Bien s’orienter, ça commence par bien se connaître
Le sujet de l’orientation s’est invité dans les conversations et vous sentez votre ado tracassé. Il se pose tout un tas de questions et a du mal à identifier une ou plusieurs voies qui pourraient lui convenir. 👀
La plupart des adolescents ne savent pas vraiment à qui s’adresser sur ce sujet : faut-il en parler à un conseiller d’orientation ? aux professeurs ? aux parents ? Là où l’orientation pourrait être un sujet inspirant et motivant, la plupart des jeunes voient leur avenir se profiler comme une menace.
On respire ! Une grande majorité des adolescents passent par là. L’essentiel, pour ne pas être pris de court, est de se poser les bonnes questions au bon moment. ⭐
L’orientation, source d’angoisse pour les ados
Ce que disent les chiffres sur l’orientation
L’orientation est un sujet qui préoccupe énormément nos jeunes, et ce, dès le collège. Si, pour certains, le chemin vers le lycée général semble évident, d’autres évaluent toutes les options pendant des mois. La psychanalyste et psychiatre Piera Aulagnier parle même de l’orientation comme d’un « projet identitaire ». 😮
Sans surprise, le pic d’anxiété apparaît au moment du bac, ou lorsqu’il s’agit d'inscrire ses choix sur Parcousup (2ème trimestre de la Terminale). Selon une étude menée par le CRÉDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), 2/3 des lycéens sont angoissés par le sujet de l’orientation.
Ce phénomène toucherait même particulièrement les filles, concernées à 74 % (contre 60 % des garçons). 🤔 Nos jeunes ont l’impression de devoir faire un choix définitif, enfermant, et se sentent démunis face à la complexité des filières. 1 jeune sur 2 s’estime même insatisfait de l’accompagnement proposé par son établissement concernant l’orientation.
Pourquoi nos ados sont-ils angoissés par l’orientation ?
Si l’orientation est un sujet qui préoccupe une grande majorité de nos jeunes, ce n’est pas toujours pour les mêmes raisons. Il existe plusieurs cas de figure.
L’assignation à un stigmate
Votre ado se sent pris au piège dans son assignation de naissance. 😶 C’est par exemple le cas des jeunes qui ont grandi dans un milieu défavorisé et qui ont tendance à s’orienter, par défaut, vers un apprentissage rapide. C’est aussi le cas des jeunes qui ont grandi dans une classe sociale plus aisée et qui ressentent sur eux la pression de leur milieu ou de leurs parents.
L’assignation peut aussi être le fait d’un stigmate social, d’une culture ou d’une condition médicale. La psychologue clinicienne Dominique Méloni évoque les jeunes handicapés comme les grands oubliés de l’orientation. Dans ce moment charnière, ils ne sont pas écoutés et aucun dispositif n’est mis en place pour les accompagner.
La peur de l’échec
Cette peur, nous la connaissons bien, quel que soit notre âge. À l’adolescence, au moment de choisir son orientation, elle se cristallise autour des notes et des réponses d’admission.
Selon Françoise Vouillot (ancienne maîtresse de conférences en psychologie de l’orientation), les résultats d’admission sont de véritables couperets pour nos jeunes. 😱 Dans « L’Orientation aux prises avec le genre », elle explique comment cette échéance abîme l’image et la confiance des ados, dans une période de grands bouleversements.
Le désintérêt et le manque de motivation
Certains ados éprouvent des difficultés à se projeter concrètement dans leur avenir par manque d’ambition, de maturité, ou tout simplement de motivation. Cela peut donner l’impression qu’ils ne se sentent pas concernés par leur avenir, mais, en réalité, ils ont surtout peur de se confronter à l’inconnu. La bonne nouvelle, c’est que ça se travaille ! 💪
Ce sont, bien sûr, de grands schémas souvent observés chez les ados, mais chaque jeune vit cette période différemment.
Orientation : comment aider votre ado à trouver sa voie ?
Encourager son ado à mieux se connaître
Avant de parler Parcoursup, prépa ou université, prenons un instant pour parler de connaissance de soi. C’est la clé d’une orientation réussie !
Trouver sa voie, ce n’est pas juste choisir un métier ou une filière, c’est apprendre à se comprendre : Qu’est-ce qui me passionne ? Dans quel environnement suis-je à l’aise ? Ai-je besoin d’action, de créativité, de relations humaines ?
Mais à 15 ou 16 ans, ces questions ne sont pas toujours évidentes. L’erreur à éviter ? Vouloir choisir à sa place. Il est tentant d’orienter son ado selon ses propres rêves ou inquiétudes ("Les débouchés sont mauvais dans ce secteur", "Tu devrais faire médecine, c’est un métier sûr")… mais ce qui compte, c’est ce qui l’anime, lui.
Voici des pistes pour l’aider à mieux se connaître et faire émerger ses envies.
1. Tests et outils d'auto-évaluation reconnus
- Le MBTI (Myers-Briggs Type Indicator) : test de personnalité permettant d'identifier ses préférences naturelles et son mode de fonctionnement. Disponible en version junior dès 14 ans.
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- Le RIASEC de Holland : modèle utilisé par les conseillers d'orientation, identifiant 6 types de personnalité au travail (Réaliste, Investigateur, Artistique, Social, Entreprenant, Conventionnel).
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- Les tests IRMR3 (Inventaire des Intérêts Professionnels) : outil de référence utilisé par les psychologues de l'Éducation Nationale pour explorer les centres d'intérêt professionnels. 🙂
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2. Ressources numériques validées
- L'application Pixis : plateforme gratuite d'orientation qui propose des questionnaires de personnalité et des fiches métiers adaptées aux ados.
- La chaîne YouTube "Projet Voltaire" propose une série "Connaissance de soi" avec des exercices pratiques d'introspection.
3. Accompagnement dans un centre
- CIO (Centre d'Information et d'Orientation) : consultations gratuites avec des psychologues de l'Éducation Nationale.
- Ateliers collectifs proposés par l'association "Parcours le Monde" : exploration de soi à travers des activités de groupe.
Identifier ses points forts et ses passions
En tant que parent, vous pouvez aider votre ado à identifier les matières qui lui plaisent, les compétences où il est particulièrement à l’aise. Bien sûr, rien n’est figé dans le marbre. Ce n’est pas parce qu’il est doué en histoire qu’il deviendra chercheur ou prof, mais cela peut vous donner quelques pistes de réflexion. 🌹
👉 Selon le CNESCO, le jeune développe naturellement un goût personnel pour un métier ou un secteur (48 %), ou s’oriente en fonction d’une appétence pour une discipline ou une filière (41%).
