Fatigue parentale : comment être un parent disponible sans s’épuiser ?
Depuis quelques mois, votre enfant change : ses besoins ne sont plus les mêmes, ses réactions vous surprennent, et vous avez parfois l’impression de ne plus avoir le mode d’emploi. Pas de doute, l’adolescence s’est invitée dans votre foyer.
Dans cette période de transition, votre enfant évolue à vitesse grand V, c’est tout un quotidien à repenser. Comment être présent sans envahir son enfant ? Entre complicité et autorité, où se situe le bon équilibre ? 🫶
Parent, si vous vous sentez déboussolé dans cette période, sachez que vous n’êtes pas seul. On vous propose donc un petit guide pour accompagner votre ado sans vous épuiser.
Fatigue parentale : de quoi parle-t-on ?
L’aventure de la parentalité est entrecoupée de périodes intenses et de moments d'accalmie. Souvenez-vous des premières nuits de votre enfant, de la varicelle, de ses premières bêtises… Ces épisodes sont, certes éprouvants, mais éphémères.
C’est précisément sur ce point que l’on distingue la fatigue parentale du burn out parental.
Le burn out parental est un état de mal-être bien plus profond qui s’installe sur la durée.
Selon un sondage IFOP, 57% des mamans se sentent moralement épuisées, et 6% des parents souffrent de burn out parental. 🤯
L’IIBP (consortium de recherche international sur le burnout parental) en définit clairement les symptômes :
- une fatigue intense ;
- un sentiment d’épuisement ;
- des difficultés de concentration ;
- une anxiété face aux tâches/responsabilités de la vie quotidienne ;
- perte de plaisir dans les moments passés avec les enfants ;
- perte d’implication dans l’éducation et le soin des enfants ;
- sentiment persistant d’être un mauvais parent.
Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs de ces symptômes, cela ne veut pas dire que vous souffrez de burn out parental. Ces manifestations doivent s’inscrire dans la durée et être rapportées à un professionnel de santé. Seul un médecin peut vous mettre sur la piste du diagnostic.
Que vous souffriez de fatigue parentale ou de burn out, surtout, aucune culpabilité !
Cela n’a rien à voir avec l’amour que vous portez à vos enfants. ❤️🩹 Vous les aimez profondément, mais éduquer un ado, c’est une aventure du quotidien !
Charge mentale et ados : comment s’en sortir ?
Éducation positive, un cap pas une injonction
🗣️ “Tu es trop laxiste.” “ Tu es trop dur avec lui.” “Tu devrais lui laisser plus de liberté.” Grands-parents, amis, oncles et tantes, quand il s’agit d’éducation, tout le monde y va de son conseil.
Prenons l’éducation positive par exemple. Les experts du Centre de Thérapies Intégrative et des Nouvelles Technologies la définissent comme :
“Une méthode qui consiste à essayer de comprendre son enfant pour répondre à ses besoins. Les enfants sont des êtres humains à part entière, pas des versions inférieures de l’humanité. L’éducation positive permet de les considérer comme il se doit. Selon l’éducation positive, les adultes se comportent avec les enfants comme ils se comportent avec des adultes.”
Ce modèle prône la bienveillance, l’écoute et l’accueil des émotions, notamment dans les moments de crise ou de difficulté. Chez IAMSTRONG, nous en partageons pleinement les valeurs.
Mais attention : éducation positive ne veut pas dire éducation parfaite. Ni maîtrise émotionnelle en toutes circonstances. Ni disparition des conflits. Et encore moins épuisement parental au nom de la bienveillance.
👉 Le risque, c’est de croire qu’il faut appliquer à la lettre chaque recommandation : rester calme, poser les limites “comme il faut”, répondre avec douceur… même quand on est à bout. Or dans la vraie vie, vous faites avec ce que vous avez à l’instant T. Et c’est déjà très bien.
L’essentiel est d’en garder l’esprit — une boussole, pas une recette figée — et d’adapter en fonction de votre contexte, vos limites et vos forces du moment.
Comme le dit très justement Juliette Katz dans Le Podkatz, Notre Parentalité :
“Quand j’étais enceinte, j’ai passé énormément de temps à lire et à écouter du contenu sur l’éducation positive. Quand mon fils est né, j’ai essayé d’appliquer ces préceptes à la lettre, pour être la meilleure mère pour lui, qu’il se sente écouté et soutenu. Maintenant qu’il grandit, cette pression m’épuise, j’ai besoin de lâcher prise, pour moi comme pour lui.”
Et elle a raison. Pour rester un parent présent, il faut aussi se préserver soi-même. Parce qu’un parent épuisé ne peut pas accompagner sereinement. Et parce qu’aucun ado ne demande un parent parfait — juste un parent vivant, aimant, et à l’écoute... à sa mesure.
La gestion des conflits avec un adolescent
À l’adolescence, votre enfant s’émancipe progressivement de votre regard, de vos idées et de votre autorité. Brique par brique, il se construit une identité propre pour devenir un adulte autonome. 🥺
Ce processus est normal mais peut générer de nombreux conflits sur des sujets du quotidien : les révisions, l’orientation, les horaires, les moments en famille… Vous ne vous en rendez pas forcément compte, mais dès que vous haussez la voix pour faire respecter vos règles, vous mobilisez une grande quantité d’énergie.
Vous adoptez une posture de parent autoritaire qui peut être épuisante et qui est très loin du schéma de la parentalité épanouissante auquel vous aspirez.
“Aujourd’hui, mon aîné a 24 ans, et son adolescence m’a beaucoup marqué.
Que je haussais le ton ou que je dérapais, je me disais que c’était vraiment physiologique, que je ne pouvais pas faire autrement. Évidemment, mes réactions étaient rarement celles qu’attendait mon ado. Combien de fois ma propre pudeur a été heurtée ? Je ne comprenais juste pas ce dont mon enfant avait besoin et je me suis épuisée.” Témoignage de Sylvie, article “Burn out parental, chez les quinquas aussi.”
On vous le dit très souvent chez IAMSTRONG, mais pour gérer les conflits, rien de mieux que la communication. Comprendre quels sont les besoins et les attentes de votre ado, ne pas réagir à chaud, mobiliser votre temps et votre énergie au moment où votre ado est réceptif : voilà la clé pour ne pas s’épuiser. 😉
Les enjeux liés à scolarité et à l’orientation
Avec l’adolescence, émergent les premières préoccupations sur l’avenir : le vôtre et celui de votre enfant.
Que va-t-il faire plus tard ? Est-ce qu’il faut déjà décider maintenant ? Comment allez-vous vivre le départ de la maison (le fameux syndrome du nid vide) ? Selon une enquête menée par le Crédoc (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie), plus de 90% des parents d’ado sont anxieux face au sujet de l’orientation.
Si vous avez besoin de conseils sur le sujet, n’hésitez pas à venir découvrir notre article pour guider votre ado dans son orientation.
Stratégies concrètes pour garder patience et éviter l’épuisement parental
Choisir ses combats
La première étape, c’est de prendre conscience qu’il est illusoire (et épuisant) de vouloir être un parent parfait. C’est peut-être l’un des plus grands défis de la parentalité à l’adolescence… et pourtant, c’est aussi l’un des plus libérateurs. 😉
Sortir des injonctions, des comparaisons, de la pression à être toujours à la hauteur permet de souffler et de dédramatiser. Vous avez le droit de vous tromper. L’essentiel, c’est de savoir reconnaître vos erreurs et d’en tirer les bonnes conclusions.
Le lâcher prise, ça vous parle ? À l’adolescence, vouloir tout contrôler est non seulement épuisant… mais souvent contre-productif. L’astuce ? Choisir ses combats. Tout ne mérite pas une bataille. Pour y voir plus clair, vous pouvez même dresser la liste de ce que vous contrôlez au quotidien… et en rayer la moitié. Laisser un peu de mou sur certaines choses (par exemple : la déco de sa chambre, les fringues, le rangement, les heures de douche) vous permet de garder de l’énergie pour ce qui compte vraiment pour vous (par exemple : les efforts pour le travail, les heures de coucher, les temps d'écran etc..). Votre ado gagne en autonomie, vous, en sérénité. C’est une clé puissante pour rester un parent disponible… sans vous épuiser.
