensables pour entretenir la peau, les muscles et les organes, comme le cœur et le cerveau. Dans la viande et le poisson, il y a aussi du fer (mieux absorbé par l’organisme que celui des œufs ou des légumineuses). L’idéal est de varier les sources ! »
Comment repérer une éventuelle carence ?
La nutritionniste nous rappelle les principaux signes d’une carence en protéines ou en fer :
- des ongles et des cheveux cassants ;
- une fonte musculaire ;
- un épuisement persistant ;
- un défaut de cicatrisation ;
- une tendance à se blesser plus facilement.
👉 Si votre ado présente ces symptômes, cela peut vous mettre la puce à l’oreille. Attention toutefois, cela ne veut pas forcément dire qu’il souffre d’un manque de fer ou de protéines. Ces manifestations peuvent s’expliquer par une grande fatigue, un trouble du comportement alimentaire ou une autre pathologie. Pour lever le doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé rapidement.
💡 Petit rappel : le végétarisme ou le véganisme ne sont pas des troubles du comportement alimentaire, mais une nouvelle façon de concevoir l’alimentation. Les TCA sont des pathologies psychiques à prendre en charge auprès de professionnels.
Comment accompagner un ado végé ?
Ouvrir le dialogue avec son ado
Si vous avez un ado végé, la première étape est d’en parler ! Il doit sentir que vous êtes à son écoute et que vous ne jugez pas ses choix. Même si vous n'adhérez pas complètement à son mode de vie, il est essentiel de ne pas invalider son positionnement.
Évitez les phrases du type :
- « C’est ridicule, tu ne vas pas sauver la planète comme ça. »
- « J’ai mangé de la viande toute ma vie et je n’ai aucun problème de santé. »
- « À ce rythme-là, tu vas être plein de carences. »
À travers ce discours, vous adoptez une posture moralisatrice et vous prenez le risque de perdre complètement la confiance de votre enfant. Tant qu’il ne juge pas la façon dont vous vous alimentez, le respect doit aller dans les deux sens ! 😉
Justement, en ce qui concerne votre propre consommation de viande, on a demandé à Laëtitia s’il était problématique de manger des produits carnés devant un ado végé :
« Manger de la viande de bonne qualité devant une personne végétalienne peut permettre à chacun de réfléchir et d'ouvrir le dialogue sur une nouvelle façon de manger, peut-être plus responsable. On pourra voir s'ils sont prêts à faire la transition progressivement. De l’autre côté, les parents peuvent s’ouvrir à la découverte de nouvelles recettes et donc voir l’alimentation végétarienne d’un autre œil. »
Trouver l’alimentation qui lui permet de rester en bonne santé
Votre ado est végé, soit ! L’enjeu, maintenant, est de mettre en place une routine qui lui permet de rester en bonne santé. Ensemble, vous devez donc trouver les aliments qui lui plaisent et qui lui permettent d’avoir tous les nutriments dont il a besoin. 🐠
Voici les recos de Laëtitia :
- les œufs (composés à 11 % de protéines) ;
- les légumineuses et certaines céréales : lentilles, haricots secs (blancs, rouges, noirs), pois chiches (ou panisse), fèves sèches, pois cassés, quinoa, lupin, amarante, petit épeautre (composé de 10 à 15 % de protéines), edamame ;
- les produits dérivés du soja : tofu (fumé, soyeux), soja texturé, tempeh, seitan (composé à 34 % de protéines) ;
- les fromages et les laitages (de 3,5 % pour un fromage frais jusqu’à 30 % de protéines pour un fromage à pâte dure, type parmesan) ;
- les oléagineux, comme les noix, les amandes, les pistaches, dans les graines de courges, de sésame, de chanvre (achetez-les décortiquées et ajoutez-les directement dans vos yaourts, compotes ou plats) et les graines germées (environ 20 à 25 % de protéines) ;
- les légumes, notamment la famille des choux, les épinards et les légumes verts, sont également riches en vitamine B9 ;
- les algues : haricots de mer, salicorne, wakamé… (qui sont en plus riches en iode).
N’hésitez pas à faire les courses ensemble pour apprendre à décrypter les étiquettes et à découvrir de nouveaux aliments. Si votre ado est partant, vous pouvez même le faire passer derrière les fourneaux. 🍳
Être suivi par un médecin pour des bilans réguliers
Si votre ado est végé ou vegan, il est recommandé qu’il soit suivi par un médecin ou un nutritionniste.
👉 Le médecin réalise des bilans sanguins régulièrement pour vérifier son taux de fer, de vitamine D et de vitamine B12, entre autres. Le diététicien peut aussi vous aider à mettre en place une alimentation vraiment adaptée à sa corpulence, à sa pratique sportive et à ses besoins spécifiques. Ce professionnel vous donnera quelques tips pour introduire progressivement de nouveaux aliments dans son quotidien (légumineuses, oléagineux…).
« Le suivi diététique individualisé des patients végétariens ou végétaliens, en partenariat avec le médecin, est donc indispensable afin d’identifier les apports insuffisants et de fournir les conseils adéquats pour couvrir les besoins. Concernant la supplémentation, c’est au cas par cas, elle vous sera probablement recommandée : suppléments en fer, iode, vitamine B12, oméga 3, calcium…. » Laëtitia
💡 Si vous avez besoin d’une nutritionniste, vous pouvez écrire à Laëtitia à l’adresse suivante : l.willerval@dieteticienne-laetitia.com
Quelques ressources à partager
Pour finir, voici nos 3 ressources préférées pour vous et votre ado :
- Le guide Les végétarismes : chez l’enfant, l’adolescent, la femme enceinte et allaitante, une super ressource avec plein de conseils actionnables.
- Ottolenghi Flavour, un livre de recettes pour toute la famille, qui met les légumes à l’honneur.
- Végan : le livre de la cuisine végétalienne, si vous ne l’avez pas encore à la maison, c’est le moment de sauter le pas. Ce livre de recettes, c’est un peu la Bible des vegan !
Pour aller plus loin
Vous avez du mal à établir un dialogue avec votre ado ? Vous ne comprenez pas son positionnement ? N’hésitez pas à faire appel à un coach ! 🔥
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : manque de confiance en soi, mal-être, décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret. 💫
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à convenir d’un premier appel gratuit !
Si le végétarisme ou le véganisme vous faisaient peur, vous avez désormais toutes les clés pour aborder le sujet sereinement avec votre ado. Avec un peu d’imagination, on peut faire des plats super savoureux, riches et sans aucun produit carné. 🫶
Pour d’autres conseils, rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados.
Sommeil et ados : comment adopter les bons réflexes ?
Lundi c’était la journée mondiale du sommeil. L’occasion parfaite pour vous proposer un petit zoom sur un sujet très important : le sommeil des ados. 🌜
Un ado grognon, pas concentré, irrité, voire carrément triste, cela s’explique parfois par un manque de sommeil. Et même si c’est un sujet qu’ils n’aiment en général pas aborder, il est important de ne surtout pas négliger le repos des enfants et des ados : c’est un pilier essentiel de leur développement et de leur épanouissement.
Pourquoi le sommeil est-il si important à l’adolescence ?
Tout au long de la nuit, le sommeil suit différentes grandes phases, qui évoluent avec l’âge. Lors du passage de l’enfance à l’adolescence, cet enchaînement se modifie : le sommeil devient plus léger, il diminue en durée et en qualité.
À qui la faute ? La puberté, encore elle ! Une fois de plus, le bouleversement hormonal joue un rôle clé dans ces changements. Et c’est aussi pour cette raison que nos ados sont si fatigués. 🤯
Le rythme circadien : pourquoi nos ados ne s’endorment-ils pas tôt ?
Le rythme circadien est l’horloge biologique qui règle naturellement notre alternance entre veille et sommeil en fonction de la lumière du jour. Chez l’adolescent, ce rythme subit un décalage important, ce qui modifie son heure naturelle d’endormissement et de réveil.
💡 Pourquoi ?
👉 Pendant l’enfance, la sécrétion de mélatonine (l’hormone du sommeil) commence plus tôt dans la soirée. Mais à l’adolescence, cette production est retardée d’environ 1 à 2 heures. Résultat : les ados ont naturellement tendance à s’endormir plus tard et à avoir du mal à se lever tôt.
👉 Cette maturation du rythme circadien est progressive. Il n’atteint sa pleine stabilité que vers 20 ans chez les filles et 22 ans chez les garçons. Avant cela, leur horloge interne est encore en pleine évolution, ce qui les rend plus sensibles aux perturbations du sommeil.
Ajoutez à cela l’exposition aux écrans en soirée, qui retarde encore plus la sécrétion de mélatonine, et vous obtenez une véritable bombe à retardement pour leur sommeil !
🗣️ Le Dr Claude Gronfier, neurobiologiste et président du Conseil scientifique de l’INSV, explique :
"Comme ils sont également plus sensibles à la lumière et qu’ils peuvent passer plusieurs heures devant des écrans avant le coucher, les adolescents et les jeunes adultes peuvent souffrir d’un très important “jet-lag social” et d’une dette de sommeil associée très élevée."
Le manque de sommeil : quelles conséquences ?
👉 Actuellement, 41 % des adolescents souffrent d’une dette de sommeil en France. Cela a des conséquences très concrètes au quotidien :
- troubles de l’attention, de la mémoire, de la concentration : difficile de rester attentif en cours quand le cerveau tourne au ralenti;
- irritabilité, trouble de l’humeur : un ado fatigué est souvent plus irritable, stressé ou anxieux;
- manque de motivation : la fatigue peut donner l’impression d’un manque d’énergie et de volonté;
- somnolence dans la journée : un ado qui manque de sommeil peut avoir des micro-endormissements en classe, ce qui nuit à ses apprentissages;
- maux de tête et fatigue physique : le corps subit aussi les effets du manque de repos.
Le sommeil est donc un pilier fondamental pour le bien-être et la réussite scolaire de votre ado. Trouver le bon rythme est essentiel pour l’aider à mieux vivre cette période de transition.
La parole des experts concernant le sommeil des ados
Combien de temps un ado doit-il dormir ?
Entre ses 14 ans et ses 17 ans, un adolescent a besoin de 9 heures de sommeil par nuit en moyenne. À partir de 18-19 ans, 8 heures lui suffisent pour être en forme. 🌝
Notez cependant qu’il ne s’agit que d’une moyenne, certains jeunes peuvent avoir besoin de dormir un peu moins ou un peu plus. Cela ne veut pas dire qu’ils sont fainéants, mais que leur corps réclame du sommeil !
« On distingue par ailleurs le bon dormeur, qui garde un sommeil de qualité en toutes circonstances, et le mauvais dormeur, qui est sensible à tout changement dans son sommeil (rythmes, environnement…). Et enfin, il y a le très matinal, qui se couche avec les poules et pourra se lever à l’aube, et l’oiseau de nuit, qui aimera veiller tard, mais aura bien du mal à se lever tôt ! Ces tendances sont génétiquement déterminées, on ne choisit pas. » Réseau Morphée, le sommeil de 0 à 18 ans
Comprendre l’horloge biologique des ados
Un cycle complet de sommeil comprend différentes phases :
- Le sommeil léger (l’endormissement, où l’on commence à se détendre),
- Le sommeil profond (qui aide à la récupération physique),
- Le sommeil paradoxal (c’est là phase où se produisent les rêves, et surtout celle qui joue un rôle clé dans la mémoire et l’apprentissage).
Chaque cycle dure de 90 minutes à 120 minutes et une nuit comprend de 4 à 6 cycles de sommeil. Pour un sommeil réparateur, la régularité est essentielle : se coucher et se lever à des horaires fixes permet à l’organisme de respecter ces rythmes naturels.
On parle d’un retard de phase lorsque l’heure du coucher est repoussée de plus de 2 heures par rapport à un rythme habituel. Résultat : l’ado s’endort trop tard, cumule de la fatigue, et peine à se réveiller le matin. 🕰️
Beaucoup d’ados essaient de compenser leur dette de sommeil en dormant beaucoup plus longtemps le week-end. C’est un piège ! Ce décalage aggrave encore plus leur rythme biologique : ils s’endorment encore plus tard le dimanche soir, et la reprise du lundi devient un calvaire. Impossible alors de retrouver un bon rythme sans avoir l’impression de manquer encore plus de sommeil.
Premier conseil pour votre ado : garder des horaires de coucher et de lever aussi stables que possible, y compris le week-end. Un léger décalage est normal, mais mieux vaut éviter les grasses matinées interminables qui perturbent encore plus l’horloge biologique. Une bonne routine de sommeil, associée à moins d’écrans le soir, peut vraiment faire la différence pour son énergie et sa concentration en journée.
Au secours, mon ado ne dort pas, comment l’aider ?
Identifier l’origine du manque de sommeil
Si votre ado souffre d’un manque de sommeil, la première étape est de comprendre ce qui perturbe son sommeil.
Le réseau Morphée a mené l’enquête pour identifier les principales causes d’un sommeil difficile chez les ados. Parmi les causes les plus fréquentes, on retrouve :
- la mauvaise hygiène de vie (rythme irrégulier, activités éveillantes le soir, consommation d’alcool, de café ou de tabac…) ;
- une anxiété excessive, souvent liée aux performances scolaires, aux boulversements physiques et psychiques de la puberté, à une anxiété d’avenir ;
- une dépression : dans ce cas, l’insomnie est souvent sévère. « L’insomnie se manifeste la deuxième partie de la nuit, avec un réveil matinal trop précoce et angoissé. Des idées pessimistes ou une tendance à l’isolement doivent alerter. » Agnès Brion, psychiatre et spécialiste des troubles du sommeil.
Quelques tips simples pour améliorer le sommeil de son ado
Voici quelques conseils simples pour un sommeil de meilleure qualité.
- Supprimer les écrans au moins 30 minutes avant l’heure du coucher.