Observer son ado au quotidien
Commencez par remarquer ces petits indices révélateurs :
- les sujets qui le passionnent au point d'en parler pendant des heures ;
- les activités dans lesquelles il perd la notion du temps ;
- les domaines où ses amis le sollicitent naturellement ;
- les contenus qu'il consomme spontanément (vidéos, podcasts, livres...)
Par exemple, si votre ado passe des heures à monter des vidéos pour ses réseaux sociaux, c'est peut-être le signe d'un talent pour la narration visuelle et le storytelling. S'il est toujours celui qui organise les sorties de groupe, cela révèle des compétences en leadership et en organisation. 😉
Aidez votre ado à prendre conscience de ces forces en lui posant des questions, en ouvrant le sujet et en lui parlant de vos observations. Donnez-lui un petit coup de pouce pour amorcer une réflexion.
Décoder ses talents cachés
Les compétences qui nous semblent naturelles sont parfois nos plus grands atouts ! Aidez votre ado à repérer ses "super-pouvoirs" :
- Dans le domaine relationnel : Est-il celui qui apaise les conflits ? Qui trouve les mots justes pour réconforter ? Ces qualités peuvent ouvrir vers des métiers de l'accompagnement, du management, de la médiation...
- Dans la créativité : Trouve-t-il toujours des solutions originales aux problèmes ? Aime-t-il customiser ses vêtements ou redécorer sa chambre ? Ces aptitudes peuvent mener vers le design, l'innovation, l'architecture...
- Dans l'organisation : Gère-t-il naturellement son emploi du temps ? Aide-t-il à planifier les événements familiaux ? Ces compétences sont précieuses en gestion de projet, en événementiel…
N’hésitez pas à verbaliser ses compétences humaines pour qu’il ou elle en prenne conscience et se pose les bonnes questions. 😉
Des passions aux métiers : tissez des liens
Beaucoup de jeunes pensent qu’une passion ne peut pas déboucher sur un vrai métier ou qu’il n’y a pas de lien en tous cas. Montrez-leur que c’est faux ! Prenons quelques exemples concrets pour illustrer comment une passion peut se décliner en différents métiers :
👉 Passion pour le sport → Au-delà des métiers évidents (prof de sport, coach), pensez à :
- Journaliste sportif
- Marketing dans l'industrie du sport
- Concepteur d'équipements sportifs
- Organisateur d'événements sportifs
👉 Amour des jeux vidéo → Ce n'est pas qu'un loisir ! Cela peut révéler des aptitudes pour :
- Le game design
- Le développement informatique
- La création de contenus digitaux
- La gestion de communauté
Un conseil important
Ne vous focalisez pas uniquement sur les matières scolaires où votre ado excelle. Certains élèves moyens en maths deviennent d'excellents entrepreneurs, des artistes "nuls en français" créent des œuvres magnifiques... L'important est d'identifier ce qui l'anime vraiment. 🥰
Rappelez-vous : les passions d'aujourd'hui peuvent évoluer, se combiner de façon inattendue. L'essentiel est d'encourager votre ado à explorer, expérimenter et surtout, à rester curieux !
Cette exploration des talents et des passions n'est pas un exercice ponctuel, mais un processus continu qui l'aidera à construire un projet professionnel authentique et épanouissant. 🌟
L’aider à prendre confiance en lui
Si beaucoup d’ados ne savent pas ce qu’ils veulent faire, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas confiance en eux (on rejoint la peur de l’échec dont on vous parlait plus tôt). Vous pouvez l’aider à voir ce qu’il fait de bien, sur le plan académique, mais pas seulement.
Soyez à son écoute et n’hésitez pas à verbaliser le fait que vous êtes fier de lui, de ses efforts et de ses accomplissements :
- « Je suis fier de la personne que tu deviens. »
- « Tu as fait de ton mieux et c’est ça le plus important. »
- « Ce qui m’importe, c’est que tu te sentes bien, je serai toujours à tes côtés, quels que soient tes choix. »
Votre ado a besoin d’être rassuré sur sa valeur, sur votre amour et sur votre soutien inconditionnel.
D’ailleurs, il est important de lui rappeler que son choix d’orientation ne l’engage pas toute sa vie dans un métier ou dans une voie. Il ne sera pas prisonnier d’un métier parce qu’il fait ce choix aujourd’hui. S’il en a envie, il aura l’occasion d’explorer d’autres voies ou de se reconvertir : la vie est pleine de surprises et il est complètement libre de ses choix ! ✨ Le plus important est que votre enfant prenne confiance en lui et en ses compétences.
Ressources, salons, podcasts, professionnels… tout ce qu’il faut pour bien s’orienter
Les ressources clés sur l’orientation
On vous a concocté une petite liste des ressources indispensables sur l’orientation des ados :
- Azimut propose un cahier d’activités pour les parents qui ne savent pas comment accompagner leurs ados sur les sujets d’orientation.
- 30 jours pour trouver ma voie et vivre mes rêves, le super guide pratique d'Isabelle Sevrant, à destination des ados !
- Le guide proposé par l’Onisep, dédié aux parents qui ont besoin de conseils.
- « Parcoursup et l’orientation : trop tôt, trop vite, trop jeune ? », un podcast pour mieux comprendre les angoisses des ados.
- « Orientation scolaire : trop de pression sur nos ados ? », un très bon épisode du podcast « Génération Parents ».
Les évènements à ne pas manquer en 2025
Un excellent moyen de manifester votre soutien à votre ado : l’accompagner à un évènement sur l’orientation ou à une journée portes ouvertes. 😀
- L’Étudiant propose un récap’ des principaux salons de 2025.
- Diplomeo propose une autre liste de salons d’orientation sur le calendrier 2024-2025.
- Si vous vivez en Île-de-France, le gouvernement vous donne accès à une liste des rencontres « Orientation » pour étudiants.
- Sur le site de L’Étudiant, vous avez aussi accès aux principales dates des journées portes ouvertes des établissements partout en France.
Mon ado ne sait pas quoi faire : quel professionnel peut l’accompagner ?