Résoudre les conflits à froid
“ En ce qui concerne les adolescents, l’écoute est très importante : apprendre à écouter ce qui est essentiel pour lui et trouver des compromis. Lorsqu’on se montre trop rigide, le résultat obtenu est l’inverse de celui attendu.
D’autre part, contrairement à ce que l’attitude des enfants laisse parfois à penser, il ne faut pas oublier que la pression que l’on se met à soi-même, l’enfant et l’adolescent se la mettent également. “ Céline Zemanczyk , spécialiste de la parentalité dans le Réseau Soignants Dans Le Monde.
Concrètement, dans une situation de tension, vous pouvez :
- Prendre un temps chacun de votre côté, car rien ne se résout efficacement à chaud. Se calmer d’abord, parler ensuite.
- Exprimer clairement et calmement vos ressentis à votre enfant, sans accusations ni débordement.
- Faire ensemble un petit bilan des points de friction, et explorer plusieurs pistes de compromis.
L’objectif ? Que chacun ait le sentiment de se sentir compris, d’avoir été entendu et que vous puissiez dormir sur vos 2 oreilles, sans cogitez sur ce que vous auriez pu dire.
💛 Votre adolescent n’a pas besoin d’un parent parfait, irréprochable, toujours calme et hyper organisé.
Il a besoin d’un parent authentique, capable de dire “je me suis peut-être emporté·e”, d’écouter, d’ouvrir le dialogue, de rire, de débattre, et parfois… de se planter aussi.
C’est ça, le terrain d’une vraie relation.
Apprendre à déléguer, même avec des ados
Déléguer : on en parle beaucoup quand les enfants sont petits, mais c’est tout aussi essentiel à l’adolescence. Si vous sentez que l’épuisement pointe, n’attendez pas pour demander de l’aide autour de vous ! 🤝
S’autoriser des moments pour soi n’est ni un luxe, ni un échec. C’est une nécessité. Se retrouver en tant qu’individu — ou en tant que couple — hors de son rôle de parent est indispensable. Vous n’êtes pas QUE mère ou père, vous avez vos propres passions, vos aspirations, votre personnalité propre.
Et quand vous revenez de votre “parenthèse”, c’est avec plus d’énergie, plus de recul, plus de disponibilité pour votre ado.
La créatrice de contenu Ilia Renon a d’ailleurs fait un post Instagram à ce sujet : “J’ai envie que ma fille voit sa maman qui s’éclate.” On valide !
Pour aller plus loin
Si vous sentez que vous frôlez l’épuisement, faites-vous accompagner ! Les coach et psychologues IAMSTRONG accompagnent chaque jour des parents dans toutes leurs problématiques : communication, conflits, séparation …
Nous avons imaginé un programme spécial “guidance parentale” pour vous aider à vous sentir plus épanoui dans votre rôle de parent. Cette approche repose sur les grands principes de la TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale) s'articule autour de 3 points :
- Des entretiens visio réguliers
- Des activités individuelles en ligne
- Des échanges hebdomadaires sur WhatsApp
Après un premier contact, nous évaluerons gratuitement vos besoins et vous dirigerons vers le professionnel le plus apte à vous conseiller ! 🤗
Les ressources clés pour se sortir de l’épuisement parental
- Le guide épuisement parental, le prévenir, s’en sortir, d’Isabelle Filliozat, Nathan éditions. L’experte de la parentalité vous propose un guide pour prévenir l’épuisement parental grâce à 10 défis concrets.
- Le guide Parents épuisés, par Valérie Duband, éditions Eyrolles. Un guide pratique pour sortir du “stress parental chronique”.
- La vidéo Burn out parental, comment l’éviter et comment s’en sortir ? de la chaine parentalité et adolescence. Une interview de Sandra Morel- Bordenave, sophrologue, coach certifiée et consultante en formation, spécialisée dans la prévention du burn-out professionnel et du burn-out parental.
- La vidéo Burn out parental : comment s’en sortir ? de la Maison des maternelles. Témoignages et conseils d’experts.
Pour d’autres conseils sur la parentalité, n’hésitez pas à visiter notre blog dédié aux parents d’ados.
Révisions Bac/ Brevet : comment aider son ado à rester efficace sans s’épuiser ?
Les examens approchent et votre ado a du mal à se préparer. Brevet, baccalauréat… ces échéances marquent des étapes importantes dans le parcours scolaire de votre adolescent, mais aussi dans sa construction personnelle.
Même lorsque les enjeux semblent mesurés – avec des taux de réussite globalement rassurants – la pression ressentie, elle, est bien réelle ! 🥴 Elle peut venir de l’école, de ses amis, mais aussi en partie des parents. Alors, comment l’encourager sans lui mettre la pression ? Et surtout, comment l’aider à réviser de manière efficace, sans s’épuiser ? On vous répond !
Bac/ Brevet : comprendre l’état d’esprit de nos ados
Deux grands examens jalonnent la scolarité de votre adolescent :
👉 Le premier a lieu aux alentours de 14 ans : le brevet des collèges, ou DNB (diplôme national du brevet). Il s’agit du tout premier examen officiel, marquant la fin du collège. S’il n’est pas déterminant pour l’entrée au lycée, il permet d’évaluer les connaissances et compétences acquises au cours des quatre années de collège. Pour 50% des élèves de 3ème, le fait d’être jugé – à l’écrit comme à l’oral – par des professeurs qu’il ne connaît pas, est une source de stress.
👉 Le second, et sans doute le plus symbolique, est le baccalauréat, dont les épreuves s’étalent désormais entre la première et la terminale. Ce diplôme représente la fin d’un cycle, et ouvre la voie vers les études supérieures pour certains, sur la vie active pour d’autres.. Pour 70% des lycéens, cette épreuve est un véritable rite de passage vers l’âge adulte, source de stress et de remise en question.
Ces examens se préparent longtemps à l’avance. Nos adolescents en entendent parler dès les premières années du collège, et passent des épreuves "blanches" pour s’y entraîner. Même si vous avez la délicatesse de ne pas les évoquer chaque jour, il y a fort à parier que certains enseignants ou camarades de classe s’en chargent à votre place ! 🙃
En 2024, les taux de réussite s’élevaient à 85,6 % pour le DNB et 91,4 % pour le baccalauréat. Votre enfant a donc toutes les chances de réussir !
Cela n’empêche pourtant pas le sentiment de pression de s’installer à mesure que la date approche…
« Le stress scolaire m’a marquée durant mon année de troisième. Le brevet, la moyenne, l’accès à un lycée général… Tout cela m’a apporté beaucoup d’anxiété, et j’ai dû gérer ça toute seule. Mes parents en sont la cause principale. » se souvient Lucile, 16 ans (Ouest-France).
Il est tout à fait naturel d’encourager son enfant à donner le meilleur de lui-même. Vous souhaitez, à juste titre, que ses résultats soient à la hauteur de ses efforts. Mais attention à ne pas être trop sur son dos, il ou elle pourrait interpréter cela comme un manque de confiance.
Voyons maintenant comment vous pouvez devenir son meilleur allié sur le chemin de la réussite. 💪
Comment aider mon ado à réviser efficacement ?
Les prérequis pour bien réviser
1. Identifier son type de mémoire
La première chose à faire pour accompagner efficacement votre ado dans ses révisions, c’est d’identifier SA méthode de travail. Il n’existe pas de recette universelle : chaque élève apprend différemment. Ce qui fonctionne pour Marcel ne conviendra pas forcément à Jasmine, tout simplement parce que chacun utilise sa mémoire de manière singulière.
On distingue généralement trois grands types de mémoire :
- La mémoire visuelle 👁️ : on retient ce que l’on voit. Les élèves visuels aiment créer des fiches colorées, des schémas, des tableaux, parfois même des mind maps. Ils ont besoin de "voir" l’information pour la mémoriser.