Les adolescents et les jeunes adultes (15-24 ans) déclarent passer plus de 4 heures par jour sur les écrans, avec une tendance à scroller à l’heure du coucher. Le problème, c’est que la lumière des écrans perturbe l’endormissement et le rythme biologique. Elle perturbe notamment la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, qui a besoin de noirceur. - Plonger la chambre dans une atmosphère propice au sommeil : silence complet, température entre 18 et 20°C pour favoriser l’endormissement, lumière tamisée ou un noir total pour aider le cerveau à sécréter naturellement de la mélatonine.
- Prévoir un temps calme avant le coucher pour ralentir et préparer le corps au sommeil peut faire toute la différence :
- Pratiquer la respiration cardiaque : Une technique simple comme la cohérence cardiaque (inspirer 5 secondes, expirer 5 secondes) aide à ralentir le rythme cardiaque et à calmer le système nerveux.
- ou Visualiser un lieu refuge : L’inviter à revisiter mentalement un endroit rassurant (comme sa maison d’enfance ou une plage ou un lieu qui lui procure du bien-être) en imaginant chaque détail sensoriel (les sons, les odeurs, les couleurs…).
- ou Pratiquer des activités relaxantes : Mandala, méditation guidée, musique douce, lecture… Trouver avec lui ce qui lui convient le mieux.
- Décortiquer les pensées qui empêchent de dormir : Encourager votre ado à verbaliser ou à écrire ses inquiétudes du jour dans un carnet pour éviter qu’elles tournent en boucle dans sa tête.
Un cocktail de bonnes pratiques pour améliorer le sommeil de votre ado et l’aider à s’apaiser. 🫶 L’idéal est d’en parler avec lui, pour voir ensemble les petits ajustements qu’il est prêt à essayer. Si votre enfant souffre d’anxiété, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un spécialiste.
Les professionnels de santé qui peuvent aider
Si malgré tout, votre ado a du mal à s’endormir ou se réveille plusieurs fois par nuit, voici les professionnels que vous pouvez solliciter.
👉 Le psychologue offre un espace de parole bienveillant et sécurisant à votre ado. Il l’aide à reconnaître et à dénouer les racines de son mal-être, et lui donne quelques astuces pour s’apaiser au quotidien. Si votre ado a du mal à s’exprimer, c’est par là qu’il faut commencer !
👉 Le psychiatre propose un accompagnement complémentaire, notamment en cas de dépression. C’est un médecin qui peut mettre en place un traitement médicamenteux en cas de besoin et poser un diagnostic précis sur la souffrance de votre ado.
👉 Le coach est un allié du quotidien, un tiers de confiance qui aide votre ado à mettre en place une routine, et à retrouver de l’envie et de la motivation.
Chez IAMSTRONG, nos psychologues et nos coachs sont spécialisés dans l’accompagnement des jeunes, dès 11 ans. Notre méthode d’accompagnement positive repose sur 3 piliers : des visios avec un professionnel dédié, un suivi de proximité via WhatsApp et des exercices individuels pour l’aider à mieux se connaître. Tout ce qu’il faut pour l’aider à se sentir bien dans sa peau et à retrouver le sommeil ! 😉
Contactez-nous gratuitement pour découvrir nos solutions.
Les ressources pour aller plus loin
Voici nos 3 ressources clés pour découvrir d’autres tips sur le sommeil des ados :
- Sommeil des enfants : des pistes pour les parents, un podcast très complet avec les conseils d’une psychiatre pour retrouver le sommeil.
- Bien dormir, mon guide pour un sommeil de qualité, un ouvrage parfait pour votre ado et toute la famille !
- L’application Réveil Bonjour, une super appli pour analyser le sommeil de votre ado et savoir quels sont les moments d’éveils, les perturbations nocturnes. En plus, la sonnerie du réveil s’adapte à la phase de sommeil dans laquelle il se trouve pour l’aider à émerger en douceur. L’appli est gratuite, disponible sur smartphone et Android.
Avec tous ces conseils, votre ado devrait dormir comme une marmotte, c’est tout ce qu’on lui souhaite ! 😁
Si vous avez besoin d’astuces concernant les devoirs, la gestion de l’anxiété, l’amitié à l’adolescence ou tout autre sujet qui préoccupe les parents d’ados, rendez-vous sur notre blog dédié !
Comment aider son ado à trouver la bonne méthode de travail ?
Mémoire, concentration, organisation… Il n’existe pas UNE méthode miracle, mais plutôt différentes stratégies que votre ado peut tester pour trouver celles qui lui conviennent le mieux.📚
Parmi toutes les techniques qui existent, difficile de s’y retrouver.
Anne-Claire de Pracomtal et Erika Seydoux, cofondatrices d’IAMSTRONG et coachs, vous partagent leurs meilleurs conseils pour accompagner votre enfant !
Mieux apprendre : pourquoi des méthodes adaptées changent tout
Avoir des méthodes d’apprentissage, c’est une vraie clé de succès et de motivation.🔥 Cela permet de poser un cadre, de mettre en place des habitudes qui aident votre ado à ne pas s’éparpiller dans les révisions. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le cadre a quelque chose de très rassurant pour les ados : nos jeunes ont besoin de repères et d’une routine pour ne pas se sentir livrés à eux-mêmes.
« 1 jeune sur 2 de moins de 25 ans souffre d’anxiété. L’école reste la principale source de stress pour ces jeunes, en particulier à cause du système de notation et de la charge des devoirs. » Erika Seydoux, coach et fondatrice d’IAMSTRONG.
Proposer des méthodes permet d’apporter une réponse très concrète à cette anxiété ! 🙂
Attention, toutefois, toutes les méthodes ne conviennent pas à tout le monde. Ce qui fonctionne pour vous ne fonctionne pas nécessairement pour votre enfant. On vous aide à y voir plus clair.
Avant d’identifier les bonnes stratégies d’apprentissage, quelques prérequis
Avoir une bonne hygiène de vie
Si votre ado n’a pas une bonne hygiène de vie, aucune méthode d’apprentissage ne pourra lui venir en aide. C’est la base pour améliorer ses facultés de mémorisation et de concentration.
L’hygiène de vie repose sur 3 piliers :
- Le sommeil, véritable clé de l’apprentissage : les ados ont besoin de 8 à 10 heures de sommeil par nuit. Pourtant, 87 % des jeunes Français souffrent d’une dette de sommeil. Il est essentiel d’adopter une routine et de se coucher tous les soirs à la même heure. 🌜
- L’alimentation permet aussi de booster les facultés cognitives. Par exemple, les fruits riches en vitamine C sont bénéfiques pour les terminaisons nerveuses, les légumineuses ou les oléagineux jouent sur la mémoire. N’hésitez pas à rappeler à votre ado de s’hydrater suffisamment : le cerveau est composé à 75 % d’eau !
- L'équilibre vie pro/vie perso compte aussi pour nos ados. Malgré les devoirs et les emplois du temps chargés, assurez-vous que votre enfant garde du temps pour lui, qu’il puisse voir ses amis, faire du sport et des activités qui lui plaisent. 🫶 C’est essentiel pour qu’il reste motivé toute l’année !
Reconnaître son type de mémoire
La première étape pour trouver la bonne méthode d’apprentissage est d’identifier le type de mémoire de votre ado. 🧠
Anne-Claire de pracomtal vous partage un petit test, à faire à la maison, pour savoir quel est le profil d’apprentissage prédominant de votre ado.
- Pour mémoriser un cours, tu as plutôt besoin :
- De le réécrire, au moins en partie, de souligner en couleur, de faire des fiches ou des schémas
- De te le réciter à voix haute ou dans ta tête
- De bouger : marcher, te balancer…
- Quand tu rencontres quelqu'un pour la première fois, tu as tendance à te souvenir :
- De son visage
- De son prénom
- De ce que vous avez fait ensemble, de ce que vous vous êtes dit
- Quand tu lis un roman :
- Tu as tendance à voir une série d'images et de scènes se dessiner dans ta tête.
- Tu entends ta voix lire (même dans ta tête).
- Tu vis et ressens l'histoire à la place du héros.
RÉSULTATS :
- Si tu as une majorité de A, tu es plutôt visuel : tu comprends mieux avec des schémas, des couleurs, en dessinant ou en écrivant.
- Si tu as une majorité de B, tu es plutôt auditif : tu as tendance à poser des questions pour comprendre, à parler à voix haute pour mémoriser une information.
- Si tu as une majorité de C, tu es plutôt kinesthésique : tu as une forte intuition, tu as besoin de bouger pour intégrer une information.
« Ces différents profils d’apprentissage induisent des comportements différents. Laissez votre enfant apprendre comme il l’entend. Votre rôle est plutôt de l’aider à découvrir sa meilleure façon d’apprendre. » Anne-Claire de Pracomtal.
Les différentes stratégies d’apprentissage pour son ado
Les outils qui aident à la mémorisation
Les associations d’idées
Associer des idées, vous le faites peut-être déjà sans vous en rendre compte pour mémoriser des petites choses du quotidien.
Comment ça fonctionne ?
Par exemple, « to crumble » en anglais veut dire « s’effondrer ». Vous pouvez conseiller à votre ado de penser au gâteau crumble qui s’émiette pour se souvenir de la traduction ! N'hésitez pas à réactiver ces idées dans toutes les situations : au restaurant, en passant devant une boulangerie… C’est comme cela que les éléments se fixent dans la mémoire. 😉
S’adresser à son cerveau
On a parfois tendance à l’oublier, mais la mémorisation est un exercice proactif. Par exemple, 80 % des étudiants parisiens ne peuvent pas dessiner parfaitement le logo de la RATP, alors qu’ils y sont exposés au quotidien.
Il faut donc s’adresser à son cerveau pour lui demander expressément de retenir le cours. Cela demande un petit effort de concentration, on vous le concède. 🧠
Concentration : zoom sur la méthode Pomodoro
Cette méthode est bien répandue. Elle est idéale pour préparer un examen ou mémoriser un chapitre, par exemple. L’idée est de séquencer la tâche, voici comment ça marche :
- Choisir une tâche unique (une matière, un chapitre).
- Couper toutes les éventuelles distractions (téléphone en mode avion).
- Mettre un minuteur de 25 minutes (temps optimal de concentration du cerveau).
- Travailler exclusivement sur la tâche choisie.
- Dès que le minuteur sonne, prendre une pause de 5 minutes (balade, verre d’eau, répondre à un message).
- Recommencer.
C’est une super méthode pour optimiser son temps et être vraiment efficace, sans se fatiguer inutilement. 😉
L’importance de l’organisation
📝 Un agenda bien rangé, pour un cerveau bien organisé !
Mettre en place une routine des devoirs et l’inscrire concrètement dans un planning est une vraie clé pour aider votre ado à mieux gérer son temps. L’idée n’est pas d’imposer une organisation rigide, mais de trouver ensemble un rythme qui lui convient en définissant des horaires dédiés. 🕑
Concrètement ? Vous pouvez aider votre enfant à organiser son temps en début de trimestre, en début de mois ou de semaine suivant son âge et son désir en téléchargeant et imprimant un planning de la semaine ou en l’encourageant à le créer lui-même à la main.
Ce planning ne doit pas être imposé pour être accepté. Le fait que votre enfant soit partie prenante de cette organisation va stimuler sa motivation intrinsèque et son sens des responsabilités. Comme nous tous, un ado ne fait pas ce qu’il n’a pas décidé. S' il n’est pas partie prenante, il n’adhéra pas à cette organisation. 📋
Avoir des créneaux réguliers chaque jour va aider votre adolescent à ancrer cette habitude dans son quotidien. 😉 À la longue, cela va devenir un réflexe et vous n’aurez plus à vous battre continuellement sur la question des devoirs.
Cette routine des devoirs va de pair avec des activités extra-scolaires et des temps calmes à incorporer également dans une routine régulière, pour avoir des moments de pause et de motivation externe qui sont indispensables.
Exemple d’organisation :
- le lundi : goûter → devoirs → guitare
- le mardi : goûter → devoirs → sport
- le mercredi : temps libre → devoirs à 17h
💡« Ces activités en dehors des temps d’école permettent aux enfants de développer d’autres compétences, des passions, des relations, une plus grande confiance en eux, et ce, d’autant plus s'ils rencontrent des difficultés à l’école. » ✨
Les outils indispensables pour optimiser l’apprentissage de votre ado
Gérer le stress avant un examen
Le stress a un véritable impact sur la capacité de réflexion. Un ado stressé a plus de mal à consolider les informations importantes et à les mobiliser au moment de l’examen. ☀️
Voici quelques astuces qui pourraient l’aider :
- La cohérence cardiaque permet d’aligner le rythme du cœur et la respiration, le corps s’apaise automatiquement :
- Inspirer profondément pendant 5 secondes.
- Expirer pendant 5 secondes de manière continue, sans bloquer la respiration.
- Répéter l’exercice pendant 5 minutes.
- La visualisation est très souvent recommandée aux adolescents anxieux avant un examen. Invitez votre jeune à se projeter le jour de son devoir, dans la salle, avec les vêtements qu’il aura choisis et à s’imaginer réussir l’examen. « Le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imaginaire, donc l’image du résultat obtenu va s’imprimer dans l’inconscient. » Anne-Claire de Pracomtal.
Vous verrez, il arrivera beaucoup plus serein le jour J. 🥰
Donner confiance en lui à votre ado
La confiance en soi est un pilier essentiel pour améliorer ses compétences d’apprentissage. Si vous n’avez pas pour habitude de communiquer avec votre ado, sachez qu’il a toujours besoin d’entendre que vous êtes fier, soutenant, et que vous croyez en lui. 🫶
Voici un autre petit exercice à réaliser à la maison : demandez-lui de dresser une liste de 3 atouts qui montrent ses capacités à surmonter un obstacle. Par exemple, si votre ado a des difficultés en maths : « J’ai déjà eu une bonne note dans cette matière », ou encore « J’ai suffisamment révisé et je me sens prêt ».