Votre ado se sent complètement perdu, non accompagné par son établissement scolaire et ne sait pas du tout comment aborder la question de l’orientation ? Avez-vous pensé au coaching ? 🌜
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels et à trouver leur voie. 🔥 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour un accompagnement sur mesure.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré. Le cocktail parfait pour bien s’orienter !
L’orientation n’a plus de secret pour vous, vous avez toutes les cartes en main pour accompagner votre ado dans ce moment de vie important. 🥰
Si vous avez besoin d’autres conseils pour gérer le quotidien avec votre ado, n’hésitez pas à consulter notre blog dédié !
Comment développer l’autonomie chez son ado ?
Votre ado oublie toujours ses affaires, repousse tout à demain, peine à prendre des initiatives ? 😩 Vous avez parfois l’impression qu’il compte un peu trop sur vous pour tout gérer ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e) ! L’autonomie ne se décrète pas… elle s’apprend, petit à petit.
L’adolescence est une période clé pour acquérir les bases de l’indépendance : apprendre à organiser son emploi du temps, gérer ses responsabilités, prendre des décisions réfléchies… Pourtant, de nombreux parents se demandent comment encourager leur ado dans cet apprentissage essentiel. ⭐
Car développer l'autonomie, ce n'est pas simplement "laisser faire". C’est aider son adolescent à acquérir progressivement les compétences pratiques et décisionnelles dont il aura besoin pour devenir un adulte responsable. 😉
Comment l’amener à prendre en charge ses devoirs, son rangement ou sa routine quotidienne ? Comment lui apprendre à planifier ses activités et à assumer les conséquences de ses choix ?
Voici un guide pratique pour accompagner votre ado vers une véritable autonomie, étape par étape.
Pourquoi est-il important de développer l’autonomie de son adolescent ?
L’adolescence est une période importante pendant laquelle votre enfant se détache progressivement du noyau familial, pour se construire en tant qu’individu. Il développe ses idées et son identité propre.
Même si cette période peut être un peu tumultueuse, il est tout à fait normal, et même plutôt sain, qu’il cherche à exister indépendamment de vous ! ✨
Mais, d’ailleurs, quand on parle d’autonomie, de quoi parle-t-on exactement ? Comment cela se traduit-il ?
👉 Selon Steinberg dans son ouvrage "Adolescence" : L'autonomie est définie comme "la capacité à penser, ressentir, prendre des décisions et agir par soi-même".
L’apprentissage de l’autonomie se fait sur le temps long, mais connaît un vrai tournant à l’adolescence. C’est dans cette période que l’enfant manifeste son besoin d’autonomie.
« Cette période de l’adolescence est celle où l’individu est justement en recherche d’autonomie. Il s’éloigne de ses premières croyances, liées en partie au cercle familial, et tente de construire ses propres valeurs et croyances, entouré du groupe de pairs dont il semble difficilement séparable. » Apprentissage de l’autonomie et quête de sens, Chantal Dahan et Louis Jésu
💡 Attention, toutefois, ce n’est pas parce que votre enfant devient autonome qu’il n’a plus besoin de vous. Au contraire, vous avez un vrai rôle à jouer.
Quels sont les facteurs qui freinent l’autonomie des adolescents ?
Le manque de confiance en soi
Le manque de confiance en soi, c’est un peu le poison de l’adolescence. C’est souvent par peur du jugement ou du regard des autres que nos ados sont freinés dans leur prise d’autonomie.
L’association Vers Le Haut (Think Tank dédié aux jeunes et à l’éducation) a mené une étude auprès de 1 000 jeunes, âgés de 16 à 25 ans. Parmi eux, plus d’un quart des répondants disent ne pas avoir confiance en eux. 🫶
Concrètement, cela les empêche d’entreprendre et de se projeter. Pour plus de 30 % des jeunes, ce manque de confiance en soi s’accompagne d’ailleurs d’un fort pessimisme concernant le futur, voire d’une anxiété d’avenir (page 7 du rapport).
Au quotidien, le manque de confiance en soi peut être réellement paralysant pour nos jeunes. Par exemple, toujours selon le rapport Vers Le Haut, cela les empêche de :
- prendre la parole en public (69 %) ;
- pratiquer certaines activités sportives ou des loisirs (50 %) ;
- s’orienter vers une filière ou une formation qui les intéresse (43 %) ;
- postuler un emploi (40 %).
En bref, le manque de confiance en soi est un vrai boulet à la cheville de nos ados, qui les empêche de gagner en autonomie. Vous avez donc un vrai rôle à jouer pour booster sa confiance en lui !
💡 Encouragez ses efforts et valorisez ses initiatives. Lorsque votre ado tente quelque chose de nouveau, progresse ou prend une décision par lui-même, exprimez-lui votre soutien et votre fierté : "C’est top que tu aies pensé à ça tout(e) seul(e) !"
🔑 Et n’oubliez pas : plus vous lui faites confiance et lui exprimez cette confiance, plus il apprendra à se faire confiance lui-même.
La peur de l’échec
La peur de l’échec n’est pas la panacée de l’adolescence, il y a fort à parier qu’elle se manifeste parfois aussi chez certains d’entre vous. D’ailleurs, cela porte un nom (un peu barbare) : atychiphobie. 🤓
Cette peur est aussi très contraignante dans l'acquisition de l’autonomie. Elle empêche bon nombre d’ados de passer à l’action et de sortir de leur zone de confort…
Comment l’aider à dépasser cela ?
Commencez par normaliser l’échec. Dans votre quotidien, dans vos discussions, dans votre propre carrière, l’échec fait partie du tableau.
👉 On a beaucoup aimé la façon dont Grégoire Dossier (influenceur au service des étudiants) présente la chose :
« Nous avons peur de l'échec, des remises en question, car nous n'y sommes tout simplement pas habitués. Encore une fois, c'est normal, personne n'aime les échecs, et notre génération (je suis né en 1998) tout particulièrement. C'est pour ça que le sport est si important, car il nous apprend que, même quand on travaille pour quelque chose, on peut échouer. Pour finir sur cette première peur, je citerai Gary Vaynerchuk : “If you want to win in life, fall in love with losing”. »
N’hésitez donc pas à partager vos propres échecs à votre ado pour les normaliser. Le plus important, c’est de se lancer !