- La mémoire auditive👂 : on retient ce que l’on entend. Pour ces profils, relire les leçons à voix haute, les enregistrer ou les mettre en scène peut vraiment faire la différence.
- La mémoire kinesthésique 🫶 : on retient ce que l’on vit ou ressent. Dans ce cas, mimer, bouger, inventer des anecdotes ou associer les notions à des émotions favorise l’ancrage des connaissances.
Votre ado peut se retrouver dans plusieurs catégories. S’il ou elle a une préférence pour l’auditif, n’hésitez pas à l’encourager à varier les approches, par exemple en lisant à voix haute ses fiches colorées : il combine alors plusieurs canaux d’apprentissage.
2. Connaître ses capacités de concentration
Au-delà du type de mémoire, essayez aussi d’observer ses capacités de concentration. Combien de temps parvient-il à rester attentif ? À quelle fréquence a-t-il besoin de faire des pauses ? Ces éléments vous aideront à ajuster le rythme de travail à ses besoins. 😉
3. Identifier ses forces et ses faiblesses
Identifiez également les matières qu’il maîtrise déjà, et celles qui lui demandent plus d’efforts. Peut-être que les sciences passent mieux que les langues, ou inversement. Un coup de pouce ciblé – via un membre de la famille ou un soutien scolaire – peut l’aider à reprendre confiance là où il se sent moins à l’aise.
4. Être à l’écoute de ses besoins
Enfin, demandez-vous s’il préfère travailler seul ou s’il a besoin d’être accompagné pour rester motivé. Un cadre rassurant, une simple présence silencieuse dans la pièce, ou des encouragements réguliers peuvent suffire à maintenir le cap.
Bref, l’idée est de faire un petit état des lieux, objectif et bienveillant, de ses atouts, de ses besoins, et des points à renforcer, pour construire ensemble une stratégie qui lui ressemble. 😉
Trouver son rythme d’apprentissage
"Les habitudes rassurent le cerveau. Quand il y a moins d'imprévus, il y a moins de stress généré” affirme notre coach et fondatrice, Erika Seydoux.
Sur le plan neuroscientifique, c’est tout à fait logique : le cerveau humain adore la prévisibilité. Lorsqu’une tâche devient routinière, elle est gérée par les circuits neuronaux de l’habitude du cerveau, principalement au niveau des ganglions de la base. Cela permet de libérer le cortex préfrontal — la zone qui gère la concentration, la mémoire de travail et la prise de décision.
Mettre en place une routine quotidienne claire permet donc de réduire la charge mentale : le cerveau ne perd plus d’énergie à organiser chaque action ou à gérer l’incertitude. Pour un ado, cela signifie plus de disponibilité mentale pour se concentrer sur les révisions, mieux gérer son temps, et diminuer l’anxiété liée au flou ou au dernier moment.
⏱ L’idée est de garder des repères fixes chaque jour :
- L’heure du réveil
- Les horaires des repas
- Les plages de révision
- Les séances de sport
- L’heure du coucher
Pour que cette organisation soit fluide et réaliste, votre rôle de parent est essentiel. Veillez à ce que le planning puisse tenir sur la durée : pouvez-vous adapter l’heure des repas ? Les activités prévues s’enchaînent-elles facilement ?
Pour éviter que cette rigueur ne soit perçue comme une contrainte, impliquez votre ado dans l’élaboration du planning. Définissez ensemble les objectifs à atteindre.
Par exemple : avoir terminé la révision de tel chapitre avant telle date, et répartissez les matières sur la semaine (français le lundi, histoire le mardi, etc.).
Enfin, pour que cette routine porte ses fruits, toute la famille doit jouer le jeu. Si votre enfant a des frères et sœurs, expliquez-leur l’importance de respecter ses temps de travail et ses nouvelles habitudes. Offrir un environnement calme et bienveillant est déjà une façon précieuse de l’accompagner vers la réussite. ☀️
Les méthodes de révisions testées et approuvées
S’il a une mémoire plutôt visuelle :
- Les fameuses fiches colorées !
Idéalement, qu’il les écrive à la main : comme le disait Maria Montessori, c’est par la main que se forme l’esprit. Cela lui permet de jouer sur la mise en page, varier les tailles de police, utiliser des couleurs, surligner… l’idée est de “photographier” mentalement les infos à retenir. - L’invasion des post-it et posters
Laissez-le (momentanément 😅) tapisser son espace de travail, sa chambre, son miroir, avec des citations, dates clés, formules… À force de les croiser au quotidien, même sans y prêter attention, ces infos finiront par s’ancrer dans sa mémoire.
S’il a une mémoire principalement auditive :
- Lire à voix haute ses cours
Il peut jouer les professeurs en expliquant à haute voix ses leçons, ou même les chanter ! S’enregistrer et réécouter ses révisions est aussi un excellent moyen de renforcer l’apprentissage. - Explorer les podcasts et vidéos YouTube
De nombreuses ressources abordent les programmes scolaires de manière vivante et accessible. Quelques suggestions :- Révise ton bac avec Anissa passe en revue tous les grands auteurs au programme du bac de français
- Au cœur de l’histoire avec Stéphane Bern pour rendre l’histoire captivante.
- Nota bene pour des vidéos historiques qui parlent aux ados.
S’il a une mémoire kinesthésique :
- Associer les notions avec les émotions
Lire un roman, regarder un film, incarner un personnage ou rejouer une scène : tout ce qui crée un lien émotionnel avec le contenu facilite la mémorisation. Par exemple, voir l’adaptation en film de Le Comte de Monte Cristo donne envie de s’intéresser à Dumas, et les documentaires sur la Seconde Guerre Mondiale permettent de mieux comprendre les enjeux de ce conflit. - Utiliser des jeux interactifs
Les quizz, applications ou jeux éducatifs en ligne sont idéaux pour les profils actifs. L’appli Kahoot! permet notamment de réviser depuis son téléphone, de façon ludique.
S’il veut mobiliser les trois types de mémoire :
L’idéal est de mobiliser toutes les capacités de votre ado avec des fiches de révision claires et agréables à relire + des relectures à voix haute + chercher des infos et anecdotes autour des sujets étudiés. C’est encore le meilleur moyen de se créer une culture complète, solide et durable ! 🥰
La confiance en soi, c’est la base !
Avoir confiance en soi, c’est croire en sa capacité de réussir et mobiliser toutes ses ressources pour dépasser les obstacles. Pour cultiver cet état d’esprit positif, notre coach et fondatrice Erika Seydoux recommande deux outils particulièrement efficaces, à pratiquer en amont des épreuves :
• Identifier ses 3 atouts pour une épreuve
Invitez votre enfant à faire la liste de trois atouts qui le rendent capable de réussir tel examen. Cela peut ressembler à :
- « J’ai des facilités dans cette matière, j’ai toujours eu de bons résultats. Il n’y a pas de raison que cela change. »
- « J’ai révisé sérieusement et efficacement, je suis prêt. »
- « Je me suis entraîné avec un chronomètre, je sais gérer mon temps et finir dans les temps. »
Formuler ces pensées positives lui permettront de rentrer dans une dynamique de réussite et d’arriver confiant le jour J.
• Pratiquer la visualisation
Chaque jour, proposez à votre ado de s’accorder quelques minutes au calme pour se projeter mentalement au jour de l’examen.
🧘 Les yeux fermés, il s’installe confortablement et commence à se projeter dans le jour J. Il visualise chaque étape, comme s’il y était vraiment : le chemin jusqu’à la salle d’examen, le bruit de fond, l’odeur du papier, les battements de son cœur qui ralentissent à mesure qu’il respire profondément. Il s’imagine s’installer à son bureau, lire les consignes avec clarté, surmonter un moment de doute avec calme, puis écrire avec assurance.
Il visualise aussi la fin de l’épreuve : il rend sa copie, respire un grand coup, sort de la salle et ressent un immense soulagement, une vraie fierté. Il peut même imaginer le moment où il découvre ses résultats — et ce sentiment de satisfaction d’avoir donné le meilleur de lui-même.