De votre côté, vous pouvez aussi réaliser l’exercice et lui donner la liste, ça lui fera le plus grand bien ! 🙃
💡 Sur le plan de la confiance en soi, les étudiants français se situent à la 62e position dans le classement des 65 pays de l’OCDE. Plus que jamais, nos jeunes ont besoin d’être encouragés et soutenus. N’hésitez pas à parler de vos propres échecs ou inspirez-vous de personnalités célèbres qui ont connu des échecs avant d’être reconnues (Les Beatles, Antoine Griezmann…).
Quelques ressources intéressantes
👉 On vous propose nos 3 ressources préférées pour accompagner votre ado dans ses révisions :
- La chaîne YouTube « Les bons profs » : un support très complet pour les ados et leurs parents, jusqu’à la fin du lycée. Des professeurs reviennent sur les leçons importantes du programme, avec des schémas, des zooms, des définitions… Si vous avez besoin de réviser une notion pour aider votre ado, n’hésitez pas à faire un petit tour.
- Le podcast de Radio France « Apprendre à apprendre » avec le professeur de psychologie Grégoire Borst. Un épisode pour approfondir tous les points évoqués dans cet article.
- Le guide Aidez votre ado à apprendre, des techniques positives en image, pour que les devoirs ne soient plus un enfer. À mettre entre les mains de tous les parents d’ados.
Pour aller plus loin
En cas de difficultés persistantes, d’échec scolaire ou de démotivation, vous pouvez faire appel à un coach !
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : manque de confiance en soi, mal-être, difficultés scolaires, profils neuro-atypiques, conflits familiaux…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret. 💫
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à convenir d’un premier appel gratuit !
L’apprentissage n’a plus de secret pour vous ! Vous avez toutes les clés pour accompagner votre ado et l’aider à trouver les stratégies et la routine qui lui convient. 💪
Besoins d’autres conseils ? Rendez-vous sur notre blog !
Mon ado est écolo : comment l’accompagner sans le braquer ?
Lundi dernier, votre ado vous a peut-être parlé de la grève mondiale pour le climat. Une mobilisation qui a lieu chaque année depuis 2018 et qui mobilise des centaines de milliers de jeunes à travers le monde.
Ça ne vous a pas échappé : la jeune génération se sent particulièrement concernée par tous les enjeux climatiques et environnementaux. À travers les différents discours, les manifestations et autres mobilisations, ce sont souvent eux qui sont en première ligne. 🌳
Si vous avez un ado écolo à la maison, vous pouvez être tiraillé entre la fierté de le voir défendre des valeurs importantes et l’incompréhension face à certaines contradictions. Pas de panique : voici des clés pour comprendre leur engagement, éviter les conflits et les accompagner avec bienveillance.
Comprendre l’engagement climatique chez les adolescents
État des lieux : des ados mobilisés à travers la planète
Les ados et les jeunes adultes sont particulièrement sensibilisés aux questions climatiques. En juin 2023, l’ADEME a publié une enquête très complète sur les engagements des différentes générations pour la planète. Sans grande surprise, les 15-25 ans se sentent bien plus concernés que leurs aînés.
👉 79 % des interrogés déclarent accorder une grande importance à ces enjeux et 65 % se disent « particulièrement impliqués et engagés » dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ces dernières années, on a vu fleurir des dizaines de nouvelles associations et mobilisations pour le climat, initiées par des jeunes. On peut par exemple citer Youth and Environment Europe, Youth for Climate, ou encore Global Youth Biodiversity : 3 collectifs de jeunes qui ont pour objectif de se retrouver, d’informer et de donner de la visibilité à leur engagement.
Leur principal levier de communication ? Les réseaux sociaux, bien entendu ! Leurs initiatives et leurs rassemblements sont largement relayés sur Instagram et TikTok. 🙂
Pourquoi les enjeux climatiques sont-ils si importants pour nos ados ?
Nos adolescents sont particulièrement conscients de leur rôle dans la transition climatique, ils se sentent investis d’une mission pour préserver la planète. En plus de l’éducation et de l’éveil proposé à l’école sur le sujet, ils sont aussi largement sensibilisés via les réseaux sociaux. 🌱
Parmi les thématiques les plus régulièrement abordées sur Instagram, YouTube et TikTok : la surconsommation de viande et l’impact social et écologique de l’industrie textile. Selon Anaïs Rocci, sociologue pour l’ADEME, les ados sont préoccupés par les conditions de vie sur terre. 83 % des 15-17 ans craignent même que la Terre ne soit bientôt plus vivable.
Pour la plupart des jeunes, il est devenu presque indispensable de s’intéresser à l’action climatique. Cela fait partie des sujets abordés en groupe :
« Au début, je n’y connaissais rien. Parmi mes potes, j’étais le seul à ne pas être “calé” par rapport à l’écologie, ils m’apprenaient plein de choses. Maintenant, quand je fais mes courses, je fais attention au niveau de mon alimentation, je prends des choses qui sont vraiment correctes avec l’environnement », explique ce jeune homme de 17 ans, dans un entretien accordé à Bondy Blog.
Engagement écologique et surconsommation : le paradoxe des adolescents
Mais cette jeune génération est aussi celle de la fast fashion, des smartphones dernier cri et de la consommation ultra-connectée. Difficile d’échapper aux tendances des réseaux sociaux, qui les poussent à renouveler souvent leur garde-robe ou à craquer pour les dernières nouveautés high-tech.
Nos ados dénoncent l’impact environnemental de l’industrie textile, mais achètent parfois sur Shein ou Zara. Ils critiquent la surconsommation, tout en commandant sur Amazon. 👀
Comment expliquer ce paradoxe ? D’abord, l’engagement écologique se construit progressivement : beaucoup d’ados prennent conscience des enjeux mais n’ont pas encore modifié tous leurs comportements. Ensuite, ils évoluent dans un système qui valorise encore largement la consommation rapide et abordable. Et enfin, le coût des alternatives éthiques peut être un frein : difficile de privilégier une marque responsable quand on a un budget limité.
Si vous observez ce paradoxe à la maison, c’est tout à fait normal : votre ado se positionne progressivement, prend petit à petit conscience de ces choix. 🙂 Ne jugez pas ou ne l’accusez pas mais ouvrez gentiment la discussion pour le faire réfléchir !
Les personnalités qui incarnent l’engagement auprès de la jeune génération
Si les jeunes sont aussi impliqués dans la lutte contre le réchauffement climatique, c’est aussi parce que ce combat est incarné par des personnalités fortes.
Comment ne pas citer Greta Thunberg ?
La jeune Suédoise de 22 ans est devenue, en quelques années, la porte-parole de l’engagement des jeunes à travers la planète. 🌏 Elle est à l’origine de la première grève étudiante pour le climat en 2018, mouvement ensuite baptisé « Fridays for Future ». Dès l’année suivante, des millions d’étudiants sont mobilisés dans la rue pour manifester. Greta est aussi très connue pour son discours émouvant à l’ONU en 2019, où elle se fait le relais de tous les jeunes indignés par l’indifférence des politiciens envers les enjeux environnementaux.
En France, Iris Duquesne incarne le militantisme des ados. Activiste depuis ses 16 ans, elle fait partie des 16 jeunes (avec Greta Thunberg) à avoir porté plainte contre 5 États pour dénoncer leur inaction face au dérèglement climatique. Elle est particulièrement engagée pour la protection des océans au sein de l’association Heirs To Our Oceans. 🐋
« Les adolescents ont un rôle clair à jouer, à savoir tirer la sonnette d’alarme. On ne peut pas voter pour l’instant, donc notre rôle c'est d’éduquer les plus vieilles générations sur comment nous aider dans notre combat. On peut agir en participant aux marches Fridays for Future, on peut faire notre propre petit compost, on peut arrêter de manger de la viande et même joindre une association. » Iris Duquesne, dans une interview accordée aux Éclaireurs.
Mon ado est engagé pour le climat : quel positionnement en tant que parent ?
Aborder l’action climatique avec son ado : les do’s et dont’s
Si votre ado est engagé pour le climat, n’hésitez pas à aborder le sujet avec lui. L’idée est de comprendre son point de vue, ses valeurs et les sujets qui le préoccupent.
Certains adolescents sont assez sceptiques et craignent que leurs parents ne prennent par leur engagement au sérieux. Voici donc ce qu’il faut éviter de dire :
- « De toute façon, tu ne pourras pas changer le monde tout seul. » Cette phrase lui donne l’impression d’être inutile et de mener un combat vain, que vous ne comprenez pas.
- « Tu devrais te concentrer sur tes études, le reste peut attendre. » Ici, vous lui donnez l’impression que ses valeurs sont secondaires et que vous ne portez d’attention qu’à ses notes et à ses études.
- « Tu exagères, ce n’est pas la fin du monde. » Par cette phrase, vous ne légitimez pas ses inquiétudes, qui sont pourtant basées sur des faits réels.
👉 Au contraire, optez pour des phrases comme :
- « Qu’est-ce qui te tient le plus à cœur dans ce combat ? »
- « Je suis fier que tu te préoccupes de ces questions. »
- « Comment puis-je faire pour t’aider ou m’engager avec toi ? »
Comment aborder la contradiction avec bienveillance ?
Et si votre ado milite pour le climat… tout en consommant du fast fashion ?
Plutôt que de le pointer du doigt, aidez-le à prendre conscience de ses contradictions sans le ou la culpabiliser. 😊
👉 Voici quelques phrases à éviter :
- "Tu es incohérent(e), tu dis une chose et tu fais l’inverse."
Cela risque de le mettre sur la défensive au lieu de l’encourager à réfléchir. - "Si tu étais vraiment engagé(e), tu ne ferais pas ça."
Cette phrase impose une vision rigide de l’engagement, alors que chacun évolue à son rythme. - "Arrête d’acheter du fast fashion si tu veux être crédible."
La notion de "crédibilité" peut décourager et créer un sentiment d’imposture. - "De toute façon, ça ne sert à rien, le problème est bien plus grand que toi."
Décourageant, cela peut lui donner l’impression que ses efforts sont inutiles.
👉 Vous pouvez lui poser des questions ouvertes :
- "J’ai remarqué que tu fais attention à l’impact écologique de certaines choses, comme l’alimentation ou les transports. Et dans la mode, qu’est-ce qui te semble le plus difficile à changer ?"
- "On pourrait chercher ensemble plus d’alternatives de seconde main si ça t’intéresse ?"
- "Tu trouves que c’est facile ou compliqué de consommer responsable quand on est jeune ?"
L’objectif n’est pas de le piéger, mais de l’amener à réfléchir par lui-même et à trouver des solutions qui lui conviennent. L’évolution vers un mode de vie plus responsable se fait par étapes, et chaque prise de conscience est un pas en avant !
Comment soutenir un ado activiste ?
Si vous êtes sensible à l’engagement de votre ado, vous pouvez aussi y prendre part !
Plusieurs solutions vous permettent de le soutenir concrètement :
- Commencez par vous renseigner et échanger avec lui, ça fera un super sujet de conversation et cela vous aidera à renforcer votre lien.
- Avec son accord, vous pouvez aussi manifester ensemble ou participer à des mobilisations, des réunions, des actions associatives…
- Au quotidien, vous pouvez mettre en place des petites choses et inviter toute la famille à avoir un comportement plus responsable. Par exemple, en achetant du textile de seconde main, en consommant moins de viande, ou en privilégiant les aliments en circuit court.
💡 Si le combat vous tient à cœur, n’hésitez pas à rejoindre vous-même une association. Par exemple, le groupe Parents For Future s’inscrit dans la continuité des collectifs montés par Greta Thunberg et regroupe des parents soucieux de leur impact écologique.
Que faire si vous ne partagez pas les mêmes convictions que votre ado ?
Dans certaines familles, l’engagement climatique est une source de conflits, en particulier si l’un des parents ne partage pas les mêmes valeurs ou ne comprend pas les engagements de son ado.
De plus, il est vrai que certains jeunes nourrissent une forme d’animosité envers les générations précédentes, qu’ils jugent responsables de la situation climatique actuelle. Selon le rapport de l’ADEME, 75 % des adolescents (15-25 ans) considèrent que le dérèglement climatique est l’œuvre de leurs aînés.
Dans ce genre de situation, comment faire ? 🤔
Premier point essentiel : gardez toujours en tête que ce n’est pas parce que vous ne partagez pas les mêmes convictions que vous ne pouvez pas vous aimer et vous respecter.
Ensuite, pensez à vous renseigner sur des sources fiables, basez votre raisonnement sur des faits avérés. Ne jugez pas le positionnement de votre ado, restez ouvert d’esprit. Même si vous n’êtes pas d’accord avec lui, n’adoptez pas de posture moralisatrice ou infantilisante, vous risquez de complètement perdre sa confiance. Restez à l’écoute et disposé à échanger sur le sujet si votre enfant en a besoin. 🫴
Climat et angoisse : vers qui se tourner pour soutenir son adolescent ?
Certains adolescents nourrissent une vision très pessimiste de l’avenir, qui peut être à l’origine d’une anxiété profonde. On parle même d’éco-anxiété. Selon une étude menée par l’ONG Avaaz, sur 10 000 jeunes de 16 à 25 ans, 45 % en souffrent. 😕
L’éco-anxiété se manifeste différemment selon les adolescents et s’exprime à différents degrés. Chez certains jeunes, cela peut prendre la forme de symptômes dépressifs. Si votre enfant est dans cette situation, n’hésitez pas à solliciter l’accompagnement d’un professionnel.
👉 Les psychologues offrent un espace de parole sécurisant et bienveillant. Ils aident votre ado à identifier l’origine de son anxiété et à mettre en place des techniques pour l’apaiser en autonomie. Chez IAMSTRONG, les psychologues et les coachs sont spécialisés dans l’accompagnement des jeunes, dès 11 ans, et proposent un accompagnement spécifique, centré sur leurs besoins.
👉 Les psychiatres sont des médecins qui offrent un suivi rapproché, notamment si votre adolescent souffre de dépression ou que son anxiété le contraint au quotidien. Si besoin, le psychiatre peut mettre en place un traitement médicamenteux.