Prenons l'exemple inspirant de Michael Jordan, considéré comme l'un des plus grands basketteurs de tous les temps. Dans son documentaire "The Last Dance" (disponible sur Netflix par exemple), il révèle avoir raté plus de 9 000 tirs au panier et perdu plus de 300 matchs durant sa carrière. C'est justement en persévérant qu'il est devenu une légende du sport.
⭐ Un conseil essentiel : résistez à la tentation de faire à la place de votre ado, même si le résultat sera moins "parfait". Par exemple :
- laissez-le préparer son sac de cours, même s'il oublie parfois des affaires ;
- ne refaites pas son lit s'il est mal fait ;
- ne reprenez pas ses devoirs pour les "améliorer" ;
Rappelez-vous que le "moins bien fait" d'aujourd'hui est une étape nécessaire vers le "bien fait" de demain. Comme le dit le proverbe : "Le mieux est l'ennemi du bien"... et de l'autonomie ! 😉 L'important est que votre ado apprenne de ses erreurs et développe progressivement ses propres méthodes.
La dépendance aux parents
Vous avez peut-être eu l'habitude de beaucoup accompagner votre ado, d’être présent avec lui, voire de faire à sa place. Si oui, l’adolescence peut être difficile, car votre ado a du mal à trouver sa place : il n’ose agir sans votre aval ou votre regard. 👀
« Nous sommes dans une ère où les parents ont tendance à en faire beaucoup pour leur(s) enfant(s). C’est ce qu’on appelle les “parents hélicoptères”. Bien qu’on ait envie de les aider et de les protéger au maximum, on leur laisse moins de place pour expérimenter, faire des erreurs et apprendre de celles-ci, ce qui peut brimer le développement de leur autonomie. » Fondation Jeunes en tête pour la santé mentale des jeunes
Pas de panique, et pas de culpabilité ! Grâce à des petites choses du quotidien, votre ado peut reprendre confiance en ses capacités et oser un peu plus. 😉 On vous explique comment faire.
Comment donner plus d’autonomie à son adolescent ?
Lui offrir un cadre sécurisant
La BASE pour qu’un ado se sente capable d’être autonome, c’est de lui offrir un cadre bienveillant et rassurant. C’est plutôt logique. Un ado qui a des fondations solides, qui se sent sécurisé, aura plus facilement envie d’explorer l’inconnu, puisqu’il sait qu’il a un filet de sécurité. 🙃
💡 Un cadre sécurisant, ce n’est pas surprotéger, c’est donner des repères solides. Cela passe par :
- Des règles claires et cohérentes, qui lui montrent jusqu’où il peut aller.
- Un soutien affectif, pour qu’il sache qu’il peut compter sur vous en cas de doute ou d’échec.
👉 Exemple concret : Votre ado rêve de partir en voyage linguistique aux États-Unis, mais il a peur de voyager seul, de ne pas réussir à s’intégrer, de manquer d’argent, etc…
🔹 Si vous surprotégez 🛑
Vous prenez en charge toute l’organisation sans lui laisser de place : vous réservez son billet, lui préparez un emploi du temps détaillé, gérez ses dépenses et vérifiez chaque détail à sa place. Résultat ? Il part, mais sans avoir appris à gérer lui-même ces aspects essentiels.
🔹 Si vous laissez tout en libre-service 🤷♀️
Vous lui dites "Tu veux partir ? Débrouille-toi !" sans l’aider à structurer son projet. Il risque de se sentir perdu, submergé par l’organisation et peut finir par abandonner par peur de l’inconnu.
🔹 Si vous lui offrez un cadre sécurisant ✅
Vous l’aidez à anticiper et structurer son projet sans tout gérer à sa place :
👉 Vous lui demandez de faire lui-même des recherches sur les destinations et vous en discutez.
👉 Vous l’aidez à établir un budget en le guidant sur les coûts à anticiper pour définir son argent de poche nécessaire.
👉 Vous discutez avec lui des inquiétudes qu’il peut avoir et cherchez ensemble des solutions.
Résultat ? Il part avec une meilleure préparation, mais aussi avec le sentiment d’avoir construit son autonomie au lieu d’avoir été simplement pris en charge.
"Les limites et le cadre sécurisent l’adolescent car, malgré son sentiment de toute-puissance, il a encore tellement à apprendre et il a besoin d’être accompagné dans ces apprentissages. C’est pour ça que les parents sont là !" – Erika, coach pour adolescent et cofondatrice d’IAMSTRONG.
Encourager la prise de décisions
L’autonomie passe par la capacité à faire des choix et à en assumer les conséquences. Encouragez votre ado à prendre ses propres décisions, en commençant par des choix à sa portée. Par exemple, laissez-le :
- organiser son planning du week-end ;
- choisir comment répartir son argent de poche entre ses envies et ses économies ;
- décider du lieu et de l'ordre dans lequel il fera ses devoirs.
L'objectif ? Qu'il apprenne à peser le pour et le contre, et surtout à assumer les conséquences de ses choix. 😉 Si votre ado préfère regarder une série au lieu de réviser, laissez-le expérimenter les conséquences plutôt que d’intervenir systématiquement - c'est ainsi qu'il développera son sens des responsabilités.
Pour développer son auto-organisation, aidez-le à mettre en place des outils en début d'année, du mois ou de la semaine (selon son âge et ses besoin) puis laissez-le faire :
- un agenda hebdomadaire pour organiser son temps entre école, devoir et temps pour lui;
- des alarmes sur son téléphone pour ses rendez-vous importants ;
- une check-list des affaires à préparer la veille.
Résistez à l'envie de lui rappeler constamment ses obligations : les oublis font partie du processus d'apprentissage ! 🥰
Enfin, n'oubliez pas de valoriser ses efforts et ses progrès, même les plus modestes :
- "Je vois que tu as pensé à ranger ton linge sale sans que je te le demande"
- "Tu as bien géré ton temps pour tes devoirs ce week-end, c’est top"
- "C'est super que tu aies anticipé ce rendez-vous"
Ces encouragements, loin d'être anecdotiques, renforcent sa confiance et l'encouragent à persévérer dans ses efforts d'autonomie. 🔥
Lui confier davantage de responsabilités
Pour aider votre ado à s’émanciper progressivement et à gagner en autonomie, commencez par de petites choses du quotidien. Lui confier des responsabilités, c’est aussi une preuve de confiance. 🥰
Par exemple :
- L’impliquer davantage dans l’organisation des vacances en famille.