Pourquoi ? Parce que le cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire : se représenter une situation de succès la rend plus accessible. L’image mentale s’imprime dans l’inconscient… et oriente les actions vers sa concrétisation. Cette technique est à répéter le plus régulièrement possible (il peut même s’enregistrer parler pendant la visualisation et s’écouter les jours suivants), surtout à l’approche des épreuves, pour ancrer en lui la réussite. 😉
Révisions des examens : les réponses à vos questions
À partir de quand commencer les révisions du Bac/ Brevet ?
Un des pièges les plus fréquents dans la préparation aux examens est de tout concentrer dans les deux dernières semaines. Ces révisions de dernière minute sont le meilleur moyen d’être submergé de stress à cause de la surcharge mentale et de la fatigue … 🤯
De bonnes révisions s'inscrivent dans la durée. L’idéal est de commencer à les structurer dès le début de l’année, en mettant en place un rythme de travail régulier et des méthodes adaptées.🙂 Cela ne signifie pas vivre sous pression toute l’année, mais plutôt poser les bases sereinement, pour que les révisions deviennent une bonne habitude et non une course contre la montre.
Au début de l’année scolaire
Dès le début de l’année scolaire, essayez d’avoir une discussion franche et bienveillante avec votre ado. Imaginez ensemble une organisation qui lui convient, fixez des objectifs, identifiez les outils qui l’aident à se sentir confiant. En adoptant de bonnes pratiques dès le départ, l’année peut être abordée plus sereinement et sans pic de stress inutile à l’approche de l’échéance.
Pendant l’année
Pendant l’année, les examens blancs lui permettront d’évaluer ses acquis, mais surtout de tester ses méthodes de travail, de voir ce qui fonctionne ou non, et d’ajuster la stratégie sans pression. Pas de panique, donc, s’il n’a pas d'excellents résultats à cette occasion ! C’est l’occasion d’apprendre de ses erreurs. ⭐
3 mois avant les examens
Établissez un vrai plan d’action environ trois mois avant les épreuves. Cela permet de répartir intelligemment les révisions par matière, de combler les éventuelles lacunes, et d’avoir une vision claire de ce qui reste à faire.📑
Quelques semaines avant les examens
Enfin, à mesure que l’échéance approche, rassurez votre ado et donnez-lui confiance. Les enseignants, les camarades, l’environnement scolaire en général, rappellent déjà quotidiennement l’importance des examens. Votre rôle est donc complémentaire : être un soutien pour lui. Si votre ado est régulier et consciencieux, il va cartonner !
Quelle hygiène de vie pour mon ado pendant les examens ?
Dans la course aux révisions, on a parfois tendance à l’oublier : l’hygiène de vie joue un rôle fondamental dans la réussite scolaire, en particulier pendant la période des révisions.
Trois grands piliers sont à surveiller de près : le sommeil, l’alimentation, et l’équilibre global du quotidien.
• Le sommeil : un allié incontournable 🥱
Chez les adolescents, le sommeil est souvent la première victime du stress ou des plannings surchargés. Pourtant, c’est pendant le sommeil que le cerveau consolide les apprentissages. Réviser tard le soir en sacrifiant ses heures de repos est donc contre-productif : sans sommeil suffisant, les informations ne sont pas bien enregistrées, la concentration chute, et la fatigue s’installe.
Rappelez à votre enfant l’importance de dormir entre 8 et 10 heures par nuit, pour réviser efficacement !
• L’alimentation : du carburant pour le cerveau 🍱
On le sait, le cerveau est un organe très gourmand en énergie, et son principal carburant, ce sont les glucides. Il est donc essentiel d’assurer une alimentation équilibrée, variée et régulière, particulièrement en période de révisions.
Privilégiez des repas riches en bons glucides (céréales complètes, légumineuses), des fruits et légumes frais pour les vitamines, du poisson pour les oméga-3, ou encore des oléagineux comme les noix et amandes, excellents pour la concentration. L’oxygénation du cerveau passe aussi par une bonne hydratation !
• L’équilibre de vie : réviser oui, mais pas que 🚴
Enfin, réviser ne veut pas dire s’enfermer non-stop dans sa chambre pendant des semaines. Les moments de pause, de déconnexion, de plaisir, sont essentiels pour tenir sur la durée.
Une activité physique régulière, une balade en extérieur, un moment en famille ou entre amis… Tout cela contribue à recharger les batteries, à faire baisser la pression, et à revenir aux révisions avec un esprit plus clair. Ces temps doivent faire partie intégrante du planning.
Réviser la veille : est-ce vraiment utile ?
C’est une question que beaucoup se posent, souvent avec de bonnes intentions : “Est-ce qu’il ne faudrait pas revoir une dernière fois ses fiches la veille ?”
Des études en neurosciences montrent que cette relecture sous stress expose votre ado à deux risques :
- Revenir frénétiquement sur toutes les leçons à la dernière minute est bien souvent le meilleur moyen de se stresser inutilement. Ce fameux sentiment de “j’ai tout oublié” ne vient pas d’un manque de préparation, mais d’une surcharge mentale qui brouille les repères à l’approche de l’épreuve. 😵💫
- Au contraire, chez certains, elle peut donner l’illusion de maîtriser le sujet alors que le cerveau aura du mal à retenir les parties centrales des informations.
À ce stade, votre rôle de parent est de rassurer. Même si vous sentez de l’agitation chez votre ado, résistez à la tentation de l'interroger sur le contenu des cours. Montrez-lui que vous avez confiance en lui, en sa préparation, en ses capacités. Il a fait le travail, et ce qui compte maintenant, c’est d’arriver le jour J dans les meilleures conditions possibles. 🧡
La veille de l’examen doit être un moment de relâchement. Encouragez votre enfant à s’aérer l’esprit : une promenade, un bon repas, un moment calme, un film qui fait du bien. Et pourquoi pas, un dernier petit rituel de visualisation. Il va y arriver !
Les ressources utiles pour aider son ado à préparer ses examens
- Le livre : Apprendre autrement avec la pédagogie positive de Audrey Akoun et Isabelle Pailleau. Idéal pour comprendre comment on apprend, quels sont ses points forts, et comment se motiver.
- Le podcast gérer le stress des exams donne les astuces d’une sophrologue, Mathilde Mistre, pour que parents et enfants retrouvent un peu de sérénité en période d’examen !
Pour aller plus loin
Vous avez tout tenté pour accompagner votre enfant avec bienveillance dans la préparation de ses examens, mais chaque séance de révision devient un véritable supplice ?
👉 Chez IAMSTRONG, nos coachs et psychologues sont là pour aider votre adolescent à surmonter les défis scolaires et personnels en puisant dans ses ressources intérieures.
Lors d’un premier appel gratuit, nous évaluerons la situation et vous orienterons vers le professionnel le plus adapté pour lui redonner confiance, grâce à un accompagnement personnalisé : séances individuelles en visio, activités en ligne pour mieux se connaître, et un chat pour qu'il ne se sente jamais seul.
Encouragé par ses proches, et coachés par des pros, votre ado a toutes les cartes en main pour décrocher ses diplômes et reprendre confiance en lui ! 🎉
Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à consulter notre blog dédié à la parentalité pour vous aider à mieux comprendre l'univers fascinant mais complexe de l'adolescence !
LGBTQIA+ et identité de genre à l’adolescence
Combien de familles ont été bouleversées par le coming-out de leur enfant ? Certains parents s’y attendaient, d’autres ont été pris de court. Parfois, les réactions sont instinctives, et les mots peuvent blesser.
C’est la crainte de ce scénario qui freine tant de jeunes à affirmer leur identité. Pour éviter à ces jeunes de vivre avec l’angoisse de ne pas être acceptés pour ce qu’ils sont, il suffirait pourtant d’instaurer, le plus tôt possible un terrain favorable au dialogue, à l’écoute bienveillante.
À l’occasion de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, le 17 mai prochain, voyons ensemble comment aborder ces thèmes délicats en mettant de côté nos jugements.
LGBTQIA+ : guide pour parents
Petit point lexique
Le sigle LGBTQIA+ est utilisé pour représenter la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre. Il varie d’une manifestation à l’autre et évolue régulièrement pour inclure le maximum de personnes.