👉 Le coach est un tiers de confiance qui accompagne votre ado dans son quotidien. Chez IAMSTRONG, nous avons mis en place une méthode d’accompagnement positive basée sur 3 volets : les séances régulières en visio, les activités individuelles en ligne et les échanges quotidiens sur WhatsApp. La formule parfaite pour apaiser votre ado et l’aider à atteindre ses objectifs ! ✨
Pour en savoir plus sur les solutions IAMSTRONG, n’hésitez pas à convenir d’un premier échange gratuit.
Ados et engagement climatique : les ressources clés pour tout comprendre
Si vous avez besoin d’être éclairé sur les enjeux climatiques et de mieux comprendre les engagements de votre ado, voici quelques ressources :
- Le podcast de France Inter « Qui sont les jeunes qui s’engagent pour le climat ? », un super reportage pour tous les parents qui se sentent un peu démunis.
- Le podcast « 2030 Glorieuses » de Julien Vidal, des récits inspirants d’acteurs du changement climatique et de jeunes engagés.
- Don’t Look Up, un film dystopique qui transmet des messages forts, avec Jennifer Lawrence et Leonardo Dicaprio, à découvrir en streaming.
- Demain entre tes mains, le livre illustré de Cyril Dion, qui s’adresse aux jeunes et aux moins jeunes, et qui propose des solutions concrètes pour un comportement plus responsable.
Si votre ado est particulièrement sensible aux enjeux environnementaux, n’oubliez pas, le dialogue est la clé pour mieux le comprendre et vous positionner ! 🫶
Si vous avez besoin d’autres conseils, rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados.
Comment développer l’esprit critique chez les ados ?
Entre le discours des professeurs, celui de leurs amis, les infos véhiculées sur les réseaux sociaux et autres médias, les ados ont parfois du mal à se positionner sur les sujets importants. 😵💫
À l’adolescence, il est pourtant essentiel que votre jeune apprenne à penser par lui-même, à se libérer d’éventuelles influences externes et à développer son esprit critique.
En tant que parent, votre rôle est de lui donner toutes les clés pour qu’il construise une vraie capacité d’analyse et de réflexion. Promis, c’est moins compliqué que ça en a l’air. On vous explique.
C’est quoi exactement, l’esprit critique ?
On vous rassure tout de suite, on ne va pas vous embarquer dans une tirade philosophique. Il est tout de même important de rappeler ce qu’est l’esprit critique et pourquoi il entre en jeu à l’adolescence.
Le Gouvernement définit l’esprit critique comme ceci :
« La disposition de l’esprit qui consiste à ne jamais admettre une affirmation, un jugement ou un fait sans en avoir reconnu la légitimité rationnelle. L’esprit critique se construit à travers un état d’esprit (curiosité, écoute, autonomie, modestie, lucidité), des pratiques (s’informer, comprendre avant de juger, évaluer l’information, chercher la source, distinguer les faits et leur interprétation, accepter le débat, résister à des intuitions immédiates) et des connaissances. »
En bref, c’est la capacité d’un individu à remettre en question les informations qui lui sont communiquées et à ne pas tenir pour acquis tout ce qu’il entend ! 😊
L’esprit critique, ce n’est pas inné. On le développe à l’école et en société, et on le cultive toute notre vie. À l’adolescence, il permet aux jeunes de s’émanciper progressivement du noyau familial pour nourrir leur identité propre. Il est également essentiel à l’heure de l’hyperconnexion, car il aide les adolescents à prendre du recul et à ne pas tout prendre pour argent comptant sur les réseaux sociaux.
Il est essentiel d’éveiller les enfants, les préados et les ados à l’esprit critique. Dans ces périodes de vulnérabilité, nos jeunes sont ciblés par des discours malveillants, ou des individus dangereux sur les réseaux sociaux ou ailleurs. L’esprit critique permet d’apprendre à discerner le vrai du faux, à se protéger et à devenir un jeune adulte indépendant, bien dans ses baskets ! 😉
Quels sont les éléments qui influencent l’esprit critique des ados ?
Les réseaux sociaux
Loin de nous l’idée de diaboliser les réseaux sociaux, mais il est vrai que nos jeunes passent beaucoup de temps à scroller. 18 % des 16-25 ans passent plus de 5 heures par jour sur les réseaux sociaux. Ils sont soumis à une montagne d’informations en un temps très court, et ce qui est sûr, c’est que tout n’est pas bon à prendre ! 👀
Vous avez probablement entendu parler des algorithmes : ces dynamiques informatiques qui régissent la nature des contenus auxquels nos jeunes sont exposés. Les algorithmes se basent sur 3 éléments :
- Les revisionnages : si votre ado a tendance à passer du temps sur un certain type de contenu (par exemple : des recettes, des vidéos fitness, des revues de manga…), la plateforme va pousser la visibilité de contenu similaire. Rapidement, votre ado ne consomme plus que du contenu ciblé.
- Les interactions : les likes, les partages, les commentaires… Le réseau social enregistre le type de contenu qui fait le plus réagir votre ado et continue de lui proposer des vidéos similaires.
- Les tendances : naturellement, les réseaux sociaux mettent en avant les contenus déjà populaires qui suscitent un fort taux d’engagement (likes, partages, enregistrements…).
Jusqu’ici, vous ne voyez pas le mal ? Les algorithmes contribuent à créer un phénomène d’« echo chambers » : les ados sont convaincus de penser de la bonne façon et que tout le monde pense comme eux, car le contenu qu’ils consomment va constamment dans leur sens. 🤔 Un phénomène aux antipodes de l’esprit critique.
Les mouvements de groupe
On vous en parle souvent chez IAMSTRONG : le besoin d’appartenance est particulièrement fort à l’adolescence, dans cette période de construction et de quête identitaire.
Votre ado a besoin de sentir qu’il appartient à un tout, à un groupe, qu’il fait partie d’une communauté fédérée autour de convictions ou de valeurs communes, externes à son foyer familial.
Dans l’absolu, rien de mal à cela : l’appartenance lui permet de se construire en société. Le hic, c’est que le collectif prend souvent le dessus sur l’esprit critique des adolescents. Même lorsque le groupe a tort, difficile de dire non. 😬
Cela demande souvent beaucoup de courage et de discernement pour s’opposer à la majorité, se libérer de l’influence des personnalités fortes. C’est pourtant un comportement à cultiver et à encourager chez nos ados.
L’environnement familial et social
On ne vous jette pas la pierre, mais l’esprit critique de votre ado est forcément aussi “entaché” par votre discours !
Développer l’esprit critique de son ado, cela veut dire l’aider à apprendre à penser par lui-même, lui donner toutes les clés pour se constituer un avis propre. 🫶 Le but n’est pas de modeler un enfant à votre image, qui partage toutes vos convictions, mais de l’inviter à trouver son propre positionnement. On vous l’accorde, ce n’est pas si facile !
L’esprit critique s’éveille très jeune, bien avant l’adolescence. Parfois, votre enfant sera en contradiction avec vous, d’autres fois, il vous posera des questions auxquelles vous ne vous attendiez pas, d’autres fois encore, il vous posera des colles. C’est une excellente chose, invitez-le à remettre en question ce qui lui est inculqué et aidez-le à se forger son propre avis. 😄
Comment aider son ado à développer son esprit critique ?
Les valeurs qui permettent de développer l’esprit critique
Quand on parle d’esprit critique, on parle aussi de valeurs fortes. Dès l’enfance, vous pouvez donc encourager votre jeune à développer :
- sa curiosité : avoir envie de comprendre, de connaître, être ouvert d’esprit et s’immerger dans des contextes inconnus ;
- son autonomie : apprendre à penser par lui-même, se forger une opinion propre sans suivre la majorité ;
- sa modestie : avoir conscience que plusieurs vérités peuvent coexister, accepter de se tromper et admettre ses torts ;
- sa lucidité : aller chercher la certitude, avoir du recul sur les informations et ne pas avoir peur de contredire ;
- l’écoute et l’observation : s’intéresser à ce que pensent et savent les autres, et rester toujours ouvert au débat.
Comment on fait ça ? En ouvrant le dialogue ! Encouragez les discussions lors de repas partagés, ouvrez le débat, demandez-lui son opinion sur des sujets d’actualité… Il est essentiel que votre ado sache exprimer son avis et qu’il ou elle apprenne aussi à accueillir un positionnement contraire au sien. 😉
Prendre de la distance par rapport aux réseaux sociaux
Pour développer son esprit critique, inutile de se couper radicalement des réseaux sociaux. Il s’agit plutôt d’en faire un usage raisonné et raisonnable. Voici quelques astuces pour votre ado, mais aussi pour vous :
- Ne pas prendre Instagram et TikTok comme seules sources d’informations, toujours vérifier les éléments sur d’autres plateformes, médias ou ressources. 📚
- S’accorder du temps sans les réseaux sociaux : votre ado peut par exemple bannir les applications le dimanche et pendant les vacances scolaires.
- Entraîner son algorithme en consultant des chaînes d’informations ou de contenus fiables pour encourager l’algorithme à proposer des chaînes similaires. 🧐
- Se fixer une limite de temps quotidienne sur les réseaux sociaux : pour cela, votre ado peut télécharger une application comme One Sec qui limite le temps d’utilisation.
- Inviter son ado à verbaliser les éléments ou les informations qui éveillent sa curiosité, qu’il s’agisse de sujets d’actualité ou non : ouvrez le débat en famille !
Comment prendre du recul sur les médias ?
La base de l’esprit critique, c’est le doute. Il est essentiel que votre ado apprenne à ne pas tenir pour acquis tout ce qui lui est communiqué. Face à une information, il peut se poser les questions suivantes, proposées par le ministère de l’Éducation :
- L’information est-elle appuyée par des arguments convaincants ?
- Est-elle étayée par des preuves ?
- S’agit-il de preuves de bonne qualité, obtenues par des méthodes objectives ?
- La source de l’information est-elle bien identifiable ?
- Est-ce que l’on peut exclure que la source a un conflit d’intérêts avec le contenu ?
- S’agit-il d’une source de compétence en la matière ?
En se posant toutes ses questions, votre ado peut apprendre à faire la différence entre des faits vérifiés et des interprétations. Ce processus lui permet de développer une approche plus réfléchie et autonome face à l'information, en lui donnant les outils nécessaires pour éviter les biais cognitifs et les manipulations. Il pourra ainsi évaluer plus objectivement les informations qu'il rencontre au quotidien.
D’ailleurs, ce raisonnement lui sera bien utile tout au long de sa vie ! 😉
Apprendre à confronter les informations
Pour développer son esprit critique, il est indispensable de confronter les informations. Par exemple, lorsque votre ado reçoit une information douteuse sur Instagram, il peut lire sur ce sujet, voir si l'événement est présenté de la même façon à la télé, en parler avec vous, en discuter avec ses professeurs… Multiplier les sources lui permettra d’aiguiser progressivement son esprit critique. 🤓
« L’évaluation des sources d’information constitue une tâche de plus en plus complexe aujourd’hui, en raison de la multiplication de ces sources, de leur accessibilité en lecture comme en production. » Ministère de l’Éducation nationale.
Avec le temps, cela deviendra un réflexe pour lui de confronter les informations pour se faire une idée la plus juste possible. Il apprend alors à se forger une opinion alignée avec ses valeurs.
Les ressources pour développer l’esprit critique des adolescents
Voici nos ressources préférées pour aider votre ado à développer son esprit critique :
- Les influenceurs « d’informations », comme Hugo Décrypte et Gaspard G, les journalistes préférés des ados qui vulgarisent l’actu et partagent du contenu fiable.
- Les médias qui plaisent aux jeunes, comme Konbini ou Brut qui proposent des formats courts sur des thématiques politiques, de société, d’humour…
- Le média L’Esprit critique, consacré aux jeunes et aux moins jeunes, dont le but est précisément de développer l’esprit critique. N’hésitez pas à y jeter un coup d’œil, c’est une super ressource disponible sur toutes les plateformes (Web, podcast, réseaux sociaux…).
- L’article « Comment muscler l’esprit critique de vos enfants ? », proposé par le CLEMI (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information), un excellent point de départ !
Pour aller plus loin
Votre ado n’est pas curieux, peu ouvert vers l’extérieur et campe sur des positions parfois radicales. N’hésitez pas à demander de l’aide ! 💡
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial, mal-être…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 🔥 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour un accompagnement sur mesure.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré. Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit !
Vous savez désormais comment réveiller et cultiver l’esprit critique de votre ado. On compte sur vous, ça va bien se passer !
SI vous avez d’autres questions ou besoin de conseils, retrouvez-nous sur notre blog consacré aux parents d’ados !
Plantes et anxiété : comment aider son adolescent ?
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Entre la pression scolaire, les choix d’orientation, la puberté et les premières expériences amoureuses, l’adolescence peut être un véritable tourbillon émotionnel. Beaucoup de jeunes se sentent dépassés, et l’anxiété, parfois difficile à identifier ou à exprimer, peut devenir une source d’épuisement. ☹️
Chez IAMSTRONG, on explore sans arrêt de nouvelles pistes pour accompagner au mieux les ados et les aider à trouver un équilibre. 🫶 Aujourd’hui, on vous propose un petit guide sur la phytothérapie et d'autres solutions naturelles 🌱 qui peuvent apaiser l’anxiété des jeunes (et des moins jeunes).
L’essentiel à savoir sur l’anxiété
Stress ou anxiété : savez-vous vraiment faire la différence ?
Connaissez-vous la différence entre l’anxiété et le stress ? Le stress est une réponse immédiate à une situation perçue comme exigeante ou menaçante, souvent accompagnée d’une montée d’adrénaline pour faire face au défi. L’anxiété, en revanche, est une émotion plus durable liée à une anticipation négative ou excessive d’un danger futur, même en l’absence de menace réelle.
L’anxiété se manifeste différemment selon les adolescents. Certains ressentent spontanément le besoin d’en parler, là où d’autres s’isolent et se murent dans le silence. En tant que parent, il est essentiel de rester en éveil et d’être attentif aux changements de comportement de son ado. 🙂
Quels sont les signes d’anxiété chez les adolescents ?