- Lui confier un budget (courses, cadeau, vacances).
- Le laisser organiser une soirée pour son anniversaire.
- Le laisser s’occuper en autonomie de ses frères et sœurs cadets.
Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ces petites missions l’aident à gagner progressivement en autonomie et à se sentir capable d’agir seul.
💡 Si vous rencontrez la problématique inverse, à savoir que votre ado est un peu casse-cou et à l’habitude de prendre des risques, on vous encourage à consulter notre article dédié : La prise de risque à l’adolescence
L’encourager à s’émanciper de votre approbation et à affirmer ses idées
À travers l’acquisition de l’autonomie, on cherche aussi à faire comprendre à votre ado qu’il n’a pas systématiquement besoin de votre validation pour entreprendre. Attention à bien faire la différence entre l’accompagnement et le soutien, qui sont normaux, et la validation.
👉 Par exemple, en ce qui concerne son orientation, il est normal que vous échangiez ensemble, que vous exploriez toutes les pistes pour voir ce qui est possible d’un point de vue logistique, de ses résultats et de ses compétences. Vous êtes là pour l’aiguiller et l’épauler, mais finalement, c’est lui qui prendra la décision !
Pour éviter qu’il attende votre approbation, n’hésitez pas à verbaliser votre positionnement, avec des phrases simples :
- « Je te soutiendrai, quelle que soit ta décision. »
- « Le choix que tu feras sera forcément le bon, parce que c’est toi qui l’as pris. »
- Ou, plus simplement : « Je suis là quand tu as besoin de moi. »
Il en va de même pour tout un tas d’autres sujets : ses amis, ses fréquentations, ses passions… Tant que cela ne le met pas en danger et que vous avez établi un cadre en amont, il peut se lancer ! 💫
3 ressources qui font la différence
L’autonomie à l’adolescence est un sujet passionnant, que l’on vous invite à continuer d’explorer. Voici nos ressources préférées sur le sujet :
- La Discipline sans drame, de Daniel Siegel et Tina Payne Bryson, le guide pour instaurer votre autorité sans brider l’autonomie de votre ado.
- Votre ado, le décrypter, le motiver, l’aider à s’accomplir, un super ouvrage du pédiatre Arnaud Pfersdorff.
- « Les enfants ont-ils trop de choix ? », une approche plus philosophique du sujet, à écouter en podcast sur Radio France.
Pour aller plus loin
Votre enfant est très dépendant de vous et de votre regard, il peine à prendre confiance en lui et à s’émanciper… Avez-vous pensé au coaching pour ado ? C’est le meilleur moyen d’amorcer la transition en douceur ! 🌜
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 🔥 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour un accompagnement sur mesure.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit !
Vous savez désormais comment accompagner votre ado vers l’autonomie, sans le mettre en danger ni créer de conflit. Si vous avez besoin d’autres conseils pour gérer le quotidien avec votre ado, n’hésitez pas à consulter notre blog dédié !
Expatriation en famille : accompagner son ado dans cette nouvelle aventure
Votre famille s'apprête à vivre une grande aventure : l'expatriation ! 🌍 Si ce projet est excitant, il peut aussi générer des inquiétudes, particulièrement chez vos ados.
Comment les aider à vivre au mieux cette transition ? Comment transformer ce défi en une expérience enrichissante pour toute la famille ? Voici nos conseils pour accompagner vos adolescents dans cette nouvelle étape de vie.
L'expatriation familiale : une tendance qui se confirme
Selon le ministère des Affaires étrangères, plus de 1,6 million de Français vivent à l'étranger en 2025, dont environ 25% sont des familles avec enfants. Un chiffre en constante augmentation ces dix dernières années ! 😮
D'après une étude récente de la Caisse des Français de l'Étranger (CFE), plusieurs motivations poussent les Français à poser bagage à l’étranger. En tête de liste, on retrouve :
- les opportunités professionnelles (45%) ;
- la recherche d'une meilleure qualité de vie (30%) ;
- l'enrichissement culturel (15%) ;
- d’autres raisons personnelles (10%).
👉 Concernant les destinations préférées des familles, on retrouve surtout des destinations qui offrent un beau compromis entre opportunités professionnelles et facilités d'adaptation :
- En Europe : le Royaume-Uni, la Suisse et l'Allemagne restent les destinations phares, offrant un équilibre entre proximité culturelle et dynamisme économique.
- En Amérique du Nord : les États-Unis et le Canada attirent de nombreuses familles, notamment pour leurs systèmes éducatifs réputés.
- En Asie : Singapour et Hong Kong se distinguent comme des hubs privilégiés, particulièrement pour les cadres internationaux.
Comprendre les enjeux spécifiques de l'adolescence expatriée
Une double transition à gérer
L'adolescence est déjà, en soi,une période de profonds bouleversements. Comme le souligne l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) dans son rapport 2021 sur le développement de l'adolescent : "Cette période constitue une phase cruciale de construction identitaire, marquée par des changements physiques, émotionnels et sociaux majeurs."
Quand on y ajoute l'expatriation, c'est un peu comme demander à votre ado de faire un double salto arrière alors qu'il apprend tout juste à faire la roue ! 🤸♂️ Il doit gérer simultanément :
- les transformations physiques et hormonales de l'adolescence ;
- la quête d'identité personnelle ;
- le besoin d'appartenance au groupe ;
- l'adaptation à un nouvel environnement culturel ;
- l'apprentissage potentiel d'une nouvelle langue.
C’est un sacré challenge ! 🙃
Le phénomène "Third Culture Kid" (TCK)
La sociologue Ruth Van Reken, auteure de "Third Culture Kids: Growing Up Among Worlds", a largement étudié ce phénomène. Les TCK sont ces jeunes qui grandissent entre plusieurs cultures et développent une identité unique, comme un pont entre différents mondes. C’est évidemment une vraie richesse pour votre ado, mais cela représente également de vrais défis d’adaptation. 🫶
👉 Cette expérience présente des avantages considérables :
- une ouverture d'esprit naturelle ;
- une grande capacité d'adaptation (très précieuse tout au long de la vie) ;
- une richesse culturelle exceptionnelle ;
- de supers compétences linguistiques.