« Un militant, il est dans l’innovation sémantique et il fait évoluer des concepts. Si vous ne les faites pas évoluer, quelque part, vous invisibilisez des personnes. » Explique Matthieu Gatipon-Bachette, ex porte-parole de la Marche des fiertés parisienne.
🤔 À quoi correspondent donc toutes ces lettres ?
- L. pour lesbienne : une femme qui est attirée émotionnellement et/ou sexuellement par une autre femme.
- G. pour Gay : désigne à la fois un homme qui est attiré émotionnellement et/ou sexuellement par un autre homme et une personne homosexuelle, quel que soit son genre.
- B. pour bisexuel ou bisexuelle : personne qui est attirée sexuellement et/ou émotionnellement par une personne du même sexe ou de sexe opposé.
- T. pour trans : personne qui a une identité de genre différente de son genre assigné à la naissance. À noter que les termes « trans » et « transgenre » sont à préférer au terme « transexuel », issu du monde médical, et qui peut avoir une connotation péjorative.
- Q. pour queer : personne dont l’orientation ou l’identité sexuelle ne correspond pas au modèle social hétéronormé (Le Robert). Peut aussi faire référence au terme « questionning » (questionnement).
- I. pour intersex : personne qui a les caractéristiques physiques appartenant à la fois au sexe féminin et au sexe masculin.
- A. pour asexuel ou asexuelle : personne qui ne ressent pas/très peu de désir sexuel. Peut désigner le terme aromantique, une personne qui ne ressent pas/très peu d’attirance amoureuse mais peut ressentir du désir sexuel.
- + : permet de rester inclusif avec toute personne qui ne se reconnaît pas dans les lettres précédentes.
Comprendre l’identité de genre, ce que disent les chiffres
Selon un sondage IPSOS, 10% des Français se déclarent LGBT+, un chiffre qui monte à 19% parmi ceux qui appartiennent à la génération Z (population née entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000). Les personnes transgenres, ou ne se reconnaissant pas dans le genre qui leur a été assigné à la naissance, ne représentent en revanche que 1% de la population française.
👫 Les enfants prennent conscience de leur identité sexuelle autour de cinq ans, et de toutes les caractéristiques qui sont propres aux filles et aux garçons (découverte des différences anatomiques, entre autres). C’est autour des années collèges (12/15 ans) qu’ils se posent le plus de questions sur leur orientation sexuelle.
La société américaine de psychologie déclare : « L'adolescence peut être une période d'expérimentation, et de nombreux jeunes peuvent remettre en question leurs sentiments sexuels. Prendre conscience des sentiments sexuels est normal lors du développement. »
« Est-ce que ce que je ressens pour mon camarade est une forte amitié, ou plus que ça ? », « Est-ce que c’est normal d’avoir fait un rêve où j’étais attirée par une personne du même sexe ? »
À l’âge où l’on se cherche, il est naturel que ces doutes émergent. Cela ne signifie pas pour autant que votre enfant va changer son orientation sexuelle.
Quoi qu’il en soit, si accepter soi-même, son orientation sexuelle lorsqu’elle « sort des clous » est un processus long, l’annoncer à son entourage est une étape toujours délicate. Le fameux « coming out » peut s’accompagner d’une forte crainte d’être rejeté et se révéler source d’anxiété. 😟
Pourtant, il est nécessaire, pour sa santé mentale, que le jeune se sente parfaitement en adéquation avec son identité. Révéler ce “secret” lui permet de se libérer d’une impression de jouer un rôle ou de « mentir » sur ce qu’il est, au plus profond de lui.
« J’ai refoulé mon homosexualité jusqu’à la fac. Je la vivais alors comme un « problème ». Puis j’en ai parlé à deux copines, via messagerie instantanée. Ça a été une vraie libération ! Si mes amis ont bien réagi, ce ne fut pas le cas de ma famille. Ils m’ont forcé à aller voir une psy. Au bout d’une heure de consultation, cette dernière m’a affirmé que je n’avais aucun problème, et que je n’avais pas de raison d’aller la voir. Aujourd’hui, tout le monde est au courant que je suis gay, et je l’assume complètement. » Raconte Luc, 28 ans sur Stophomophobie.com
Mon ado est LGBTQIA+, comment réagir ?
Créer un climat de confiance et de dialogue avec son ado
Pour aider son ado à s’épanouir sans crainte du jugement, il est essentiel d’instaurer dès l’enfance un climat de communication bienveillant et ouvert. 🤗
Avant même que l’adolescent exprime ses interrogations, montrez qu’il peut parler librement de tout sujet, sans crainte d’être jugé. Cela passe par des échanges réguliers et naturels lors de moments du quotidien (à table, en voiture, avant le coucher, en cuisinant). Plus ces discussions seront ancrées dans la routine, plus l’enfant et l’ado se sentiront en confiance pour aborder des sujets plus intimes.
Intéressez-vous à ce qui l’anime : ses passions, ses sorties, ses rapports sociaux. Il vous confiera peut-être ses joies et ses peines en amitié et en amour. Attention cependant à le laisser venir à vous ! Il ne s’agit pas de lui tirer les vers du nez, mais de lui donner l’occasion de se confier. 😉
Lorsqu’un adolescent traverse une période de doute ou de remise en question, son premier réflexe devrait être de se tourner vers ses proches pour en parler. Cela ne peut être possible que si, en tant que parent, on a toujours favorisé l’écoute et le dialogue sans minimiser ses ressentis. Par exemple, au lieu de répondre « Ce n’est rien, ça va passer », il vaut mieux reconnaître son émotion et l’encourager à explorer ce qu’il ressent.
Les règles d’or d’un échange constructif 💬
- Ne pas infantiliser : Un adolescent a besoin d’être pris au sérieux. Minimiser ses doutes ou tourner en dérision ses préoccupations pourrait l’amener à se refermer.
✅ À éviter :
– “C’est juste une passade…”
– “Tu te prends trop la tête !”
– “À ton âge, tu devrais penser à autre chose.”
✅ À essayer plutôt :
– “C’est normal que tu te poses ce genre de questions.”
– “Je ne comprends pas forcément tout, mais je suis là si tu veux en parler.”
- Partager aussi ses propres expériences : un échange n’est pas à sens unique. Se livrer en tant que parent sur des expériences personnelles, des doutes passés ou des réflexions permet de créer une confiance mutuelle. Pourquoi ne pas lui confier vos premières peines de cœur ? Il aurait la preuve vivante que l’on s’en relève 😛, et surtout qu’il peut s’autoriser à être vulnérable avec vous, sans peur du jugement.
- Faire preuve d’ouverture d’esprit : les adolescents sont très attentifs aux réactions de leur entourage. Un commentaire négatif sur un reportage ou une discussion sur des sujets comme la diversité ou l’identité de genre pourrait les dissuader de s’exprimer par peur du rejet.
✅ À éviter :
– “T’as vu comment il est habillé ? On dirait une fille.”
– Soupirer ou changer de chaîne devant un sujet LGBTQIA+ ou sur la diversité.
Mieux vaut encourager le dialogue en leur demandant leur point de vue et en valorisant la tolérance et la bienveillance : “Tu as pensé quoi de ce reportage ?”. Un film, une série ou un podcast bien choisi peut être une super porte d’entrée pour aborder les sujets sensibles sans frontalité (cf nos recommendations en fin d’article).
Dépasser ses préjugés
Nos croyances et schémas de pensée sont influencés par de nombreux facteurs : éducation, environnement, histoire personnelle, religion, etc.
Pour accompagner son adolescent avec bienveillance, il est essentiel d’adopter une posture d’apprentissage et de remise en question, plutôt que de s’accrocher à des idées toutes faites. 🙅
Si vous, ou votre conjoint, avez des préjugés sur les personnes LGBT+, il ne s’agit pas de culpabiliser, mais plutôt d’adopter une démarche proactive pour mieux comprendre. Très souvent, les intolérances découlent de la méconnaissance : on craint ce que l’on ne s’explique pas.