Pour savoir si votre adolescent souffre d’anxiété, commencez à observer attentivement son comportement ou, engagez le dialogue avec lui en lui posant la question. Le test clinique GAD-7 (outil utilisé pour évaluer l’intensité des symptômes d’anxiété au cours des deux dernières semaines) identifie plusieurs signes typiques de l’anxiété, notamment :
- Irritabilité ;
- Inquiétude, accompagnée d’une difficulté à relativiser de manière autonome ;
- Peur constante et irrationnelle ;
- Agitation.
Ces manifestations psychologiques peuvent également s’accompagner de symptômes physiques tels que :
- Fatigue chronique liée à des troubles du sommeil ;
- Maux de tête ;
- Nausées ;
- Accélération du rythme cardiaque.
Le premier remède pour soulager votre enfant est de lui offrir un espace de parole sécurisant et bienveillant, où il peut partager tout ce qui le préoccupe. 🌝 Votre premier réflexe doit être d’échanger avec lui, de manifester votre soutien et d’accueillir ses ressentis sans jugement.
En complément, il existe des solutions naturelles, notamment des plantes aux propriétés anxiolytiques, qui peuvent aider à apaiser les symptômes de l’anxiété. On vous explique tout dans la suite de cet article. 🌿
NB : Si votre ado souffre d’un mal-être profond nécessitant un traitement médical, les approches naturelles peuvent apaiser temporairement certains symptômes, mais elles ne remplacent ni un antidépresseur ni un suivi thérapeutique adapté.
Pourquoi les adolescents sont-ils particulièrement anxieux ?
De nombreux adolescents souffrent d’anxiété, il semblerait même que nos jeunes se sentent de plus en plus anxieux. Selon la dernière étude de l’Ipsos menée à ce sujet, 53 % des ados expriment des symptômes d’anxiété.
Comment expliquer cette réalité ? 🔎 D’un point de vue purement biologique, nos ados expérimentent tout un tas de changements pendant la puberté. La maturation du cerveau et les modifications neuronales et hormonales entrent en jeu, ce qui impacte considérablement leur sensibilité aux facteurs de stress. Leurs émotions sont décuplées et ils se sentent souvent démunis dans ce nouveau paradigme.
« Il est courant que les adolescents ressentent une augmentation de l’anxiété en raison des changements hormonaux, cognitifs et sociaux qui surviennent durant cette période. » Ariane Hébert, psychologue et fondatrice de La boîte à psy.
Parmi les sujets qui préoccupent le plus nos jeunes, on retrouve :
- l’école, comme première source d’anxiété pour 63 % des adolescents (12-16 ans) : ils éprouvent des difficultés à concilier leur vie sociale et leur parcours scolaire ;
- les sujets d’actualité arrivent en seconde position, avec notamment :
- la violence entre jeunes ;
- le réchauffement climatique ;
- la situation dans le monde.
Toujours selon cette étude de l’Ipsos, les ados expriment un profond sentiment de pression, comme si les générations précédentes plaçaient beaucoup trop d’espoir en eux. Cela vient alimenter une profonde anxiété d’avenir et de vraies difficultés à se projeter. 😐
Côté plantes : quels remèdes pour apaiser nos ados ?
Qui consulter pour avoir des conseils sur les plantes ?
Si vous souhaitez vous renseigner sur les bienfaits des plantes, l’idéal est de prendre rendez-vous avec un naturopathe. N’hésitez pas à demander à vos proches s’ils connaissent un professionnel de confiance.
En pharmacie, vous trouverez aussi différents remèdes à base d’ingrédients d’origine naturelle. On vous recommande vivement de demander conseil à votre pharmacien pour trouver le bon traitement contre l’anxiété et en savoir plus sur les éventuelles contre-indications. 🪴
☘️ De notre côté, nous avons sollicité Valérie Aucouturier, aromathérapeuthe et fondatrice de The Little Green Bottle, pour nous conseiller sur les plantes qui font du bien et les rituels associés.
5 plantes pour lutter contre l’anxiété
La Rhodiola
La Rhodiola, c’est un peu la star des plantes. Originaire des pays froids d’Europe et d’Asie, elle est connue pour ses bienfaits sur l’anxiété et l’organisme au complet.
Cette plante agit sur le taux de cortisol, l’hormone produite dans les situations stressantes, et vient donc apaiser les manifestations physiques de l’anxiété. À long terme, elle présente aussi des bénéfices sur l’humeur et les facultés cognitives, comme la concentration et la mémoire. Une bonne option pour les ados ! 😉
👉 La Rhodiola est à prendre le matin sous forme de gélules ou en infusion. Elle fait effet en 3 à 4 semaines, avec une prise quotidienne.
La mélisse
La mélisse est une super plante aux propriétés apaisantes, utilisée pour réduire le stress, l’anxiété et les troubles du sommeil. En bonus, elle aide également à soulager les troubles digestifs, tels que les ballonnements et les spasmes intestinaux.
👉 Elle peut être consommée sous forme d’infusions, d’extraits liquides ou de gélules, généralement avant de dormir ou après un repas.
Cependant, elle est déconseillée chez les personnes allergiques aux plantes de la famille des Lamiacées, ou en cas de traitement pour des troubles thyroïdiens, car elle peut interagir directement avec les hormones thyroïdiennes.
L’Escholtzia
L’Escholtzia, également appelée pavot de Californie, est connue pour ses effets relaxants et sédatifs. Elle aide à améliorer la qualité du sommeil, à apaiser les troubles anxieux et à réduire les douleurs légères, comme les maux de tête liés au stress. 🌱
👉 Elle se consomme en infusions, en gélules ou sous forme de teintures mères (préparation liquide obtenue après macération des plantes), généralement avant le coucher.
Notez qu’elle est déconseillée aux enfants en bas âge et qu’elle peut accentuer l’effet de certains médicaments sédatifs. Pensez donc à demander un avis médical pour votre ado !
La passiflore
Si vous avez un ado anxieux, pensez aussi à la passiflore ! 🌸 Elle est réputée pour ses effets calmants et anti-stress, et est particulièrement efficace pour traiter l’insomnie, l’agitation nerveuse et les palpitations liées à l’anxiété.
👉 On la consomme sous forme de tisanes, d’extraits secs ou liquides, souvent en soirée, pour favoriser un sommeil réparateur. Elle est recommandée dans les périodes de surmenage, de tension émotionnelle ou lorsque des troubles nerveux perturbent le quotidien. Vous pouvez la recommander à votre ado en période d’examens, par exemple.
La lavande
La lavande est une plante reconnue pour ses vertus relaxantes, particulièrement efficace pour apaiser l’anxiété et favoriser la détente. Elle peut être utilisée sous forme d’huile essentielle en aromathérapie, mais également en gélules ou en infusions pour un effet anxiolytique doux.
👉 Son utilisation en diffusion ou en ingestion permet de réduire le stress et d’améliorer le sommeil, tout en étant accessible et facile à intégrer au quotidien.
Que faire si mon ado est réfractaire à la phytothérapie ?
Il y a des chances que votre ado ne soit pas forcément réceptif à la phytothérapie ou qu’il n’ait pas envie d'essayer. Dans ce cas-là, comment faire ? 🫤
Expliquer votre démarche et lui laisser le choix
Vous pouvez lui proposer plusieurs alternatives, en lui expliquant bien les bénéfices de chaque plante et le protocole de prise. Une nouvelle fois, si vous avez eu les conseils d’un professionnel en amont, vous aurez toutes les cartes en main.
Proposez à votre ado d’essayer un remède sur un temps court pour voir comment il réagit. Assurez-vous bien qu’il est aligné sur la décision. S’il n’est pas assidu et pas motivé par l’initiative, il y a peu de chance que cela fonctionne. 👆
Les tips de Valérie Aucouturier aromathérapeuthe
Créez une ambiance naturellement calmante à la maison ou dans sa chambre
Utilisez une diffusion d'essences bio avec par exemple :
- de la Mandarine calmante (verte plus acide; rouge plus mûre donc plus ronde) ;
- ou du Petit-grain bigarade sédatif (odeur plus boisée de l'orange amer) ;
- ou de l'Orange douce apaisante (son odeur est la plus appréciée, elle est sucrée et ensoleillée) ;
- ou de la Lavande relaxante ;
- ou tout mélange "ZEN" prêt à l'emploi.
Les molécules qu'elles contiennent, comme le linalol, agissent en réduisant l'effet du cortisol, l'hormone du stress, sur l'organisme. Cela permet de diminuer la sensation de tension physique et/ou émotionnelle. Particulièrement utile pendant les révisions et les examens ! 😉
Il a besoin de solutions dans la journée en dehors de la maison ?
Mettez-lui dans la poche un flacon d'essence bio à respirer directement quand le besoin s’en fait sentir. C'est rapide (les molécules inhalées calment le système parasympathique en quelques minutes), et c'est facile. 🌸
Faites-lui choisir à la pharmacie celle qu'il préfère, pour qu'il ait envie de l'utiliser vraiment : en plus de celles énumérées au-dessus, pensez à :
- la Bergamote, notre chouchou, rappelle le Thé Earl Grey qu'elle aromatise: un support pour les coup de blues ;
- la Marjolaine, note plus florale et tout aussi indiquée pour l'humeur ;
- la Camomille romaine, odeur miellée plus suave: en soutien pour les examens, insomnies, migraines ;
- l'Ylang-ylang, la plus sensuelle, de la famille du jasmin: aide en cas d'hyper-émotivité à contrôler la tachycardie.
Le petit plus
Si ces huiles essentielles sont pures et naturelles, proposez-lui d'en verser une goutte dans son gel douche (ou ajoutez à l'avance 5% dans le flacon). Frottées sur la peau et respirées avec la vapeur d'eau, elles ont un effet immédiat pour se sentir plus détendu.
Enfin, si vous voyez qu'il ne s’intéresse à aucune de ces solutions, offrez-lui des parfums formulés selon les principes de l'Aromachologie : autrement dit avec des matières premières naturelles dont l'impact olfactif sur les émotions a été étudié. Des parfums à la Verveine citronnée par exemple: frais ET calmants, ils ont tout bon.
Qui consulter si mon adolescent est anxieux ?
Si votre adolescent souffre d’anxiété chronique ou de dépression, l’approche en phytothérapie peut apaiser certains symptômes, mais ne se substitue pas à un suivi thérapeutique. Il est essentiel d’aller traiter le mal-être à la racine en faisant appel à des professionnels. 🌳
Professionnels de la santé mentale indispensables
Dans le cas d’une anxiété persistante, un psychologue peut faire le plus grand bien à votre ado ! Chez IAMSTRONG, nous avons formé une équipe de psychologues et de coachs experts des adolescents. L’objectif est d’offrir aux jeunes un espace de dialogue bienveillant pour dénouer tous les sujets de tension et d’inquiétude. 💛
Autre professionnel de santé mentale : le psychiatre. Consulter un psychiatre peut être utile pour poser un diagnostic sur le mal-être de votre ado et, si besoin, mettre en place un traitement médical adapté aux besoins de votre enfan .
Coachs pour ado
Avez-vous pensé au coaching pour ado ? Le coach est un tiers de confiance qui accompagne votre ado, l’aide à identifier les sources de son anxiété et à lui proposer des pistes concrètes pour se sentir bien dans ses baskets au quotidien.
Les coachs IAMSTRONG sont spécialisés dans l’accompagnement des ados et des jeunes adultes. Dans cette période charnière, votre enfant a besoin d’un suivi rapproché avec une personne référente qui le comprend et qui n’appartient pas nécessairement à son noyau familial. Pensez-y, c’est un vrai coup de pouce pour booster le moral de votre ado ! 😉
Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit.
Nos 3 ressources préférées pour en savoir plus sur l’aromathérapie
Voici nos recos pour en savoir plus sur l’aromathérapie :
- Les ouvrages de Françoise Couic-Marinier, chaudement recommandés par Valérie Accouturier, et en particulier «Huiles essentielles - le guide complet pour toute la famille », Ed.Solar, 2019.
- Les articles du blog Hippocratus pour des ressources fiables sur les bienfaits de la phytothérapie ;
- Le podcast «Le pouvoir des plantes », animé par une naturopathe pour approfondir vos connaissances sur les vertus des plantes médicinales.
💡Si vous avez des questions concernant l’aromathérapie, vous pouvez aussi contacter l’équipe de Valérie Aucouturier, elle s’appuie sur l’expertise de médecins pour accompagner les enfants (à partir de 7 ans) et les adultes.
Vous pouvez lui écrire à hello@thelittlegreenbottle.com.
On espère que cet article vous a donné envie d’explorer la phytothérapie et d’essayer de nouvelles solutions naturelles ! 🌿 N’hésitez pas à vous lancer, et si vous avez des questions ou besoin d’éclairages, les professionnels sont là pour vous accompagner.
Et pour d’autres conseils consacrés aux parents d’ados, rendez-vous sur notre blog [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
Maquillage chez les ados : comment aborder le sujet ?
Vous avez remarqué que votre ado commence à se maquiller et pioche dans le tiroir de la salle de bain ? 👀 Pas de panique, c’est un comportement plutôt classique ! Certains parents ont du mal à se positionner et se posent mille et une questions : Est-ce trop tôt ? Faut-il aborder le sujet ouvertement ? Est-ce la preuve d’un manque de confiance en soi ? Toutes ces préoccupations sont légitimes. 😉
Pour vous aider à y voir plus clair, on décortique le phénomène du maquillage chez les ados et on vous donne quelques conseils pratiques.
État des lieux sur le maquillage chez les ados
Vous vous souvenez peut-être avoir emprunté un rouge à lèvres à votre mère, ou avoir mis maladroitement du mascara pour la première fois. 💄 Dans une période de quête identitaire, les ados essaient de trouver leur propre style. Cela passe parfois par des expérimentations capillaires (plus ou moins réussies), des essais de nouveaux vêtements, ou du maquillage.