👉 Mais l’expatriation peut aussi apparaître comme un obstacle pour votre jeune, surtout dans les premiers mois d’installation. Il ou elle peut le vivre comme un vrai arrachement à son environnement, dans un moment où il ou elle a particulièrement besoin de repères et de stabilité :
- un sentiment de déracinement ;
- une difficulté à définir "chez soi" ;
- des questionnements identitaires plus marqués.
Expatriation en douceur : comment préparer son ado avant le départ ?
Impliquer l'ado dans le projet
La clé d'une expatriation réussie : l'implication de toute la famille. Selon une étude de l'Observatoire de l'expatriation (2022), les familles qui font de l’expatriation un projet commun ont 60% plus de chances de vivre une expatriation positive, bien vécue par les enfants. 🥰
Voici quelques conseils pratiques :
1. Organisez des réunions familiales régulières pour parler du projet
- Écoutez les craintes et les espoirs de chacun
- Répondez honnêtement aux questions
- Partagez votre propre enthousiasme tout en reconnaissant les appréhensions
- Ne minimisez pas les appréhensions de votre ado
2. Impliquez votre ado dans les recherches
- Le choix de l'école
- La découverte du quartier
- Les activités disponibles sur place
3. Préparez ensemble la nouvelle vie
- Regardez des vlogs de familles expatriées
- Explorez la culture locale via des films, séries ou livres
- Commencez l'apprentissage de la langue si nécessaire, avec une application par exemple, pour un côté plus ludique.
👉 Dans Courrier international, Iris raconte son expérience. À 8 ans, elle s’est expatriée aux États-Unis avec sa famille :
« Je me rappelle que les premières années, je refusais de parler anglais et j’étais aidée par des amies de ma classe qui traduisaient ce que je disais aux professeurs. Lorsque j’ai compris que nous ne rentrerions pas immédiatement en France, je me suis mise à l’anglais, je n’avais pas le choix pour m’intégrer. »
Au-delà de la langue, c’est toute une façon de connecter avec les autres et de nouer du lien qu’il faut réapprendre. Et ça, pour un ado, c’est un vrai défi ; surtout s’il n’est pas souvent confronté à l’altérité. 👀
Maintenir les liens avec la France
Si vous êtes prêt à entamer une toute nouvelle vie, votre ado a besoin de maintenir un lien avec ses racines, et c’est bien normal. 🌹 Il est indispensable d'aider votre ado à rester connecté avec la France tout en s'ouvrant à sa nouvelle vie. Voici comment :
- Planifiez des moments de connexion réguliers avec la famille et les amis, en Facetime par exemple ou en organisant des petites vacances.
- Créez un blog ou un groupe privé sur les réseaux sociaux pour partager votre aventure, un peu comme un carnet de bord digital. 📒
- Emportez quelques objets significatifs qui représentent "la maison" et qui lui font du bien.
L'arrivée dans le pays d'accueil : les premiers pas
Faciliter l'intégration
Les premiers mois sont particulièrement importants, et sensibles. D'après une étude de la Mission Laïque Française, 70% des difficultés d'adaptation se manifestent dans les trois premiers mois. Pour faciliter cette période :
1. Établir une routine rassurante
La routine est un pilier fondamental pour aider votre ado à trouver ses marques.
Le matin 🌅
- Gardez les rituels qui fonctionnaient en France (exemple : le petit-déjeuner en famille)
- Ajoutez progressivement des éléments locaux (comme prendre un petit-déjeuner typique du pays une fois par semaine)
- Établissez un planning précis pour le trajet école-maison
Après l'école 📚
- Définissez un lieu et un moment fixes pour les devoirs
- Prévoyez une pause détente (sport, lecture, musique)
- Instaurez un moment d'échange sur la journée
Le week-end 🎯
- Planifiez une activité de découverte du pays chaque samedi
- Gardez le dimanche pour des activités familiales "comme à la maison"
- Proposez régulièrement d'inviter des nouveaux copains et copines chez vous
2. Les activités extra-scolaires : un tremplin vers l'intégration
Les activités extra-scolaires sont essentielles car elles permettent à votre ado de développer des centres d'intérêt en dehors du cadre scolaire. 😉
Conseils pour choisir les activités :
- Continuez les passions
- Si votre ado faisait du basket en France, trouvez un club local
- Cela crée une continuité rassurante et facilite les premiers contacts
- Découvrez les sports/activités populaires locaux
- Par exemple : le cricket en Inde
- Le baseball aux États-Unis
- Le rugby en Nouvelle-Zélande
- Mixez les approches
- Une activité dans un cadre international (pour rencontrer d'autres expatriés)
- Une activité dans un cadre local (pour s'immerger dans la culture)
3. Encouragez les connexions avec d'autres jeunes expatriés ET locaux
Pour encourager les liens avec d'autres expatriés 🌍
- Rejoignez des groupes Facebook dédiés aux familles expatriées
- Participez aux événements de l'Alliance Française
- Inscrivez votre ado aux activités organisées par l'école internationale
Pour favoriser les connexions avec les locaux 🤝
- Encouragez les invitations à la maison après l'école
- Participez aux fêtes de quartier
- Inscrivez votre ado à des activités sportives ou culturelles locales
🔑 Point clé : La clé est de trouver le bon équilibre entre maintenir des repères rassurants et s'ouvrir aux nouvelles opportunités. N'oubliez pas que chaque ado est différent : certains auront besoin de plus de temps pour s'adapter, d'autres plongeront directement dans leur nouvelle vie avec enthousiasme.
Ressources et soutien
De nombreuses structures peuvent vous accompagner :
- Les associations françaises à l'étranger : FIAFE, UFE
- Les établissements scolaires français qui ont souvent des programmes d'accueil
- Les groupes de parents expatriés sur les réseaux sociaux
Partager des témoignages d’autres jeunes expatriés
Même si vous êtes avec lui, votre ado peut se sentir un peu seul dans les premiers mois d’expatriation. Une bonne idée est de lui partager des témoignages d’autres jeunes qui ont vécu une expérience similaire ou qui sont partis s’installer à l’étranger. 🥰 Cela lui permet de s’identifier, mais aussi de trouver des réponses concrètes à des problématiques du quotidien.
Voici nos recommandations :
- Le compte Instagram d’Aimie, expatriée depuis 2 ans au Canada. Elle partage son quotidien sur les réseaux et raconte son expérience sur son podcast « Journal d’une vie ».
- Le compte Instagram de Juliette, qui vient tout juste de quitter son foyer familial pour s’installer seule au Vietnam.