Se renseigner, écouter des témoignages, lire sur le sujet (voir nos ressources, un peu plus bas) ou même échanger avec un professionnel peut permettre de déconstruire certaines idées ancrées et d’élargir son regard.
🫶 Votre adolescent appréciera certainement de constater que vous faites l’effort de vous ouvrir et de vous informer. N’hésitez pas à dialoguer avec lui, à partager vos découvertes, lui poser des questions sur les points qui vous semblent encore flous. Il ne s’agit pas d’avoir toutes les réponses, mais de montrer une réelle curiosité et une envie de comprendre.
Évaluer son mal-être
Se sentir différent de la plupart de ses camarades n’est jamais simple à vivre. Cela peut susciter toute une palette d’émotions : confusion, inquiétude, solitude…
Dans ces moments-là, votre rôle de parent est essentiel. Vous pouvez être cette présence rassurante à laquelle il peut se confier sans crainte.
Pour l’aider à mettre des mots sur ce qu’il traverse, privilégiez les questions ouvertes, sans jugement, comme :
« Depuis quand tu ressens ça ? » ou « En quoi cela représente-t-il un problème, pour toi ?” sont des questions à lui poser, pour évaluer l’intensité de son mal-être.
L’important est de faire sentir à son adolescent qu’il est n’est pas seul.
Accompagner son enfant dans la connaissance de soi
Si votre enfant ou adolescent exprime des interrogations sur son genre, il est normal de se sentir déstabilisé. L’important est de ne pas paniquer ni culpabiliser, mais d’adopter une posture bienveillante et ouverte pour l’accompagner sereinement.
Chez certains enfants, ces réflexions sont passagères et font partie d’une recherche d’identité (dans son ensemble), typique de l’adolescence.
Pour d’autres, elles s’installent dans la durée et traduisent une démarche plus profonde. Il est difficile de savoir immédiatement où cela mènera. Quoi qu’il en soit, il est essentiel de leur offrir un espace où ils peuvent explorer leur identité sans crainte du rejet ou du jugement.
L’écoute et le respect sont primordiaux. Encouragez les échanges et reconnaissez la légitimité des ressentis de votre ado. Le rôle des parents n’est pas d’influencer ou de diriger la réflexion, mais de poser un cadre sécurisant. En offrant à votre enfant des bases solides, vous lui permettez de cheminer à son propre rythme et de construire son identité.
💡 Si vous sentez que vous, ou votre conjoint·e, avez du mal à dépasser certains préjugés, mieux vaut ne pas laisser la situation s’envenimer. Pour préserver l’équilibre familial, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel. Une intervention extérieure peut aider à rétablir le dialogue et à renforcer les liens avec votre enfant.
🌈 Mon ado fait son coming out : les 5 erreurs à éviter
Apprendre que son enfant s’identifie différemment sur le plan de l’orientation sexuelle ou du genre peut susciter de vives émotions, mais attention, votre réaction aura un impact direct sur son bien-être. S’il a trouvé le courage de se dévoiler enfin face à vous, voici cinq erreurs à éviter :
- 1. Nier son identité
Qualifier cela d’« effet de mode » ou penser qu’il cherche simplement à attirer l’attention risque de briser la confiance entre vous. Un manque de reconnaissance et de soutien parental augmente le risque d’anxiété et de dépression chez les jeunes LGBTQ+.
- 2. Minimiser
Minimiser son ressenti peut également affecter sa santé mentale. Ses questionnements sont profonds et méritent d’être pris au sérieux, quel que soit son âge.
- 3. Le comparer aux autres
Comparer votre enfant aux autres ados ne fera que renforcer un sentiment de dévalorisation. Chaque parcours est unique, et l’accompagner avec bienveillance est bien plus précieux que de chercher à le faire « rentrer dans une norme ».
- 4. Exprimer votre déception
Si votre ado ressent que son identité vous attriste, il risque de développer une culpabilité pesante et de se refermer sur lui-même. Accueillez son annonce avec amour et assurez-lui que cela ne change en rien la relation que vous partagez.
- 5. Le considérer différemment
Votre enfant reste la même personne, avec les mêmes valeurs et les mêmes rêves qu’avant son « coming out ». Maintenir une relation inchangée est le meilleur moyen de lui montrer qu’il est accepté, aimé, sans condition.
💛 Si votre enfant a choisi de se confier à vous, c’est qu’il vous fait confiance, bravo pour cela. C’est normal que cela vous bouscule, que vous soyez surpris, déstabilisé ou que vous ayez besoin de temps pour intégrer cette nouvelle réalité. L’essentiel, ce n’est pas de tout comprendre tout de suite, mais de rester présent, à l’écoute, et d’exprimer votre amour de manière inconditionnelle. Ce lien que vous maintenez est un repère fondamental pour lui, aujourd’hui plus que jamais. 🌱
Les ressources clés pour mieux comprendre la communauté LGBTQIA+
Livres
- Le Genre expliqué à celles et ceux qui sont perdu·es d’Aline Laurent Mayard ( pour les parents)
À la manière d'un dictionnaire, cet ouvrage nous donne toutes les clés de compréhension des genres, à travers une nomenclature précise.
- Questionnements de genre chez les enfants et les adolescents de Aude Mirkovitch et Claire De Gatellier.
Une approche pluridisciplinaire pour expliquer pourquoi certains jeunes revendiquent une "identité de genre" différente de leur sexe biologique.
Podcasts
- La chose étrange de Quitterie Chadefaux episode Coming In Coming Out, témoignages, pour les ados et les parents.
Le coming-out est bien connu, mais as-tu déjà entendu parler du coming-in ? Ce podcast aborde le long chemin intérieur, fait de doutes, de découvertes et d’émotions intenses.
- “Coming out” de Elise Goldfarb et Julia Layani, témoignages, pour les ados et les parents.
Cet épisode donne la parole à des personnalités connues, et moins connues, qui racontent leur coming out et leur parcours pour s’accepter pleinement.
- Morgan Noam : « psy engagé » qui aborde avec intelligence l’actualité LGBTI+ à travers le monde et en particulier les questions trans.
- lecoindeslgbt : actu, histoire, culture de la communauté LGBT+.
- hellomynameiswednesday : Illustrateur non-binaire queer qui publie du contenu éducatif et des conseils pratiques par rapport à la santé mentale des personnes LGBTQ+.
Pour aller plus loin
Si vous sentez, en parallèle de tous vos efforts, que vous avez besoin de vous appuyer sur quelqu’un qui aura l’expérience et les mots justes, vous pouvez vous tourner vers un professionnel.
👉 Chez IAMSTRONG, nous pouvons évaluer gratuitement vos besoins pour vous conseiller le professionnel le plus adapté à votre situation.
Consulter un psychologue ou coach spécialisé peut offrir un espace de parole rassurant, autant pour l’ado que pour les parents.
De votre côté, vous pouvez rester présent, attentif, accueillir ses questions avec ouverture d’esprit, afin qu’il puisse grandir en étant pleinement lui-même.
Si vous avez peur d’être maladroits dans votre approche, n’hésitez pas à prendre contact avec nos professionnels, ils pourront vous accompagner dans ce cheminement.
Mon ado se compare sans cesse aux autres : comment l’aider à s’accepter ?
Votre adolescent est unique, exceptionnel et… incomparable ! C’est justement cette singularité qui fait toute sa valeur. Pourtant, il lui arrive souvent de se comparer avec ses amis, ses frères et sœurs, ou ces figures (souvent idéalisées) mises en avant sur les réseaux sociaux. Il doute alors de ses qualités et tend à se dévaloriser.
Lorsque la quête d’identité passe par la comparaison permanente, elle peut fragiliser sa santé mentale. Ensemble, analysons ce phénomène et découvrons des pistes pour aider votre adolescent à cultiver une image de soi plus positive. 🕺
Pourquoi les ados ont-ils tendance à se comparer aux autres ?
L’adolescence, une période de grands changements
L’adolescence représente une période de profonds bouleversements, tant sur le plan physique que psychique, à une vitesse qui peut surprendre. Les corps s’allongent, les pilosité se développent, la voix mue pour certains, les formes s’arrondissent pour d’autres, le tout en l’espace de quelques mois !