De nombreux experts s’accordent à dire que la puberté est la période où les jeunes filles commencent à s'intéresser au maquillage. Elles se maquillent pour la première fois de plus en plus tôt :
- En 2014, elles commençaient à s’intéresser au maquillage autour de 16-17 ans.
- En 2018, plus de la moitié des jeunes filles de 14 ans se maquillaient déjà régulièrement (Statista).
- Aujourd’hui, elles se maquillent dès l’entrée au collège, à partir de 12 ans.
La cause ? Le maquillage est de plus en plus accessible. Certaines marques (comme Too faced, Benefit, ou Kiko) ciblent même les adolescentes. À travers les publicités et les tendances sur les réseaux sociaux, les jeunes filles sont exposées très tôt au maquillage.
💡Attention toutefois à ne pas diaboliser le maquillage, il présente aussi des aspects positifs. Tout dépend de l’usage que votre ado en fait.
Le maquillage à l’adolescence, est-ce problématique ?
Le maquillage comme manière de prendre confiance en soi
Vous le savez, pendant la puberté, le corps change et se transforme, certains ados souffrent d’acné, d’une forte pilosité, d’une prise de poids soudaine… Le maquillage peut être un moyen pour une ado de reprendre le contrôle de son apparence pour se trouver un peu plus jolie. 🫶
C’est également un phénomène que l’on observe chez les jeunes garçons, qui s’exposent de plus en plus sur les réseaux sociaux avec de l’anticerne ou du fond de teint. Pour info, l’acné concerne 80 % des adolescents et des jeunes adultes en France, âgés de 12 à 20 ans.
Il n’y a rien de mal à utiliser le maquillage pour reprendre un peu confiance en soi en camouflant ses petits complexes, nous l’avons tous fait !
Il est cependant important d’encourager son ado à explorer d’autres pistes, qui ne reposent pas exclusivement sur son physique : prendre conscience de ses capacités artistiques, de ses compétences intellectuelles ou sportives… La confiance en soi, c’est un tout ! Ça se construit dès l’enfance et se cultive au fil des années. ⭐
Le maquillage comme moyen d’expression
Ce que l’on ne réalise pas toujours, c’est que le maquillage est un art à part entière. Au même titre que la peinture, le chant, le dessin, l’écriture, certains ados s’en servent comme moyen d’expression.
Si votre ado est tenté(e), commencez par lui proposer de se maquiller à l’occasion d’évènements particuliers, comme Halloween, Noël ou le jour de l'An : il ou elle aura tout le loisir d’expérimenter de nouvelles couleurs et textures. 🩷
Le maquillage permet alors aux ados d’exprimer leur personnalité, de canaliser leur énergie et de se connecter à leur corps.
Le maquillage est dans l’air du temps
Les réseaux sociaux jouent un vrai rôle dans la popularisation du maquillage auprès des plus jeunes. Les influenceurs et influenceuses véhiculent de plus en plus de tendances autour du maquillage et de la « skin care » (soin du visage), en particulier sur Instagram et TikTok. 💅 On peut citer par exemple :
- La tendance de la « clean girl » : un maquillage très léger qui donne l’impression de ne pas être maquillée, inspiré par le style de Hailey Bieber.
- La tendance « coup de soleil » qui consiste à avoir la main un peu lourde sur le blush pour se donner bonne mine.
- La tendance de la skin care coréenne : des routines de soins du visage en plusieurs étapes pour s’hydrater la peau en profondeur, quel que soit son âge.
Si votre ado souhaite s’inspirer du contenu proposé sur les réseaux, rappelez-lui simplement qu’elle doit garder un œil critique sur ces vidéos, qui suivent souvent un but mercantile. Invitez votre ado à développer son propre style !
Ma fille se maquille trop, comment réagir ?
« Trop » se maquiller, qu’est-ce que ça veut dire ?
Tous les parents n’ont pas la même notion de « trop », et c’est bien normal. Vous positionnez votre curseur en fonction de votre éducation, de votre personnalité et de vos propres goûts.
On pourrait dire qu'une jeune fille se maquille « trop » lorsque le maquillage répond à un vrai mal-être et devient un moyen de se camoufler ; si votre fille fait disparaître sa peau sous des couches de fond de teint, par exemple. 🫤
Les adolescents sont aussi largement influencés par les filtres sur les réseaux sociaux. Ces modificateurs d’image véhiculent des standards de beauté inatteignables : peau sans pores, sourcils parfaitement symétriques, nez étroit.
« Presque tous mes amis utilisent des filtres, surtout les filles. Sur TikTok, je préfère qu’on ne voie pas mes cernes ou mon acné. » Eloane, 15 ans, dans un entretien accordé à Milk Magazine.
In fine, cela ne fait que renforcer les complexes des ados. Les filtres partagent une vision uniformisée et irréaliste de la beauté, et ils vont à l’encontre de tout ce que vous inculquez à votre enfant : être naturel, être tolérant et chérir ses différences. 🫶
Il est donc essentiel d’ouvrir la discussion sur le sujet pour apprendre à votre ado à investir davantage dans l’acceptation de soi et à adopter un comportement responsable avec les filtres et le maquillage. En tant que parent, vous êtes un peu l’ancrage qui lui permet de ne pas trop perdre pied avec la réalité lorsqu’il ou elle se laisse absorber par les standards des réseaux. ⚓
Ouvrir la discussion sur le maquillage
Concrètement, comment aborder le sujet du maquillage avec son ado ? L’important est que votre enfant sente que ce n’est pas un sujet honteux, que vous n’allez pas la punir et qu’elle peut se confier à vous.
👉 Vous pouvez par exemple commencer par lui dire que vous avez remarqué qu’elle avait commencé à se maquiller, puis lui demander :
- s’il ou elle a besoin de conseils ;
- s’il ou elle a des questions par rapport à son apparence, les changements physiques de la puberté ;
- s’il ou elle souhaite avoir ses propres produits.
Ouvrir le dialogue est essentiel, cela lui permettra de se sentir en confiance. Si le maquillage fait écho à un mal-être sous-jacent ou à un manque de confiance en soi, votre ado se sentira capable de venir se confier à vous.
Veillez tout de même à respecter son espace privé et son intimité. Lorsqu’une jeune fille commence tout juste à se maquiller, elle préfère souvent expérimenter seule et peut se montrer pudique à ce sujet. C’est tout à fait normal, elle viendra vers vous lorsqu’elle se sentira prête ! 😉
Et si elle se maquille "trop" ?
Si vous trouvez que votre ado se maquille de manière excessive, il est important d’en discuter sans jugement ni critique, mais aussi de poser des limites claires.
👉 Vous pouvez dire par exemple :
- "J’ai remarqué que tu te maquilles beaucoup en ce moment. Est-ce que tu aimerais qu’on en parle ?"
- "Qu’est-ce qui te plaît dans ce style de maquillage ?"
- "Tu sais, il y a des endroits où un maquillage plus discret est préférable, comme à l’école. Qu’en penses-tu ?"
Poser des limites avec bienveillance
💡 Fixez des règles claires adaptées à son âge et aux contextes sociaux :
- Autoriser un maquillage léger pour aller à l’école, mais plus élaboré pour des occasions spéciales.
- Mettre des règles sur l’achat de certains produits (ex. : pas de maquillage permanent, pas de maquillage trop couvrant avant un certain âge).
- Expliquer les raisons de ces limites pour qu’elles soient mieux acceptées ("Le maquillage, c’est aussi une manière de s’exprimer, mais il faut faire attention à l’image que tu renvoies. Les autres peuvent parfois mal interpréter certaines choses, même si ce n’est pas ce que tu veux montrer." "À certains endroits, comme l’école, il est préférable d’avoir un maquillage plus discret. Ça aide à éviter les jugements ou les mauvaises interprétations.")
🎯 Restez cohérent : une fois les règles établies, il est essentiel de s’y tenir. Les limites posées avec explications offrent un cadre rassurant pour votre ado quoi qu’il vous en dise.
Faire un atelier de maquillage ensemble
Avez-vous pensé à offrir un cours de maquillage à votre ado ? C’est une excellente solution pour lui faire comprendre que vous êtes ouvert(e) au sujet tout en s’alignant sur les limites ! Il existe des cours de maquillage adaptés aux plus jeunes pour s’initier à la pratique. ☺️
Votre ado peut y aller avec vous, seul(e) ou entre amis ! La plupart de ces ateliers sont accessibles aux jeunes, dès 12 ans. On vous en a sélectionné quelques-uns :
Ces cours permettent à votre ado d’apprendre les bons gestes, de savoir comment se maquiller pour se mettre en valeur sans en faire trop et de reconnaître les produits adaptés à son âge et à son type de peau.
Les influenceuses que vous pouvez recommander à votre ado
Voici nos 2 chaînes YouTube préférées pour une ado qui souhaite apprendre à se maquiller :
- la chaîne de Cynthia Dulude, une influenceuse bienveillante qui partage des tutoriels pour des maquillages frais et faciles à réaliser ;
- la chaîne de Lisa Eldridge, pour des maquillages pour tous les goûts et tous les niveaux ;
Pour aller plus loin
Certains adolescents souffrent de leurs complexes, en particulier à la puberté. Certains adolescents souffrent de leurs complexes, en particulier à la puberté. Ce mal-être peut se manifester par une tendance à s’isoler, de l’agressivité, une profonde tristesse ou encore un recours excessif au maquillage pour dissimuler leurs insécurités. Si votre enfant est dans cette situation, ne restez pas seul(e). ❤️
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : manque de confiance en soi, mal-être, décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.☺️
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Mon garçon entre dans la puberté : comment aborder le sujet de la sexualité ?
Votre ado est en pleine puberté : son corps change et son comportement aussi, il commence à s’intéresser à la sexualité et à poser des questions. Vous l’avez même peut-être déjà surpris en train de regarder un site pour adultes ? 😱
L’important est d’avoir une conversation avec lui pour qu’il n’utilise pas la pornographie comme support d’éducation à la sexualité.
Vous nous direz : plus facile à dire qu’à faire. La plupart des parents redoutent les conversations autour de la sexualité, nous sommes là pour vous donner quelques clés et vous accompagner !
La puberté chez les garçons : ce qu’il faut savoir
La puberté est un moment de grands bouleversements physiques et psychiques chez les jeunes garçons comme chez les filles. En moyenne, chez les garçons, elle survient entre 12 et 14 ans, mais elle peut se manifester plus tôt, dès 10 ans. Sa durée varie généralement entre 2 et 4 ans, car chaque adolescent évolue à son propre rythme.
Concrètement, que se passe-t-il dans le corps ? À la puberté, les testicules augmentent la production de testostérone. Cette hormone entraîne plusieurs transformations :
- la maturation des organes reproducteurs ;
- l’apparition de la pilosité (barbe, poils sous les aisselles, etc.) ;
- l’accélération de la croissance (environ 10 cm par an) ;
- la mue de la voix ;
En plus de ces changements visibles, la testostérone joue un rôle important dans le développement des organes génitaux, notamment la croissance du pénis et des testicules.
La puberté est donc un moment charnière dans la vie de votre adolescent. Il doit apprivoiser un corps qui change, gérer de nouvelles émotions et commencer à se construire en tant que jeune adulte.
Puberté et sexualité : ce qu’il faut savoir
A la puberté, la sexualité commence à occuper une place plus importante dans la vie de votre ado. La sexualité devient alors un sujet de discussion entre amis, et parfois un domaine de confusion ou d’incompréhension.
Progressivement, sa libido s’éveille et il peut manifester le désir de découvrir son corps, à travers la masturbation par exemple. La première éjaculation survient généralement au milieu de la puberté, en moyenne entre 12 et 13 ans (Ined). 🙂
Dans ce contexte, il est possible que votre adolescent soit exposé à des contenus inadaptés, notamment la pornographie. Ce type de contenu peut véhiculer des images déformées de la sexualité, des relations et du consentement. Il est donc essentiel d’aborder ce sujet avec bienveillance afin de sensibiliser votre enfant aux risques et de lui transmettre des repères sains et respectueux.
Durant cette période, les adultes — parents, éducateurs ou mentors — jouent un rôle fondamental. Créer un espace de dialogue sans jugement permet à l’adolescent de poser ses questions, d’exprimer ses doutes et de comprendre que la sexualité est une dimension naturelle de la vie humaine, qui doit être vécue dans le respect de soi et des autres.
Mon ado regarde du porno, est-ce un problème ?
Le porno à l’adolescence, état des lieux
Les adolescents sont exposés à la pornographie de plus en plus tôt, selon une étude Statista datant de 2022 :
- 20 % des garçons âgés de 10 à 11 ans se rendent sur un site porno au moins une fois par mois ;
- 51 % des 12-13 ans s’y rendent au moins une fois par mois (contre 30 % des filles).
Dès 12 ans, les jeunes garçons qui visitent ces sites pour adultes y passent en moyenne 1 heure (Arcom). 😯 Qu’en déduit-on ? La visite d’un site porno répond très probablement à une pulsion sexuelle, mais aussi à une vraie curiosité de leur part.
« Ce que les garçons cherchent dans le porno, ce n’est pas le plaisir sexuel ni même la transgression, c’est l’apprentissage. » Isabelle Clair, sociologue et directrice de recherche au CNRS, dans « Les Couilles sur la table », « Toutes premières fois ».
Comment savoir si mon ado regarde du porno ?
Vous avez peut-être des doutes sur le fait que votre ado regarde du porno. Nous avons quelques astuces à vous partager qui vous permettront d’avoir des réponses à vos questions :
- Son historique de navigation est vide ou il est en navigation privée, ce qui ne vous permet pas de tracer les sites qu’il consulte.
- Il vous demande d’enlever le contrôle parental : cela peut vouloir dire qu’il ne souhaite plus limiter son temps d’écran, qu’il souhaite accéder à des sites pour adultes, ou autre chose encore. Parlez-en avec lui et prenez une décision adaptée à son âge.
- Il emploie du vocabulaire propre au porno, « MILF » par exemple, ou vous pose soudainement des questions très poussées sur la sexualité, alors que vous n’aviez jamais abordé le sujet au préalable.