- Le podcast « French Expat » d’Anne-Fleur Andrle, qui reçoit des expatriés partout autour du globe.
- Les témoignages de Courrier international, parfaits pour les préados, les ados et les jeunes adultes.
- Le podcast « Gabriel Hendio-Grillet : à 15 ans, témoignage d’un jeune Français expat », proposé par l’association « Français dans le monde ».
Préparer le retour en France
Le retour en France, ou "retour d'expatriation", mérite autant d'attention que le départ. C'est souvent une étape sous-estimée qui peut s'avérer complexe. Avec tous les efforts que votre ado a déployés pour s’intégrer, le retour peut aussi être un moment délicat. Il aura besoin de vous pour que cela se passe au mieux.
👉 Pour faciliter cette transition :
- commencez à en parler plusieurs mois à l'avance en prenant compte de ses appréhensions ;
- maintenez le contact avec l'environnement français ;
- préparez la réintégration scolaire ;
- valorisez les compétences acquises à l'étranger (linguistiques, humaines, ouverture d’esprit).
Pour aller plus loin
Votre ado a du mal à adhérer au projet d’expatriation ? Il ou elle a peu de sortir de sa zone de confort et de ne pas réussir à s’intégrer dans un nouvel environnement ? Avez-vous pensé au coaching pour ado ? C’est le meilleur moyen d’amorcer la transition en douceur ! 🌜
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 🔥 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour un accompagnement sur mesure.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
Vous êtes prêt à amorcer ce projet d’expatriation en famille ! Si vous avez besoin d’autres conseils, on vous donne rendez-vous sur notre blog.
Phobie scolaire : savoir la repérer et agir à temps
Chaque matin, certains adolescents se réveillent avec une boule au ventre à l'idée d'aller en cours. Stress, panique, crises de larmes… Pour eux, l'école est devenue une source d'angoisse insurmontable. Cette détresse, souvent incomprise, pousse certains à éviter totalement l’école, parfois pendant des mois.
Le concept de phobie scolaire est parfois difficile à comprendre pour les parents : que se passe-t-il exactement dans la tête d’un ado ? Comment savoir s’il s’agit vraiment d’une phobie ? Et, surtout, comment accompagner un adolescent en souffrance ? 🤯
Chez IAMSTRONG, on accompagne de plus en plus de jeunes qui souffrent de phobie scolaire, on est particulièrement sensibilisés à ce sujet. 🫶 On vous propose donc un article dédié pour mieux comprendre ce mal-être et adopter les bons réflexes pour accompagner votre enfant.
Phobie scolaire : de quoi parle-t-on exactement ?
Pour commencer, il est important de bien comprendre ce qu’il se cache derrière le terme de « phobie scolaire », aussi appelée « refus scolaire anxieux ». Cette souffrance n’est pas toujours facile à repérer et à mesurer.
La définition proposée par la psychologue Élodie Antoni nous paraît la plus juste :
« La phobie scolaire, pour un enfant ou un adolescent, est une situation dans laquelle l’école devient une source de souffrance qui dépasse ses ressources. Cela se traduit par une difficulté majeure ou une impossibilité régulière à y aller […] à caractère anxieux, avec somatisations fréquentes. »
Selon la dernière étude Santé publique France (2023) menée sur le sujet, 4 à 10 % des élèves français sont victimes de phobie scolaire diagnostiquée. Et l’association Phobie Scolaire rapporte que 25 % des adolescents souffrent de troubles anxieux, liés à la scolarité. 😟
Pour que l’anxiété ne vire pas à la phobie, il est important que les parents se renseignent sur le sujet et soient attentifs aux premières manifestations. Surtout, ne considérez pas la phobie scolaire comme un caprice, c’est un vrai mal-être qui paralyse les ados dans leur développement et leur apprentissage. Plus elle est détectée tôt, mieux elle sera prise en charge. 😌
Comment expliquer la phobie scolaire ?
La phobie scolaire est un mal-être multifactoriel, difficile d’en identifier la source. Parfois, il s’agit de l’expression d’une anxiété généralisée, d’autres fois, elle est le résultat d’un harcèlement scolaire, ou d’une autre raison… Il n’existe pas de cause unique, chaque phobie scolaire est différente.
👉 L’Inserm identifie plusieurs causes récurrentes qui pourraient expliquer ce mal-être, que l’institut qualifie d’ailleurs de « trouble aux mille et un visages » :
- le harcèlement scolaire, les insultes ou les menaces ;
- le sentiment d’être différent, cela concerne par exemple les adolescents neuro-atypiques ;
- les difficultés d’apprentissage ou l’échec scolaire ;
- les minorités ethniques, qui souffrent parfois d’un sentiment d’exclusion.
La phobie scolaire est encore plus répandue depuis la crise sanitaire de 2020, les jeunes ont pris l’habitude de s’isoler, de travailler en autonomie. Même le contact social devient une charge mentale pour certains d’entre eux. Selon une étude Egora :
- 38 % des jeunes en phobie scolaire établissent un lien direct avec le confinement ;
- 11,4 % parlent de l’effet « cabane », qui les a déshabitués des exigences sociales et de la pression scolaire.
👉 En conséquence, ils sont de plus en plus nombreux à solliciter des modèles d’apprentissage alternatifs :
« Le sentiment d’augmentation des refus scolaires anxieux est objectivé par l’augmentation des demandes de dispositifs alternatifs à la scolarité pour les éléments totalement ou partiellement déscolarisés depuis 2019-2020. » Dr Myriam Jarlan-Trojelli, Médecin conseiller technique à l’Éducation nationale.
On vous en parle un peu plus loin dans l’article !
Comment repérer la phobie scolaire ?
Même si la plupart des phobies scolaires se déclarent vers 11-12 ans, les premières manifestations peuvent apparaître avant :
« Il faut être attentif aux petits bobos qui empêchent l’enfant d’aller à l’école le matin, mais disparaissent pendant les vacances, et à tout changement de comportement : notes en baisse, isolement dans la cour, passages fréquents à l’infirmerie… » Odile Mandagaran, présidente de l’association Phobie Scolaire.
L’Inserm rappelle les quelques signes qui peuvent faire penser à une phobie scolaire :
- les notes en baisse ;
- l’absentéisme prolongé ;
- le refus d’aller à l’école ;
- les maux de ventre ou de tête à répétition ;
- des troubles du sommeil ou de l’alimentation ;
- une tendance à s’isoler.