Dans ces conditions, comment ne pas comprendre que les ados aient du mal à se reconnaître dans le miroir ? 😵
N’étant plus tout à fait des enfants, mais pas encore des adultes, cette phase de transition s’accompagne souvent d’un sentiment d’instabilité. Ils recherchent alors des repères, des points d’ancrage pour mieux comprendre leur place, à la fois individuellement et dans leur rapport aux autres.
La comparaison devient alors un réflexe naturel, un moyen d’évaluer leur propre évolution, mais qui ébranle leur estime de soi.
👉 Une enquête de Censuswide menée en Europe (Royaume-Uni, Italie, France et Espagne) a, en effet, démontré que 62% des jeunes Européens de la génération Z (les 13-20 ans) rencontrent des difficultés avec leur confiance en soi.
« Mon fils ainé est un ado de 15 ans. Depuis un an, je le sens mal à l’aise dans tout ce qu’il fait. J’ai l’impression qu’il a perdu confiance en lui. Il doute beaucoup de lui : il a même tendance à se dévaloriser dans les conversations. » Regrette également Anaïs, maman d’ado, au micro de France bleu. 😵💫
🦞 On parle parfois du « complexe du homard » pour illustrer cette métamorphose : à l’image du crustacé qui doit abandonner sa carapace trop étroite pour en former une nouvelle, plus grande et plus solide, l’adolescent est en quête d’une nouvelle identité, plus en adéquation avec ce qu’il devient.
Pourquoi nos ados ont-ils le réflexe de se comparer ?
À l’adolescence, les jeunes sont souvent tiraillés entre deux besoins fondamentaux : d’un côté, celui de se fondre dans le groupe, d’être « comme tout le monde » pour se sentir intégré et accepté ; de l’autre, celui d’affirmer leur singularité, d’être reconnus pour leurs qualités et leur individualité.
Pour construire leur identité propre, ils ont donc tendance à s’évaluer en se comparant aux autres, un réflexe naturel qui commence dès l’enfance, autour de 7-8 ans, et qui se renforce à l’adolescence.
Toutefois, il est essentiel de distinguer la comparaison saine et stimulante de la comparaison toxique, qui peut devenir source de souffrances.
👉 La comparaison saine est inspirante. Elle pousse à se dépasser.
Par exemple : “J’admire ce sportif, j’ai envie de m’entraîner comme lui”, ou “Elle a progressé en maths, moi aussi je vais m’y mettre !”
➡️ L’ado garde une bonne estime de lui, il se sent capable de s’améliorer. 💪
👉 La comparaison toxique, elle, est décourageante.
Elle revient souvent, devient automatique, et porte uniquement sur ce que les autres font “mieux”.
Par exemple : “Je suis nul comparé à lui”, “Elle, elle réussit tout, moi je n’y arriverai jamais.”
➡️ L’ado se dévalorise, doute de sa propre valeur, se ferme ou décroche.
🧠 Ce n’est pas la comparaison en soi qui est mauvaise, mais l’état d’esprit dans lequel elle se fait, et ce qu’elle génère chez le jeune.
« Un jeune se demande qui il est, et s’il existe pour les autres, car il est en train de construire son identité. La comparaison devient toxique quand elle est récurrente et que le jeune se compare toujours à “mieux” que lui. On peut rappeler à un ado qu’il peut s’accueillir exactement comme il est, et qu’aucun être humain n’a besoin d’être parfait pour être aimé, se sentir heureux et réussir sa vie. » Explique Marie Quentin-Peltan, psychologue à Bordeaux et spécialiste des adolescents.
Comparaison à l’adolescence : par quoi ça passe ?
Les adolescents trouvent de nombreuses occasions de se comparer aux autres :
- Les notes scolaires : Le système de notation à points est de plus en plus critiqué en France, car il favoriserait une “culture de la performance” au lieu d’encourager l’effort.
- Le style vestimentaire : Les ados suivent les tendances, s’identifient à certains de leurs camarades en fonction de leur look et privilégient les vêtements de marque.
- La popularité : L’image sociale et le statut au sein du groupe a un grand impact sur leur estime de soi.
- L’apparence physique : Les diktats de beauté sont impossibles à suivre, ils évoluent même avec le temps, des silhouettes longilignes des années 90 aux corps en “sablier” des années 2020.
Ce dernier critère touche particulièrement les jeunes filles, qui ont tendance à comparer leur corps aux standards de beauté diffusés autour d’elles. Une dynamique amplifiée par les réseaux sociaux, qui exposent en permanence des images de femmes filtrées et retouchées, leur présentant des idéaux inatteignables. 😭
Ne pas correspondre aux canons que ces plateformes véhiculent revient souvent à se sentir en décalage, voire inférieur. Il est très difficile de s’émanciper d’une telle influence, car cela demande un esprit critique qui n’est pas toujours acquis à cet âge.
Comment la comparaison impacte le bien-être de nos ados ?
Estime de soi et dévalorisation
Les jeunes ont tendance à se percevoir comme “moins bien” que leurs amis, voire même que leurs propres frères et sœurs.
Ce regard critique sur eux-mêmes peut avoir des répercussions profondes sur leur quotidien : un manque de confiance en soi qui freine leur sociabilisation, les pousse à éviter de prendre la parole en public et les maintient dans une bulle dont il devient difficile de sortir.
Ils risquent alors de s’enfermer dans une spirale d’auto-dévalorisation, où chaque échec – une mauvaise note, une prise de poids, une défaite sportive – alimente des pensées négatives et fragilise leur santé mentale sur le long terme.
👉 Selon la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) on distingue trois grandes familles de pensées limitantes :
- le désespoir (ça ne changera rien) 😩
- l’impuissance (je ne suis pas capable) 😟
- l’absence de valeur (je ne mérite pas) 🫥
Si l’on a toutes et tous traversé cette “zone de turbulence” inévitable, il est important de ne pas laisser s’installer ces pensées négatives sur la durée.
Quelles conséquences sur la santé mentale de nos ados ?
Un adolescent qui se dévalorise et se compare constamment aux autres, risque, à long terme, de développer une identité fragile. Il peut avoir du mal à s’affirmer, à exprimer ses opinions, ses envies ou ses besoins, par peur du jugement ou du rejet.
En s’adaptant constamment aux autres, il peut perdre de vue sa propre personnalité, rendant difficile la prise de décisions personnelles, que ce soit pour ses études, ses relations ou ses choix de vie.
Cette influençabilité expose le jeune à des situations dangereuses. Il pourrait s’entourer de personnes manipulatrices qui ont compris ses faiblesses et veulent en profiter, tant dans la sphère personnelle que professionnelle (surtout s’il a des difficultés à dire « non »).
Son besoin d’acceptation peut la pousser à suivre des comportements à risque : alcool, drogues, relations toxiques, arnaques, dérives sectaires, etc.
De plus, un manque de confiance en soi et une auto-perception négative augmentent le risque de dépression.
Il est donc essentiel de rester attentifs aux signaux d’alerte :
- isolement ;
- tristesse persistante ;
- perte de motivation et d’intérêt ;
- difficulté de concentration/mémorisation ;
- troubles du sommeil ;
- troubles de l’alimentation, etc.
Si votre ado développe plusieurs de ces symptômes, n’hésitez pas à mettre en place un accompagnement adapté.
Mon ado se compare : quelles techniques pour qu’il s’accepte davantage ?
L’aider à cultiver une image de lui plus saine
Commencez par éviter de le comparer à ses amis, à sa fratrie ou à d’autres membres de la famille. On est tous tentés, dans un moment d’exaspération, de dire à notre enfant « Mais enfin, regarde ton frère, est-ce qu’il fait ce genre de choses !? » Et on le regrette presque aussitôt, devant sa mine déconfite. 🤐
Cherchez, au contraire, à lui faire comprendre que chacun d’eux a une grande valeur à vos yeux, dans son unicité. Lorsque la comparaison part de lui, reprenez-le avec délicatesse. Prenez le temps d’écouter son ressenti et rassurez-le sur les qualités qui font de lui une personne singulière. Il n’est peut-être pas doué pour les langues, comme son frère, mais il sait faire des pâtisseries incomparables !