Quoi qu’il en soit, gardez à l’esprit qu’il est essentiel de respecter son intimité et sa pudeur. 🫶 Par exemple, n’entrez pas dans sa chambre sans frapper, si vous le surprenez en train de regarder un film pour adultes, vous risquez de le plonger dans un profond embarras et de briser le lien de confiance.
💡 Notez que, même si la plupart des sites pornos sont réservés aux majeurs, il reste très facile d’y accéder. Il est même possible que votre ado y ait été exposé sans consentement, dans la cour de récré, ou par le biais d’un ami. Si c’est le cas, il faudra surtout s’assurer qu’il n’a pas été traumatisé par ce qu’il a vu et répondre à ses questions.
Le porno est-il problématique ?
À un âge où les jeunes sont en quête de réponses et font leur éducation sexuelle, la pornographie véhicule des valeurs et des attitudes problématiques :
- comportements violents, voire déviants (fétichisation, racisme, rapports incestuels) ;
- rapports de domination et de soumission banalisés en général, que les rapports soient hétérosexuels ou non ;
- culture du viol alimentée, négation du consentement dans la plupart des rapports ;
- scénarisation des rapports et des pratiques, l’adolescent se projette dans des rapports non réalistes.
La pornographie met aussi en scène des stéréotypes physiques et genrés très poussés qui peuvent avoir un vrai impact sur la confiance en soi des jeunes garçons et des jeunes filles. 😐 Les sites pour adultes alimentent par exemple une profonde anxiété de performance chez les garçons.
« Certains jeunes patients qui viennent me voir, à même pas 20 ans, consomment énormément de pornographie et ne se masturbent que comme cela. Ils viennent me voir en consultation, dans la crainte, parce que leur rapport ne dure pas aussi longtemps que dans les films. Pour les rassurer, il faut alors leur expliquer que les films pornographiques sont réalisés avec plusieurs caméras qui donnent l’impression d’ébats sans fin. » Sébastien Landry, sexologue, dans une interview accordée à Sud-Ouest.
Là où les premiers rapports doivent être doux, consentis, faits dans la communication et le partage, le porno s’inscrit aux antipodes de cette vision et véhicule une vision brutale de la sexualité.
👉 Il est essentiel de protéger votre adolescent d’une exposition précoce à la pornographie. Avant la seconde, ce type de contenu peut gravement altérer la perception qu’il a de son corps, de la sexualité et de ses relations avec les autres. N’hésitez pas à mettre en place des outils de contrôle parental et à bloquer l’accès aux sites inappropriés pour préserver son développement émotionnel et sexuel.
Comment parler de porno à son ado ?
Pourquoi est-ce si difficile d’aborder le sujet ?
Parler de porno ou de sexualité, c’est un peu entrer dans l’intimité de son ado à un âge où il est particulièrement pudique. Votre garçon ressent le besoin d’expérimenter et de se construire loin de votre regard. Il peut rapidement se sentir honteux ou mis à nu..
Il est donc important d’adopter une posture protectrice et non moralisatrice. ☺️ Ne cherchez pas à interférer dans sa réflexion, laissez-le aller à son rythme. Si vous abordez le sujet de but en blanc, votre ado risque de se braquer, et vous perdrez sa confiance.
Quand vous serez prêt, levez le tabou sur la sexualité, mais allez-y en douceur !
Conseils pour parler de sexualité et de pornographie avec son ado
Vous avez décidé de parler de sexualité et de pornographie avec votre ado, mais vous ne savez pas par où commencer ? Tout d’abord, instaurez un climat de confiance avec votre ado, rappelez-lui que vous êtes là pour répondre à ses questions et qu’il n’y a pas de sujets tabous.
Le Ministère de la Santé rappelle les points clés à aborder :
- Rappelez les bases d’une sexualité saine et épanouie : plaisir partagé, consentement, protection.
- Répondez à toutes ses questions avec honnêteté et douceur, tout en respectant son intimité ;
- Expliquez clairement que la pornographie est interdite avant 18 ans car certains contenus peuvent être traumatisants.
- Démystifiez la pornographie : elle est scénarisée, les acteurs et les actrices jouent un rôle et ce n’est pas la réalité des relations intimes, qui sont douces et bienveillantes.
« 1/4 des jeunes que nous avons interrogés ont tenté de reproduire les pratiques vues dans la pornographie. » Observatoire de la parentalité et de l’éducation.
Quelles ressources pour une éducation sexuelle saine à l’adolescence ?
Si la pornographie n’est pas une ressource de référence pour s’éveiller à la sexualité, il en existe d’autres, bien plus fiables et réalistes :
- Le podcast de Radio France : « Quel est l’impact réel de la pornographie chez les enfants et les adolescents ? », à écouter seul ou avec votre ado.
- Le site de Santé publique France, avec des réponses à toutes vos questions et aux siennes, et des brochures ludiques.
- L’indémodable Le Guide du zizi sexuel, un livre illustré qui répond à toutes les questions des ados, dès 9 ans.
- #adosexo, le guide de l’éducation sexuelle, un livre pédagogique adapté aux ados, dès 14 ans.
- Le podcast « Est-ce que c’est normal ? » d’Agathe Lecaron, des épisodes courts consacrés aux ados pour aborder tous les sujets qui les préoccupent (érection, taille du pénis, sperme…).
- Le podcast “La chose étrange” où on parle de sexe, sans honte et sans tabou, pour les jeunes.
Pour aller plus loin
Vous avez du mal à aborder le sujet de la sexualité avec votre ado ? Vous redoutez qu’il ait des difficultés sur ce sujet ? N’hésitez pas à vous tourner vers des professionnels.
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : addictions, décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial, mal-être…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 💪 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
🔥 Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit.
Si vous comptez bientôt aborder le sujet de la sexualité avec votre ado, on est de tout cœur avec vous ! Restez ouvert et tout va bien se passer !
Si vous avez besoin d’autres conseils, rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados.
Ados sur Internet : comment leur parler de la protection des données ?
5 heures par jour : c’est le temps moyen que passent les adolescents de 13 à 19 ans sur les écrans, selon une étude Statista. Comme d’autres parents, vous avez probablement déjà mis en place des règles pour encadrer l’utilisation des smartphones ou autres écrans. Mais avez-vous pensé à la protection des données ? 🧐
Le 28 janvier, c’était la journée mondiale consacrée à la protection des données (oui, cette journée existe). Nos jeunes ne sont pas à l'abri de tous les dangers en ligne : fuite de données, hacking, usurpation d’identité… Tout cela peut être évité ! 😉
Il est indispensable que vous soyez sensibilisé au sujet pour partager les bonnes pratiques à vos ados. Avec quelques réflexes simples et des outils pratiques, vous et votre ado pourrez naviguer en toute sécurité. On vous explique.
Nos ados et Internet : une grande histoire d’amour
En 2023, plus de 93 % des foyers français avaient accès à Internet : c’est 20 points de plus qu’en 2010. Internet fait désormais partie intégrante de notre quotidien à tous.
Selon une étude Ipsos Connect menée sur près de 4 000 adolescents (13-19 ans), nos jeunes passent plus de 18 heures/semaine à surfer sur la toile. 😯 Les 7-12 ans y passent en moyenne 9 heures. Mais concrètement, que font nos ados en ligne ? Selon la même étude, les principales activités de nos jeunes sont :
- regarder des vidéos en streaming ou sur des plateformes (YouTube, Netflix…) ;
- passer du temps sur les réseaux sociaux ou sur les messageries instantanées (Instagram, Snapchat, TikTok) ;
- jouer aux jeux vidéo en ligne (Fortnite, Discord, Twitch) ;
- écouter de la musique.
Si ces usages paraissent plutôt classiques et anodins, ils peuvent en réalité exposer nos jeunes à des dangers liés au partage de leurs données. Les adolescents ne sont pas forcément vigilants au respect de leur vie privée sur ces plateformes. 👀 Il est donc important de les y sensibiliser le plus tôt possible.
La protection des données, ce qu’il faut savoir
C’est quoi, la protection des données ?
Selon l’EDPS (European Data Protection Supervisor), la protection des données consiste à mettre en place des actions pour « protéger toute information concernant une personne physique (vivante) identifiée ou identifiable, notamment les noms, les dates de naissance, les photographies, les séquences vidéo, les adresses électroniques et les numéros de téléphone ». Par « protection des données », on entend donc la façon dont les données sont collectées, utilisées et stockées.
Cette notion est intrinsèquement liée au concept de « vie privée » : nous avons tous le droit de contrôler de façon autonome la circulation d’informations nous concernant. 🤓
💡Vie privée et protection des données sont deux droits fondamentaux rappelés dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.
Quelle est la législation en vigueur sur la protection des données ?
Depuis 2018, toutes les structures publiques ou privées établies en France sont soumises au RGPD, dont vous avez probablement déjà entendu parler. Ce règlement s’accompagne de plusieurs grands principes :
- Droit à l’information : toute personne a le droit de savoir comment et pourquoi ses données personnelles sont collectées, utilisées, stockées et partagées.
- Droit d’accéder à ses données : toute personne a le droit de demander une copie des données personnelles détenues par une organisation.
- Droit de rectification des données inexactes.
- Droit à l’effacement des données et de retirer son consentement.
- Droit à la limitation du traitement des données dans certaines situations.
- Droit à la portabilité des données (pouvoir lire ses données).
- Droit d’opposition au traitement des données.
- Droit de ne pas faire l’objet de décisions automatisées.
- Droit au consentement explicite.
- Droit au recours : déposer une plainte, par exemple.
Le RGPD fixe à 15 ans l’âge légal de consentement d’un traitement des données. En-deçà de cet âge, le traitement des données sans consentement parental est illicite. 👀
Ça, c’est pour la partie théorique car, en pratique, ça ne passe pas vraiment comme cela. Par exemple, sur la plupart des sites pornographiques, il suffit de cliquer sur un bouton pour confirmer que l’on est majeur, accéder au contenu du site et partager ses données. Le cadre légal est très facile à contourner : il est donc de notre devoir à tous d’éveiller nos jeunes sur ce sujet.
Pourquoi est-ce important de protéger ses données ?
Selon l’APD (Autorité de protection des données), ne pas protéger vos données revient à « laisser un intrus pénétrer dans votre maison ». 👁️ Vous offrez à quiconque une forte visibilité sur votre vie privée et les éléments qui vous concernent.
Cela vous expose à différents dangers :
- les abus en tous genres : revendre vos données, les utiliser à mauvais escient, pour pirater les comptes sur les réseaux sociaux ou les comptes en banque, par exemple ;
- le profilage : établir un profil type à partir des données collectées et envoyer des publicités personnalisées (dont on se passerait bien parfois) ;
- l’extorsion et la fraude à l’identité : il est important de rappeler aux ados qu’il suffit aujourd’hui d’un nom et d’une CNI pour usurper leur identité. Cela peut avoir de lourdes conséquences sur leur statut administratif et leur santé mentale ;
- l’influence sur la population : avez-vous entendu parler de Cambridge Analytica ? Cette société américaine a abusé des données de millions d’utilisateurs pour influencer les élections présidentielles aux États-Unis. 😮
Les adolescents sont des profils particulièrement vulnérables. Ils ne sont pas seulement ciblés par des publicités ou des entreprises, mais aussi par des individus malveillants qui peuvent s’appuyer sur des informations basiques (comme leur âge) pour établir un lien, les séduire, les pirater, les manipuler…
Protection des données : comment en parler à son ado ?
Sensibiliser son ado à la protection des données
Pour sensibiliser votre ado à la protection des données, la première étape est d’aborder le sujet avec lui. Ne soyez pas alarmiste, surtout si vous abordez le cadre légal ou les risques de profilage, vous risquez de lui faire peur.
Les jeunes sont plus réceptifs aux discours concrets, ils ont besoin de comprendre quelles peuvent être les conséquences immédiates de leurs actes.
L’idéal est d’éveiller votre ado, ou votre enfant, dès qu’il est en contact avec un ordinateur. 💻 Cela passe par des choses toutes simples : par exemple, choisir un mot de passe fort lorsqu’il crée sa première adresse mail et lui rappeler régulièrement de le mettre à jour. L’objectif ici est de l’aider à conscientiser les dangers auxquels il s’expose.
👉 La plateforme Jeunes et Médias propose 4 courtes vidéos explicatives adaptées à tous les âges, n’hésitez pas à y jeter un œil.
Les réflexes à mettre en place pour protéger ses données
Pour aller plus loin, voici les bons réflexes à partager avec votre ado pour protéger ses données et sa vie privée en ligne :
- Éviter de poster des photos ou des vidéos dénudées, même si elles ne sont pas à caractère sexuel.
- Demander le consentement de chaque personne présente sur les photos avant de les publier.
- Bien vérifier qui a accès à quelles informations, et ne pas hésiter à aller fouiller dans les paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux.
- Changer régulièrement de mots de passe sur toutes les plateformes et éviter les mots de passe trop évidents (exemple : date d’anniversaire).
- Ne pas stocker de photocopie de sa carte d’identité ou d’un autre document sensible sur son ordinateur.
- Ne pas accepter systématiquement les cookies : derrière ce joli petit mot se cachent des fichiers qui suivent notre activité en ligne. Les cookies ne sont pas toujours indispensables, votre ado peut les refuser ! 🍪
- Ne pas hésiter à effacer ses données d’un site ou d’une plateforme si elles ne sont pas nécessaires.
- Bien vérifier les sites institutionnels, les URL s'il s’agit de rentrer des données personnelles (l’adresse, par exemple).
- Utiliser le mode de navigation privée pour éviter que les données ne soient stockées dans l’historique.
Si votre ado a des doutes ou qu’il ne comprend pas bien les termes d’un site, invitez-le à poser des questions et montrez-vous disponible.
👉La CNIL (Commission nationale Informatique et Libertés) propose aussi du contenu accessible pour adopter les bons gestes en ligne.