Vous l’aurez remarqué, ce sont des symptômes que l’on retrouve aussi fréquemment chez les adolescents en dépression. 😶 Dans le cas d’une phobie scolaire, l’anxiété est particulièrement orientée vers l’école et tout ce qui la compose : le bus, les notes, les professeurs, la cour, la cantine…
« Le matin, j’ai les larmes aux yeux dans le bus en pensant à l’école. Parfois, j’ai mal au ventre au point de ne plus pouvoir bouger, ça me paralyse. J’ai du mal à l’expliquer à mes parents, mais ce n’est pas un caprice, c’est une vraie peur. » Aurore, 17 ans, lycéenne à Bayonne.
💡 Comme l’explique Odile Mandagaran, ces symptômes se manifestent par vagues : ils disparaissent pendant les vacances ou le week-end et réapparaissent quelques jours avant la reprise des cours, lorsque l’enfant anticipe la rentrée. Cette temporalité est un vrai indicateur d’une phobie scolaire.
Phobie scolaire : quelles conséquences si elle n’est pas prise en charge ?
Si la phobie scolaire n’est pas prise en charge, elle peut entraîner un absentéisme fréquent ou prolongé. Dans son ouvrage Le Refus scolaire anxieux, Hélène Denis en rappelle les conséquences possibles :
- désocialisation ;
- marginalisation ;
- dépression ;
- risque d’addiction aux substances psychoactives ou d’addiction comportementale.
Pour éviter que la phobie ne prenne de l’ampleur, il est indispensable de solliciter la bonne prise en charge le plus rapidement possible. L’objectif prioritaire est toujours la santé de votre enfant. ❤️ Dans un second temps, il s’agira d’explorer toutes les pistes pour l’aider à retourner à l’école ou à instaurer un nouveau rythme qui lui convient.
Mon ado souffre de phobie scolaire : comment l’aider ?
Adopter le bon discours pour accompagner son adolescent
Si vous observez des manifestations d’une phobie scolaire chez votre ado, la première étape est d’aborder le sujet avec lui. Montrez-vous compréhensif, bienveillant, et évitez les phrases culpabilisantes, comme : « Tous les ados de ton âge vont à l’école, je ne vois pas pourquoi, toi, tu n’irais pas. » Vous risquez de perdre sa confiance. 🫤
Échangez avec lui pour identifier la raison sous-jacente du refus scolaire, un harcèlement, par exemple. Gardez en tête que dans de nombreux cas, la phobie scolaire est la matérialisation d’un mal-être profond et non la conséquence de violences physiques ou psychiques vécues à l’école.
👉 Posez-lui des questions ouvertes, pour lui laisser l’opportunité de s’exprimer :
- Comment te sens-tu à l’école ?
- Est-ce qu’il y a des choses qui t’angoissent ?
- Qu’est-ce qui te motive au quotidien ?
Quelques bonnes pratiques pour l’apaiser au quotidien
En plus d’ouvrir le dialogue, vous pouvez mettre en place quelques petites choses pour l’aider au quotidien. 🌝
Voici quelques petites astuces :
- Apprendre à gérer le stress en explorant les différentes techniques, comme la cohérence cardiaque ou la visualisation.
- Mettre en place une routine rassurante (emploi du temps, repas, temps calme…), un ado bien encadré se sent aussi plus en sécurité.
- Adopter la technique des petits pas : un jour après l’autre ! Si votre ado refuse catégoriquement d’aller à l’école, ne forcez pas le retour brutal, invitez-le à reprendre le rythme petit à petit.
Quoi qu’il en soit, on vous conseille de prendre contact avec le corps enseignant pour trouver le rythme qui conviendra à votre ado.
Si vous explorez la piste des cours aménagés ou de l’enseignement à distance, vous avez besoin du regard et des conseils des professeurs, mais aussi des professionnels de santé qui accompagnent votre ado.
💡 Sachez que le CNED ou d’autres organismes proposent des programmes dédiés aux adolescents qui souffrent de phobie scolaire.
Les professionnels qui peuvent aider votre adolescent
Si votre ado souffre de phobie scolaire, il est essentiel de mettre en place un suivi complet et d’être entouré par des professionnels de santé.
👉 Le psychologue ou le coach offre un espace de parole bienveillant à votre adolescent. Ensemble, ils identifient et dénouent les racines du mal-être qui s’est cristallisé autour de l’école. N’hésitez pas à faire appel à un thérapeute spécialisé dans l’accompagnement des adolescents. L’équipe d’IAMSTRONG accompagne chaque jour des adolescents, dès 11 ans, avec une attention particulière portée aux difficultés d’apprentissage et à la phobie scolaire.
👉 Le psychiatre offre une expertise complémentaire. Il s’agit d’un médecin qui identifie clairement les symptômes de la phobie scolaire et/ou de la dépression. Il vous aiguille précisément dans le suivi à mettre en place pour apaiser votre ado. Si besoin, le psychiatre peut également proposer une prise en charge médicamenteuse.
Les ressources clés sur la phobie scolaire
Pour vous aider à y voir un peu plus clair, voici quelques ressources clés sur la phobie scolaire :
- La Phobie scolaire en 100 questions/réponses d’Estelle Caron, un très bon ouvrage pour tout comprendre.
- Le podcast « Clara et la phobie scolaire » de Radio France, pour se mettre dans la peau d’une ado qui souffre de phobie scolaire.
- L’épisode 4 de la série de podcasts « Jeunesse, le mal de vivre », intitulé « Quand l’école fait mal ? » pour approfondir les mécanismes en cause dans la phobie scolaire.
- « La phobie scolaire, que faire ? », une série de podcasts exclusivement sur le thème de la phobie scolaire, avec des témoignages de jeunes, de parents et des conseils de professionnels de santé.
La phobie scolaire est une souffrance profonde, souvent difficile à repérer et à exprimer. Pourtant, plus que pour tout autre trouble, il est essentiel de ne pas hésiter à solliciter de l’aide dès les premiers signes. Plus la prise en charge est précoce, plus il sera possible d’éviter que la situation ne s’aggrave. Vous n’êtes pas seuls dans ce parcours : faites-vous confiance et avancez pas à pas. 🫶
Pour d’autres conseils dédiés aux parents d’ados, rendez-vous sur notre blog.