Exprimez clairement votre fierté à son égard en verbalisant ce que vous appréciez chez lui, afin qu’il puisse intégrer une image positive de lui-même. «J’ai vu que tu as fait de gros progrès techniques pendant la partie de tennis, aujourd’hui. Bravo », « Tu m’as impressionné en prenant la parole devant toute ton école, je suis très fier de toi ! ».
Le valoriser pour renforcer sa sécurité intérieure
🥰 On n’en fait jamais trop, en matière de compliments ! Contrairement à une idée reçue, féliciter un enfant ne le rend pas prétentieux, mais renforce sa sécurité intérieure. Les recherches en neurosciences affectives et en psychologie cognitive montrent que l’estime de soi se construit à travers la répétition d’expériences positives émotionnellement marquantes, notamment celles qui viennent de figures d’attachement comme les parents.
Le cerveau humain a ce qu’on appelle un biais de négativité : il retient plus facilement les remarques critiques, les échecs ou les situations sociales humiliantes que les encouragements.
C’est pourquoi les spécialistes estiment qu’il faudrait environ cinq messages positifs pour contrebalancer l’impact d’une seule critique ou remarque négative ! Quand on pense à ce que vit un enfant dans une journée — les corrections en rouge, la comparaison avec les autres, les moqueries parfois subtiles entre camarades — on comprend à quel point les encouragements reçus à la maison sont essentiels pour restaurer la confiance et l’équilibre émotionnel.
👉 Alors non, complimenter n’est pas “en faire trop” : c’est rééquilibrer un système naturellement biaisé vers le négatif, et contribuer activement à la construction d’un cerveau plus confiant, résilient… et capable d’apprendre.
Dédramatiser l’échec
Apprenez-lui aussi à normaliser l’échec en lui montrant qu’il fait partie intégrante de tout parcours d’apprentissage. Les neurosciences montrent que c’est dans l’erreur que le cerveau apprend le plus, à condition que l’environnement soit bienveillant. Partagez-lui vos propres expériences de “ratés” — une présentation orale, un examen loupé, un projet abandonné — en lui expliquant ce que vous en avez retiré. Cela l’aide à comprendre que l’échec n’est pas une fin, mais une étape. 😄 Savoir rire d’un moment où l’on s’est trompé, ou en tirer une leçon utile, développe une forme d’intelligence adaptative qui lui servira toute sa vie. Et plus il apprendra à accueillir ses erreurs sans honte, moins il craindra le regard des autres — un pas essentiel vers une meilleure acceptation de soi.
Lui apprendre la bienveillance
Pour aider un adolescent à être plus tolérant envers lui-même, il est essentiel de l’exposer à la diversité et à la tolérance dès son plus jeune âge. Cela lui évitera de tomber dans le réflexe de juger et hiérarchiser les physiques, les opinions ou les modes de vie et surtout de penser que tout le monde fait la même chose avec lui.
En côtoyant des personnes différentes de lui, dont certaines très éloignées des critères qu’il s’est imposés à lui-même, il apprendra que l’on peut vivre une vie épanouie sans rentrer dans les “moules” de notre société. On peut être porteur de handicap, marié et père de famille. On peut être issu de quartier populaire et monter une start up à succès.
L’objectif est de cultiver l’empathie, la curiosité et la bienveillance — envers les autres, car c’est souvent en donnant ce regard bbienveillant qu’on commence aussi à le recevoir et à prendre confiance.
Développer son esprit critique
À l’adolescence, la comparaison est partout — et surtout sur les réseaux sociaux. Face à des vies lisses, des corps parfaits, des réussites mises en scène, il est essentiel d’aider votre ado à prendre du recul. Développer son esprit critique, c’est lui donner les clés pour décrypter ce qu’il voit, comprendre que beaucoup d’images sont filtrées, retouchées ou soigneusement sélectionnées, et qu’elles ne reflètent pas la vraie vie.
Pour cela, créez un climat de confiance où il peut poser ses questions, exprimer ses ressentis, voire ses doutes. Encouragez-le à s’interroger : Pourquoi cette photo me fait-elle me sentir moins bien ? Est-ce que cette personne montre toute sa vie ou juste une version idéalisée ? Ce travail de recul l’aide à moins se comparer et à se recentrer sur ses propres valeurs, envies et qualités.
Montrez-lui aussi qu’il a le droit d’avoir un avis, même s’il est différent de celui des autres ou des tendances du moment. Le simple fait de pouvoir dire “je ne suis pas d’accord” ou “je pense autrement” est une vraie forme d’affirmation de soi. Pour l’encourager dans cette voie, proposez des petits débats à table, autour d’un sujet d’actualité ou d’une question de société : cela l’aide à structurer sa pensée et à défendre ses idées, dans un cadre bienveillant.
Plus il comprendra les rouages de ce qu’il voit, plus il saura que sa valeur ne dépend pas d’un nombre de likes — mais de ce qu’il pense, ressent et choisit, en toute conscience.
Les ressources clés
Voici quelques ressources à conseiller à votre ado, ou pourquoi pas, à regarder ensemble pour ouvrir un dialogue…
Podcast
- Ma vie d’ado / Tous mes trucs pour avoir confiance en moi Découvre toutes ces choses simples qui vont booster la confiance qui sommeille en toi !
- UNICEF-Soprano / avoir confiance en soi Soprano partage ses conseils aux jeunes bénévoles de l’UNICEF et raconte le rôle important de la musique dans la construction de son identité et le développement de sa confiance en lui.
Lectures
- La BD qui t'aide à avoir confiance en toi - Géraldine Bindi - Casterman. Cette BD comprend des conseils, des expériences à tenter, des pièges à éviter pour trouver ou retrouver la confiance en soi.
- J'peux pas Je suis ado: Le guide ultime de l'adolescent libre et épanoui pour atteindre l'autonomie - Adoline Moreau. Un livre pour accompagner les 12-18 ans vers la meilleure version d'eux-mêmes.
- Avoir confiance en moi - Ludivine Artus - Magenta. Des jeux, des tests et des témoignages pour apprendre à mieux se connaître et à s’apprécier !
Films
- Le cercle des poètes disparus (1989) : un professeur de littérature anticonformiste invite ses élèves à embrasser leur passion, défier les conventions et saisir chaque instant, dans un récit aussi bouleversant qu’inspirant.
- Wonder (2017) : un jeune garçon au visage présentant une difformité entre pour la première fois à l'école. Il déploie une force extraordinaire pour dépasser les préjugés sur son apparence.
- Forrest Gump (1994) : à travers son regard candide et son cœur immense, Forrest Gump, jeune homme porteur de handicap, traverse les grandes époques de l’histoire américaine.
Séries
- Ugly Betty : Une jeune femme au look atypique évolue dans le monde impitoyable de la mode, prouvant que la vraie beauté vient de la confiance en soi.
- Glee : Un groupe de lycéens marginaux trouve sa voix à travers la musique.
- Vivre avec soi-même : Un homme épuisé par sa routine découvre qu’il a été remplacé par une version améliorée de lui-même. Commence alors une quête aussi drôle que existentielle pour retrouver sa place.
Pour aller plus loin
Malgré tout votre amour et votre disponibilité, votre enfant peut avoir besoin d’un regard extérieur pour avancer. Dans ce cas, nous sommes là pour vous aider. 🫴
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à transformer leur perception d’eux-mêmes, des autres et du monde grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Vous ne pourrez pas empêcher votre enfant de chercher la comparaison, car elle fait partie de son processus de développement. Cependant, vous pouvez l’accompagner pour qu’il comprenne que sa différence est une force, que les modèles qu’il admire ne sont pas parfaits et qu’il a tout à gagner en développant ses propres ressources.
Besoin de conseils ? Retrouvez nos articles sur le blog ou faites appel à nos coachs et psychologues pour un accompagnement personnalisé.