Outils concrets pour protéger les données de son ado
Une fois que votre ado est bien sensibilisé, vous pouvez aussi mettre en place des outils concrets pour le protéger. Il ne s’agit pas de traquer son activité, mais de le préserver des individus ou des sites malveillants. N’hésitez pas à communiquer ouvertement avec lui sur tous les dispositifs que vous souhaitez mettre en place. 🫶
Mettez en place des logiciels de contrôle parental et de surveillance :
- Qustodio : un outil complet pour surveiller le temps d’écran, bloquer des applications et des sites inappropriés, et gérer l’activité en ligne.
- Net Nanny : un filtre web en temps réel, idéal pour la gestion du temps passé sur Internet.
- Google Family Link : un outil qui permet aux parents de gérer les applications utilisées, de définir des limites de temps et de localiser les appareils des enfants.
Vous pouvez aussi vous tourner vers des moteurs de recherche qui respectent la vie privée des utilisateurs :
- DuckDuckGo : un moteur de recherche qui ne collecte pas de données personnelles.
- Brave : un navigateur axé sur la vie privée, avec blocage intégré des publicités et des trackers.
Il existe également des outils pour gérer les mots de passe :
Les VPN protègent aussi la confidentialité des données :
- NordVPN ou ExpressVPN : masquent l’adresse IP et sécurisent les connexions Wi-Fi, en particulier sur des réseaux publics.
Vous pouvez aussi utiliser des outils pour limiter la collecte de données :
- Adblock Plus : bloque les publicités intrusives et les trackers.
- Cookie AutoDelete : supprime automatiquement les cookies inutiles après la fermeture d’un onglet.
Pour aller plus loin
Vous avez du mal à encadrer l'utilisation des écrans de votre ado ? Vous pouvez faire appel à un coach ! 🔥
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial, addiction…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret !
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Si vous avez besoin d’autres conseils, rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados.
Scarification : les bons mots et les bons gestes pour accompagner son ado
[vc_row][vc_column width="1/1"][vc_raw_html]JTNDaW1nJTIwY2xhc3MlM0QlMjJhbGlnbmNlbnRlciUyMiUyMHNyYyUzRCUyMmh0dHBzJTNBJTJGJTJGbWVkaWEuZ2lwaHkuY29tJTJGbWVkaWElMkZlUHVCM0daalc0RXVDRkdQM3ElMkZnaXBoeS5naWYlMjIlMjBhbHQlM0QlMjJHSUYlMjBHaW5ueSUyMGFuZCUyMEdlb3JnaWElMjIlMjAlMkYlM0UlMEElMEE=[/vc_raw_html][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="115478"]La scarification est un sujet qui concerne de plus en plus d’adolescents. C’est un comportement difficile à détecter et à comprendre, et particulièrement préoccupant pour les parents. 😶🌫️
C’est souvent l’expression d’un mal-être profond et intériorisé. En tant que parent, il est tout à fait normal que vous vous sentiez démuni dans cette situation.
Nous avons donc pensé à cet article pour vous accompagner et vous aider à trouver les bonnes ressources pour soutenir votre ado. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="167052"]
Ce qu’il faut savoir sur la scarification
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="145103"]
Qu’est-ce que la scarification ?
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="447718"]La scarification est le fait de se blesser volontairement pour ressentir une vive douleur. 😢 Il peut s’agir de :
- Scarifications superficielles : des incisions légères faites sur la peau, souvent sur des zones visibles mais faciles à cacher comme les poignets, les avant-bras ou le dos de la main. Ces scarifications sont un moyen de ressentir une douleur physique intense qui, momentanément, apaise la douleur psychique.
- Brûlures : ce type de scarification implique de brûler la peau, ce qui peut aller au-delà de la simple douleur physique. Dans ce contexte, les brûlures sont décrites comme une forme de punition auto-infligée, liée à un fort sentiment de culpabilité. La personne semble vouloir se punir pour une souffrance intérieure qu'elle ne parvient pas à exprimer verbalement.
Ces comportements traduisent une douleur psychique intense. L’acte de se mutiler ou de se brûler vise à soulager, même brièvement, un mal-être profond. Il est essentiel de comprendre que, pour l’adolescent, ce n’est pas une tentative de suicide, mais un cri silencieux, une manière de demander de l’aide face à une souffrance qu’il ne peut exprimer autrement.
« L’adolescent, en portant atteinte à sa peau, croit s’attaquer à sa surface mais, en fait, c’est à lui-même, en profondeur, qu’il voudrait accéder, et peut-être se transformer. De plus, il est particulièrement démuni des mots qui lui permettraient d’exprimer verbalement son mal-être corporel. Alors, quand il ressent une douleur intérieure, comme il n’a pas les mots pour l’articuler, il “parle” avec des gestes. » Scarifications chez les adolescents, marques d’un passage à haut risque, Catherine Rioult[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="889282"]
La scarification, est-ce courant ?
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="175912"]Les comportements d’automutilation sont bien plus courants qu’on ne le pense. Ils concernent 4 à 10 % des adolescents scolarisés au collège ou au lycée, avec une forte prédominance chez les jeunes filles de 15 à 16 ans. Dans 80% des cas, les auto-mutilations concernent des jeunes filles.
Elles ont d’ailleurs plutôt tendance à se mutiler les bras, les mains, mais aussi la poitrine ou les parties génitales. C’est en général le signe qu’elles éprouvent des difficultés à accepter leur nouveau corps pendant la puberté.
« Se scarifier est une conduite solitaire, intime, généralement destinée à rester cachée, mais souvent aussi avec un désir ambivalent d’être montrée, dans la réalité ou via les réseaux sociaux.”, Anne-Claire de Pracomtal, psychologue et co-fondatrice de IAMSTRONG. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="440048"]
Pourquoi les ados se scarifient-ils ?
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="154279"]Les raisons qui poussent un adolescent à se scarifier sont souvent liées à un besoin d'évacuer un trop-plein de tensions intérieures. L'automutilation devient alors un moyen de canaliser une souffrance qu'il n'arrive pas à exprimer autrement. En déplaçant la douleur sur le corps, l'adolescent ressent un soulagement temporaire, la douleur physique venant se substituer à la souffrance psychique.
« Comme si une douleur visible, autogérée, maîtrisée, pouvait à la fois rendre compte et signifier l'incommensurable souffrance psychique. » Professeur Ph. Duverger, colloque Fil Santé Jeunes
Ainsi, la douleur visible permet à l’adolescent de prendre le contrôle, de maîtriser une souffrance qu’il juge incommensurable. Il peut trouver refuge dans ce geste lorsqu’il manque de mots ou de ressources pour exprimer ce qu'il ressent.
“L’automutilation est la manifestation d’un débordement d’émotions. Les adolescents ont besoin d’extérioriser ce qu’ils ressentent. Lorsqu’ils manquent de mots ou de ressources pour s’exprimer, ils trouvent parfois refuge dans ce type de comportement. Ils font sortir leur souffrance.” Anna-Claire de Pracomtal, psychologue et co-fondatrice d’IAMSTRONG🩵[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="886300"]
Détecter les signes de scarification chez un ado
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="108408"]Comment savoir si votre adolescent se fait du mal ? Les ados ont tendance à se mutiler en cachette pour ne pas alarmer leurs parents, ou parce qu’eux-mêmes ne comprennent pas ce qui les pousse à adopter ce comportement. 🫤 Voici quelques signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille :
- Votre ado porte régulièrement des vêtements couvrants, des manches longues et des pantalons, quelle que soit la saison.
- Il porte une accumulation de bracelets pour couvrir ses plaies.
- Vous trouvez des traces de sang dans sa chambre, sur ses draps, ses vêtements ou sa serviette de bain.
- Votre enfant présente régulièrement des blessures et prétexte une chute ou un accident.
👉 Plus globalement, vous pouvez aussi être attentif à tous ses changements d'humeur, s’il a tendance à s’isoler, à s’enfermer dans sa chambre… Cela ne veut pas forcément dire qu’il se scarifie, mais qu’il traverse un moment difficile et que vous pourriez lui venir en aide. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="907745"]
Scarification, commet aider un adolescent ?
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="202747"]
Comment aborder le sujet avec un ado ?
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="193532"]L’automutilation est un sujet très délicat à aborder. Choisissez un moment calme et un endroit confidentiel pour discuter avec votre ado et le mettre en confiance.
“ Évitez d’aborder le sujet frontalement ou d’exprimer une forte réaction émotionnelle de colère, de peur, de dégoût ou d’énervement. La scarification ne doit pas être au centre de la conversation. Ne vous focalisez pas sur l’acte en lui-même, mais plutôt sur la santé mentale et le bien-être général de votre enfant.” Anne-Claire de Pracomtal, psychologue et co-fondatrice de IAMSTRONG.
💡Évitez de lui poser des questions comme : « Pourquoi tu te sacrifies ? Je ne comprends pas ton geste. » Préférez : « Comment te sens-tu, en ce moment ? Je suis là si tu as besoin de moi. » puis, pour aller plus loin : “Parfois, certaines personnes en grande souffrance se blessent intentionnellement. Est-ce de là que vient ta blessure ?”
Une fois le dialogue établi, il est important d’accompagner votre ado vers un professionnel qui pourra l’aider à comprendre et à surmonter ce qu’il traverse. Expliquez-lui que parler à un psychologue ou à un thérapeute est une démarche courageuse et positive, qui peut l’aider à trouver des outils pour mieux gérer ses émotions et son mal-être. Rassurez-le sur le fait qu’il ne sera pas jugé, mais écouté et soutenu. Vous pouvez dire, par exemple :
"Je vois que tu traverses quelque chose de difficile, et c’est normal de se sentir perdu parfois, beaucoup de jeunes sont dans ton cas. Un psychologue pourrait vraiment t’aider à évacuer ce que tu as sur le cœur. On peut chercher ensemble quelqu’un en qui tu te sentiras en confiance."
Proposer de l’accompagner ou d’au moins tester une première séance sans s’engager peut aussi l’encourager à passer le pas. Rappelez-lui qu’il n’est pas seul face à cette situation. 💙[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="363283"]
Ce qu’il ne faut pas dire à un adolescent qui s’auto-mutile
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="190886"]Lorsque vous abordez le sujet de la scarification avec votre adolescent, les mots et le ton que vous employez sont importants. Voici quelques recommandations :
- ne minimisez pas ses émotions et ses problèmes ;
- n’utilisez pas d’expression qui ne prennent pas en compte sa souffrance, comme “tu as une vie super” ou “les choses ne vont pas si mal” ;
- ne le touchez pas sans son accord, même si vous voulez juste lui toucher la main ou le prendre dans vos bras ;
- n’utilisez pas des termes ou qualificatifs blessants ;
- ne l’accusez pas de chercher à attirer l’attention, vous risquez de perdre sa confiance ;
- ne le poussez pas à se sentir coupable de l’effet que cause son automutilation sur autrui.
Le but est que votre ado se sente entendu, légitime dans sa souffrance et capable d’aborder ce sujet si intime avec vous. ❤️🩹[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="389689"]
Quels professionnels peuvent vous accompagner ?
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="460632"]Plusieurs professionnels sont à même de vous soutenir pendant cette épreuve et d’accompagner durablement votre enfant. Il peut s’agir :
- d’un psychologue : un interlocuteur de confiance qui aide votre ado à identifier et à gérer ses émotions. Le psychologue remonte à la racine du mal-être et met en place des solutions pour apaiser votre ado ;
- d’un psychiatre : un médecin capable de poser un diagnostic précis sur la souffrance de votre jeune et de lui proposer des solutions médicamenteuses s’il juge cela pertinent. Il propose un accompagnement complémentaire au psychologue. C’est le professionnel à contacter en cas d’urgence ;
Vous pouvez aussi vous tourner vers d’autres ressources, comme une assistante sociale, une infirmière, ou des organismes spécialisés dans l’accompagnement des adolescents. Les maisons des adolescents vous reçoivent un peu partout sur le territoire, n’hésitez pas à vous renseigner.
❤️ Soyez conscient qu’il n’est pas possible de mettre un terme à la scarification du jour au lendemain et que votre enfant aura besoin de temps pour se rétablir. Ce que l’on cherche à atteindre dans la guérison, ce n’est pas seulement l’arrêt des comportements autodestructeurs, c’est aussi et surtout un mieux-être général et un équilibre psychique.
Enfin, en parallèle de son accompagnement avec un professionnel, vous pouvez lui proposer des alternatives quand la douleur ou les émotions ressenties sont trop fortes, par exemple, de :
- se frotter l’avant-bras avec un glaçon ;
- prendre une douche froide ;
- écouter de la musique forte ;
- taper dans un coussin ;
- sortir faire un sprint.
Ce ne sont bien sûr que des solutions temporaires pour calmer l’anxiété. Votre ado a besoin d’être suivi en parallèle par un professionnel de santé pour aller mieux sur le temps long.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="692694"]
3 ressources pour aborder la scarification
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="460484"]Si le sujet de la scarification est encore un peu nébuleux pour vous, voici 3 ressources pour vous aider à y voir plus clair :
- Le roman Ce que j’ai oublié de te dire de Joyce Carol Oates, qui suit la vie et les tourments de trois adolescents.
- Le Monde de Charlie, un très beau film qui aborde le sujet de l’automutilation par le prisme de la résilience.
- « Scarification ou tentative de suicide : les appels à l’aide des ados expliqués par une pédopsychiatre », un podcast dédié aux parents qui ont besoin de comprendre le comportement de leur enfant. 🫶
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_custom_heading uncode_shortcode_id="156174"]
Pour aller plus loin
[/vc_custom_heading][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width="1/1"][vc_column_text uncode_shortcode_id="218479"]Vous observez un profond mal-être chez votre ado et vous vous sentez démuni ? Surtout, ne restez pas seul. 🫴
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Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
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Accompagner un adolescent en détresse demande du temps, de l’écoute et beaucoup de bienveillance. Rappelez-vous que chaque petit pas compte et qu’avec le soutien adéquat, votre enfant peut s’en sortir. 🌞
Vous avez besoin d’autres conseils ? Consultez notre blog consacré aux parents d’ados.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]